
Conférence de presse sur le lancement de l'Observatoire européen de la fiscalité, à Bruxelles
PARIS (Reuters) -L'économiste Gabriel Zucman a vigoureusement défendu sa proposition de taxe sur les plus hauts patrimoines en France après les vives attaques de Bernard Arnault, le P-DG du groupe de luxe LVMH, considéré comme l'un des hommes les plus riches du monde.
Cité par le Sunday Times, Bernard Arnault a accusé Gabriel Zucman d'être "d'abord et avant tout un militant d'extrême gauche (...) qui met au service de son idéologie (qui vise à détruire l'économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous) une pseudo-compétence universitaire elle-même largement débattue".
Pour la patron de LVMH, l'impôt plancher de 2% proposé par Gabriel Zucman sur les foyers dont le patrimoine dépasse 100 millions d'euros constitue une "offensive qui est mortelle pour notre économie".
L'économiste a dénoncé sur X "le caractère caricatural de (ces) attaques" sortant "du domaine de la rationalité et (...) sans fondement" et répété que sa proposition d'impôt plancher vise à corriger une "anomalie" portant sur le fait que les plus fortunés paient proportionnellement très peu d'impôt sur le revenu.
Assurant n'avoir "jamais été militant dans aucun mouvement ni encarté dans aucun parti", Gabriel Zucman rappelle son statut de professeur des universités à l'Ecole normale supérieure et à Berkeley et défend la pertinence de son projet, qu'il dit soutenu par de nombreux économistes de renommée internationale, dont sept prix Nobel.
En France, ce projet est porté par les partis de gauche, notamment le Parti socialiste qui en exige l'instauration, quitte à l'amender, pour ne pas censurer d'emblée le futur gouvernement que tente de former le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu.
(Rédaction de Paris)
17 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer