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Armes et droits humains: la gestion d'actifs encore loin du compte
information fournie par Newsmanagers 20/05/2020 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Une étude de l'organisation britannique ShareAction portant sur les 75 plus grandes sociétés de gestion au monde montre que 47% d'entre elles, gérant 45.000 milliards de dollars, ne disposent d'aucune politique interdisant les investissements dans les compagnies produisant des armes controversées bannies par les traités internationaux sur les armes.

Parmi les 53% des sociétés de gestion disposant de règles sur les investissements dans les armes controversées, ShareAction pointe du doigt le fait que plusieurs gestionnaires limitent leur définition d'armes controversées aux armes à sous-munitions et aux mines anti-personnelles. Les armes de destruction massive (biologiques, nucléaires et chimiques) apparaissent bien moins fréquemment dans les exclusions.

Autre point relevé par le rapport de ShareAction, 76% des 75 plus grandes sociétés de gestion au monde indiquent avoir une politique en matière de droits de la personne couvrant l'ensemble de leurs encours. Ce chiffre inclut 4% de gestionnaires ayant émis une documentation spécifique concernant leur politique dans ce domaine tandis que les 72% restant l'incluent dans leurs approches ESG globales. L'étude de ShareAction montre que 9% des gestionnaires étudiés couvrent les problématiques liées aux droits de la personne seulement au travers de mandats ou de fonds dédiés, notamment ESG. 15% des sociétés de gestion ne disposent d'aucune politique sur le sujet. L'organisation estime qu'au total, 61% des gestionnaires étudiés ont une approche faible ou inexistante sur la question de l'engagement avec les compagnies sur les droits de la personne.

Aussi le rapport de ShareAction souligne-t-il que 72% des gestionnaires n'ont aucune discussion concernant les standards internationaux en matière de droits de la personne et du travail avec les entreprises dans lesquelles ils investissent ni ne les excluent si elles violent ces standards. Seulement 28% des sociétés de gestion suivies ont une politique d'engagement avec les entreprises soit sur le plan des droits de la personne soit sur le plan des droits du travail. 24% excluent ces compagnies en cas de violations de ces droits.

L'étude note également que 84% des gestionnaires n'ont pas de politique d'exclusion d'obligations souveraines émises par des pays faisant l'objet de sanctions internationales pour abus des droits de la personne. Huit des 13 gestionnaires obligataires étudiés (gestionnaires définis comme ayant plus de 60% d'encours sur le segment obligataire, ndlr) n'ont aucune politique dans ce domaine. En outre, 88% des 75 plus grandes sociétés de gestion au monde ne disposent d'aucune règle en matière de publication des noms des sociétés exclues de leurs portefeuilles.

ShareAction estime que les gestionnaires américains se trouvent loin derrière leurs homologues européens et asiatiques sur les questions d'engagement sur les droits de la personne. Seulement 15% des sociétés de gestion américaines évaluées pour l'étude s'en préoccupent contre 78% des sociétés de gestion européennes et 33% des gestionnaires asiatiques étudiés.

Selon ShareAction, les gestionnaires qui présentent les meilleures performances concernant les droits humains sont Robeco, APG Asset Management, PGGM, BNP Paribas Asset Management et Legal & General Investment Management. A l'inverse, l'organisation britannique pointe du doigt Fidelity Investments, J.P. Morgan Asset Management, Vanguard, BlackRock, State Street Global Advisors et Capital Group, pour leur manque d'engagement sur ces questions.

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