(AOF) - Le chiffre d'affaires du premier semestre 2024 d' ArcelorMittal a diminué de 12,3 % à 32,5 milliards de dollars contre 37,1 milliards de dollars au premier semestre 2023. Cette baisse s'explique principalement par un repli de 7,5% des prix de vente moyens de l'acier et du recul de 4,6 % des expéditions d'acier. Le résultat d'exploitation sur ce semestre est de 2,1 milliards de dollars. Il est inférieur de 32,1% par rapport aux 3,1 milliards de dollars du premier semestre 2023. L'EBITDA a diminué de 25,7% à 3,82 milliards de dollars, contre 5,134 millions de dollars un an auparavant.
En outre, son bénéfice net sur ce premier semestre a baissé et ressort à 1,44 milliards de dollars contre 2,96 milliards de dollars pour le premier semestre 2023.
Cette baisse est en grande partie due à "la baisse des résultats d'exploitation, à la baisse des revenus des participations mises en équivalence et à la hausse des pertes de change et des coûts de financement (en grande partie en raison de l'appréciation du dollar américain par rapport à la plupart des devises), partiellement compensées par la baisse des charges d'intérêts nettes", explique le sidérurgiste.
Le bénéfice de base par action ordinaire pour le premier semestre 2024 est de 1,80 dollar, contre 3,47 dollars au premier semestre 2023.
La trésorerie nette fournie par les activités d'exploitation au premier semestre 2024 s'est élevée à 1 milliard de dollars, contre 3 milliards de dollars il y a un an.
"Compte tenu de la faiblesse des stocks (en particulier en Europe), la demande apparente devrait rebondir dès que la demande réelle commencera à s'améliorer progressivement", explique ArcelorMittal.
Malgré des vents contraires persistants sur la demande réelle, la consommation apparente mondiale d'acier hors Chine en 2024 devrait augmenter entre 2,5 et 3% par rapport à 2023 (contre des prévisions précédentes de 3 à 4%).
Par ailleurs, la société reste positive quant aux perspectives de la demande d'acier à moyen et long terme. Elle estime qu'elle est "en position optimale pour exécuter sa stratégie de croissance avec des retours sur investissement".
Les investissements en 2024 devraient se situer dans une fourchette de 4,5 à 5 milliards de dollars (dont 1,4 à 1,5 milliard de dollars d'investissements stratégiques de croissance).
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Les multiples enjeux de la criticité environnementale
Elle fait d'abord référence à l'offre et à la disponibilité des différents métaux dans le sous-sol. L'autre élément déterminant est la demande. D'après l'Agence internationale de l'énergie, la consommation de lithium va être multipliée par plus de 40 d'ici à 2040. Le cuivre est aussi le parfait exemple de cette criticité. Selon S&P Global, la consommation de cuivre va doubler d'ici à 2035, passant de 25 millions de tonnes par an à 50 millions de tonnes. Or les investissements dans de nouvelles mines sont pénalisés par la baisse des prix et la hausse des coûts de financement et de production. Des pénuries sont donc à craindre dans dix ou quinze ans. Enfin, l'industrie minière va se heurter à l'opposition croissante des populations à cause de ses impacts (notamment en termes de déchets et de pollution de l'eau).
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