(Actualisé avec cours de l'action, contexte)
L'action Alphabet GOOGL.O grimpe lundi à un niveau record après que Berkshire Hathaway
BRKa.N a dévoilé une participation dans la société mère de Google, marquant ce qui pourrait être l'un des derniers mouvements majeurs du conglomérat sous la direction de Warren Buffett.
Une déclaration déposée vendredi auprès du gendarme boursier américain ("Securities and Exchange Commission") montre que Berkshire détenait 17,85 millions d'actions Alphabet au 30 septembre.
Selon les calculs de Reuters, cette participation vaudrait 4,93 milliards de dollars (4,25 milliards d'euros) au dernier cours de clôture de l'action.
Alphabet prend 5,12% à 290,56 dollars vers 15h44 GMT après avoir gagné jusqu'à 6,3% plus tôt en séance.
La décision du conglomérat intervient dans un contexte d'inquiétude croissante concernant les dépenses importantes des grandes entreprises technologiques en matière d'intelligence artificielle (IA). Cette tendance s'est notamment intensifiée après que l'investisseur américain Michael Burry, connu pour avoir anticipé la crise des "subprimes" de 2008, a radié son fonds spéculatif la semaine dernière, à la suite de ses récentes critiques à l'égard des principales entreprises du secteur.
Alphabet fait toutefois figure d'exception, avec une hausse de près de plus de 19% de son action depuis le début quatrième trimestre, ce qui en fait la valeur la plus performante des "Sept magnifiques" en 2025 avec un gain d'environ 52%.
Plusieurs analystes soulignent qu'Alphabet occupe une position dominante dans le secteur de l'IA grâce à ses investissements croissants dans les infrastructures, à son adoption précoce d'outils de recherche basés sur cette technologie et son activité publicitaire, qui lui permet de financer ses dépenses dans les centres de données.
Les investisseurs se sont rués sur le titre le mois dernier, après que les
résultats financiers
du groupe ont montré que les investissements dans l'IA transformaient sa division d'informatique dématérialisée, Google Cloud, en un moteur de croissance essentiel.
UN PARI RARE POUR BUFFETT
La prise de participation de Berkshire Hathaway coïncide également avec la fin du mandat du directeur général Warren Buffett, après 60 ans à la tête du conglomérat, à la fin de l'année 2025. L'actuel vice-président Greg Abel lui succédera à ce poste.
Il n'est pas clair si Warren Buffett, ses gestionnaires de portefeuille Todd Combs et Ted Weschler ou Greg Abel ont effectué l'achat en question, bien que le directeur général supervise généralement les investissements les plus importants.
Lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de Berkshire en 2019, Warren Buffett et l'ancien vice-président Charlie Munger ont tous deux regretté de ne pas avoir investi plus tôt dans le groupe.
"Nous nous sommes trompés", avait déclaré Charlie Munger.
Cette participation marque par ailleurs un pari technologique rare de la part de Berkshire, réputé pour son aversion envers les entreprises que son directeur général dit ne pas comprendre. L'investisseur milliardaire compare depuis longtemps Apple AAPL.O , la plus grande participation de Berkshire, à une entreprise de produits de consommation.
Le conglomérat a par ailleurs encore réduit sa participation dans le fabricant de l'iPhone, selon un document déposé vendredi auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). L'action Apple recule de 1,46% vers 15h44 GMT.
(Rédigé par Niket Nishant et Aditya Soni à Bangalore; version française Diana Mandia, édité par Kate Entringer)

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