La quasi-totalité des aéroports allemands seront touchés par une grève de 24 heures lundi après que le syndicat Ver.di a appelé le personnel du secteur public et de l'assistance en escale à débrayer pour obtenir de meilleurs salaires.
La grève, qui pourrait affecter des centaines de milliers de passagers, marque une escalade majeure dans les négociations salariales, et intervient après une série de arrêts de travail récents dans certains aéroports allemands, dont une grève de deux jours à Munich en février.
Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat Verdi a averti les passagers qu'ils devaient se préparer à des restrictions importantes sur les départs et les arrivées, voire à des annulations de vols.
L'association des exploitants d'aéroports allemands ADV a déclaré que les plans de voyage de centaines de milliers de personnes seraient perturbés.
Les passagers n'auront par ailleurs que peu de possibilités de trouver des itinéraires alternatifs en raison du court préavis de grève, a-t-elle ajouté.
Les deux aéroports les plus fréquentés du pays - Francfort et Munich - devraient assurer 2.000 vols lundi, a déclaré à Reuters un porte-parole d'ADV.
L'aéroport de Francfort a indiqué qu'il n'y aurait probablement pas de départs lundi, a conseillé aux passagers de ne pas se rendre dans ses installations et a demandé à ceux qui passaient par là de vérifier l'état de leur vol sur le site web de leur compagnie aérienne.
L'aéroport estime que 150.000 passagers seront concernés.
Les autres aéroports touchés lundi sont Stuttgart, Cologne/Bonn et Duesseldorf, Dortmund, Hanovre, Brême, Hambourg, Berlin et Leipzig-Halle.
DFS, la société chargée du contrôle du trafic aérien en Allemagne, a déclaré qu'elle ne serait pas directement affectée par la grève.
Ver.di réclame une augmentation de salaire de 8%, soit au moins 350 euros de plus par mois, ainsi que des primes plus élevées et des congés supplémentaires.
Le syndicat lance cette nouvelle grève après l'échec, le mois dernier, d'un deuxième cycle de négociations collectives, les employeurs ayant rejeté ses demandes en les jugeant inabordables.
Les négociations doivent se poursuivre dans le courant du mois.
(Rédigé par Miranda Murray, version française Diana Mandiá, édité par Augustin Turpin)
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