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Les verdicts sur les vaccins, prochain grand enjeu pour Wall Street
information fournie par Reuters 22/09/2020 à 11:38

(Crédits photo :  - Josh Hallett )

(Crédits photo : - Josh Hallett )

par Lewis Krauskopf

NEW YORK, 22 septembre (Reuters) - La confiance dans la capacité d'un ou plusieurs vaccins à mettre fin à la pandémie de coronavirus a été l'un des moteurs du rebond de Wall Street ces derniers mois, mais elle risque d'être mise à l'épreuve au cours des semaines à venir avec la publication très attendue de résultats d'essais cliniques.

Selon une analyse d'UBS, environ 40% des gains de Wall Street depuis mai peuvent être attribués aux espoirs de vaccins contre le COVID-19.

Or plusieurs grands laboratoires, comme Pfizer PFE.N et Moderna MRNA.O pourraient publier dès octobre ou novembre les conclusions d'essais de phase III, la dernière du processus de tests.

Des résultats décevants pourraient fragiliser des marchés déjà préoccupés par l'incertitude sur l'élection présidentielle américaine du 3 novembre et les retards pris par les projets de nouvelles mesures de relance.

"On anticipe que tout ça finira par marcher", résume Walter Todd, directeur des investissements de Greenwood Capital. "Donc toute nouvelle qui irait dans l'autre sens pourrait être un risque pour le marché."

Le nombre élevé de candidats vaccins pourrait toutefois atténuer l'impact sur le marché d'un revers sur l'un d'entre eux. Plus d'une demi-douzaine de vaccins potentiels font actuellement l'objet d'essais de phase III sur un total de plus de 30 faisant l'objet d'essais chez l'homme.

"On se positionne dans l'hypothèse d'un succès dans le sens où si vous jetez suffisamment de pièces en l'air, vous pouvez espérer qu'au moins une tombera du bon côté", explique Liz Young, directrice de la stratégie de marché de BNY Mellon Investment Management.

Cette stratégie peut expliquer pourquoi le marché n'a qu'à peine réagi, il y a quelques jours, lorsqu'AstraZeneca AZN.L et l'université d'Oxford ont interrompu les essais de l'un des principaux candidats vaccins après l'apparition d'une maladie inexpliquée chez l'un des participants.

Ces essais ont repris depuis en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud mais pas aux Etats-Unis.

LE MARCHÉ PEUT DIGÉRER UN REVERS, PAS FORCÉMENT PLUSIEURS

Certaines prévisions en matière de disponibilité des vaccins ont toutefois été revues en baisse: Good Judgment, une société qui établit des prévisions sur la base des données disponibles, estime désormais à 54% la probabilité qu'un vaccin soit diffusé à grande échelle d'ici fin mars 2021, contre moins de 20% début juillet mais plus de 70% au début du mois.

Un feu vert ou une autorisation d'utilisation temporaire d'urgence cette année pourrait favoriser un rebond des valeurs du tourisme, des loisirs et d'autres secteurs durement touchés par la crise et les mesures de confinement depuis mars, tout en alimentant le mouvement de rotation vers les actions "value" au détriment des technologiques et d'autres valeurs de croissance, moteurs du marché ces dernières années.

L'autorisation de mise sur le marché d'un vaccin ne répondrait toutefois pas à toutes les questions, sur sa diffusion à grande échelle notamment.

"Le potentiel de déception du marché proviendra probablement de la prise de conscience du fait que la fabrication et la distribution prendront plus longtemps'", explique Art Hogan, responsable de la stratégie de National Securities.

Selon Keith Parker, responsable de la stratégie actions américaines et globales chez UBS, un vaccin autorisé, largement distribué et bien accepté pourrait faire gagner 300 points à l'indice Standard & Poor's 500, soit un peu plus de 8%.

De son côté, BofA Global Research estime que si un vaccin est largement diffusé dès le premier trimestre, la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial atteindra 6,3% en 2021, contre 5,6% s'il faut attendre le troisième trimestre pour arriver au même résultat.

Des résultats décevants sur un essai clinique pourraient faire chuter le S&P 500 de 100 points, soit environ 3%, ajoute Keith Parker.

Le marché pourrait donc intégrer "raisonnablement bien" une déception de cet ordre mais plusieurs revers pourraient conduire les investisseurs à revoir leurs hypothèse sur la course aux vaccins, ajoute-t-il.

(Version française Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)

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