Florence Parly à Paris, le 20 mai 2022. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
Les actionnaires d'Air France-KLM réunis en assemblée générale (AG) ont voté mercredi à plus de 99% la nomination de l'ancienne ministre des Armées Florence Parly au conseil d'administration du groupe, dans l'objectif d'en prendre la tête dans un an.
L'AG a par ailleurs été perturbée par des militants écologistes dénonçant l'écoblanchiment du groupe.
Nommée administratrice indépendante du groupe franco-néerlandais en décembre dernier, Florence Parly récupère officiellement le siège d'Isabelle Parize.
Une première étape qui "s'inscrit dans la perspective de la succession d'Anne-Marie Couderc en qualité de présidente du conseil d'administration, au plus tard à l'issue de l'assemblée générale 2025", précisait le groupe dirigé par le Canadien Ben Smith en décembre.
Ayant atteint la limite d'âge, l'ancienne ministre de Jacques Chirac, âgée de 74 ans, devait quitter ce poste non exécutif en mai 2023, mais en l'absence de successeur, Air-France KLM avait décidé de modifier les statuts pour la prolonger une année supplémentaire, jusqu'à l'AG de 2024 qui aurait dû signifier la fin de son mandat.
Mercredi, les actionnaires ont validé à plus de 99% une nouvelle prolongation d'un an du mandat de présidente d'Anne-Marie Couderc.
Énarque, ancienne conseillère de Lionel Jospin à Matignon en 1997 puis secrétaire d'État au Budget en 2000, Florence Parly connaît bien Air France, où elle a travaillé de 2006 à 2014, occupant les postes de directrice de la stratégie d'investissement, avant de devenir directrice générale adjointe, d'abord chargée de l'activité cargo avant le court-courrier.
Elle avait ensuite rejoint la SNCF, puis avait été nommée ministre des Armées en juin 2017, fonction qu'elle a occupée jusqu'en mai 2022.
Comme l'an dernier, l'assemblée générale, qui s'est déroulée à l'hôtel Hilton de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), près de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, a été perturbée par des militants écologistes, venus des Pays-Bas notamment.
"Vous devez arrêter de polluer le monde et arrêter de nous mentir", a interpellé l'un d'entre eux lors de la séance de questions-réponses, accusant le groupe de "greenwashing".
Ils ont ensuite entonné des chants lors de la séance de vote des actionnaires et lancé des avions en papier, comme le montre une vidéo postée sur X.
"Je vous prie de nous excuser pour les perturbations, mais d'un autre côté, ça nous a permis aussi d'entendre des voix qu'il faut que nous entendions, compte tenu des enjeux qui sont les nôtres sur le plan environnemental", a répondu Mme Couderc.
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