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Allemagne: Facebook accusé d'abus de position dominante
information fournie par Reuters 19/12/2017 à 13:15

ALLEMAGNE: FACEBOOK ACCUSÉ D'ABUS DE POSITION DOMINANTE

ALLEMAGNE: FACEBOOK ACCUSÉ D'ABUS DE POSITION DOMINANTE

FRANCFORT (Reuters) - Les autorités de la concurrence allemandes accusent Facebook d'abuser de sa position dominante sur le marché, une décision qui remet en cause le modèle économique du premier réseau social mondial reposant sur la publicité ciblée à partir des données personnelles de ses deux milliards d'utilisateurs.

A l'occasion de la présentation des premiers résultats de l'enquête, lancée il y a 20 mois, visant le groupe américain, l'Office fédéral des cartels a estimé que Facebook occupait une position dominante au sein des réseaux sociaux et avait abusé de cette situation pour recueillir les données de ses utilisateurs sans leur consentement.

Les autorités de la concurrence ont ouvert leur enquête en mars 2016, soupçonnant Facebook de mal informer les utilisateurs sur l'usage de leurs données personnelles, ce qui pourrait contrevenir aux lois en matière de protection de la vie privée et constituer un abus de position dominante.

Facebook, qui réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires en vendant de la publicité ciblée grâce aux données qu'il collecte sur ses utilisateurs, leurs opinions et leurs activités en ligne, nie toute infraction.

L'Office des cartels conteste le fait que Facebook puisse s'arroger le droit d'accéder aux données tierces des utilisateurs dès lors qu'ils ouvrent un compte, y compris depuis les messageries WhatsApp et Instagram, filiales du réseau social, ou de suivre leur navigation de site en site.

"Avant tout, nous considérons que la collecte de données en dehors du réseau social Facebook et son inclusion dans le compte Facebook sont problématiques", déclare dans un communiqué le président de l'Office fédéral des cartels, Andreas Mundt.

Cela survient quand un utilisateur clique sur une page intégrant le bouton "J'aime", même s'il ne clique pas expressément sur ce bouton, ajoute-t-il.

Réagissant à cette décision, le premier réseau social a estimé que le rapport "a dépeint une image inexacte de Facebook", mais il s'est dit prêt à coopérer avec l'autorité allemande.

"Malgré notre popularité en Allemagne, nous ne sommes pas en position dominante", écrit sur un blog Yvonne Cunnane, responsable de la protection des données chez Facebook.

À l'issue de son enquête, qui devrait être bouclée au mieux au début de l'été 2018, l'autorité peut décider d'abandonner l'affaire, de demander des garanties à Facebook ou d'interdire certaines pratiques.

En cas de condamnation pour abus de position dominante, les entreprises risquent une amende pouvant représenter 10% de leur chiffre d'affaires annuel, bien qu'un tel pourcentage n'ait jamais été appliqué.

(Douglas Busvine; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

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7 commentaires

  • 20 décembre 12:05

    Il devrait mettre cette pratique dans le sport...Juste pour rire...


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