Donald Trump a dit espérer "qu'il y aura de nombreux autres accords de ce type".

Kevin Hassett à Washington, aux États-Unis, le 30 juin 2025. ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )
Après avoir pris une participation de 10% au capital du fabricant de puces et semi-conducteurs Intel, l'État américain pourrait entrer au capital d'autres entreprises, a déclaré lundi 25 août le principal conseiller économique du président Donald Trump, Kevin Hassett.
"C'est tout à fait possible", a-t-il répondu, interrogé sur le sujet à l'antenne de CNBC , "je suis persuadé qu'il y aura d'autres transactions" du type de celle annoncée avec Intel. "Dans le passé, le gouvernement fédéral donnait de l'argent et les contribuables n'obtenaient rien en retour. Ce qui se passe avec Intel, c'est que l'argent va au groupe comme prévu, mais en échange, le contribuable obtient une part du capital", a-t-il détaillé. Kevin Hassett a cependant rappelé qu'il s'agissait d' une "participation sans droit de vote, le gouvernement reste en dehors" de la gouvernance de l'entreprise.
Donald Trump avait annoncé vendredi une prise de participation de 10% au capital d'Intel, affirmant que cela n'avait "rien coûté" . Lundi matin, le président américain a dit, depuis la Maison-Blanche, espérer "qu'il y aura de nombreux autres accords de ce type".
Dans un communiqué, Intel a précisé que l'investissement de l'Etat américain s'élevait à 8,9 milliards de dollars , dont une partie correspondant aux subventions qui n'avaient pas été encore versées, auxquels s'ajoutent les 2,2 milliards de subventions déjà versées, soit au total un investissement d'un peu plus de 11 milliards de dollars.
Intel craint des effets négatifs
Dans le détail, selon Intel, l'État américain va recevoir 433,3 millions de titres de la société, soit 9,9% du capital de l'entreprise , ce qui en ferait le premier investisseur du groupe, devant les fonds d'investissement BlackRock et Vanguard.
D'après des documents déposés par Intel auprès du gendarme des marchés américains (SEC), l'entrée de l'État à son capital pourrait cependant avoir des effets négatifs, non seulement sur son accès à certains marchés internationaux mais aussi à certains types de subventions fédérales à l'avenir.
Le gouvernement américain souhaitait que l'État fédéral obtienne des parts au capital de l'entreprise en échange de subventions déjà prévues par l'ancien président Joe Biden, avait précisé la semaine dernière le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick. Ces subventions étaient prévues dans le cadre du Chips Act, loi votée sous le prédécesseur démocrate de Donald Trump, visant à inciter l'installation dans le pays de toute la chaîne de valeur des puces et semi-conducteurs.
Mais le président Trump cherche lui à attirer les entreprises en imposant des droits de douane sur les produits importés dans le pays, faisant le pari qu'elles préféreront venir y implanter des usines plutôt que de devoir payer la surtaxe.
Intel est l'une des entreprises les plus emblématiques de la Silicon Valley, mais son succès a été éclipsé par les mastodontes asiatiques TSMC et Samsung, qui dominent le marché des semi-conducteurs.
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