Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Affaire Skripal-L'ambassadeur de l'UE à Moscou rappelé
information fournie par Reuters 23/03/2018 à 10:22

 (Répétition titre)
    par Robin Emmott, Gabriela Baczynska et Alastair Macdonald
    BRUXELLES, 23 mars (Reuters) - Les chefs d'Etat et de
gouvernement européens sont convenus jeudi soir de rappeler
l'ambassadeur de l'Union européenne en poste à Moscou en guise
de riposte symbolique à l'attaque au gaz innervant commise
contre un ex-agent double russe, a-t-on appris auprès de trois
diplomates.
    Markus Ederer, le diplomate allemand qui dirige actuellement
la délégation de l'UE à Moscou, "est rappelé pour
consultations", a précisé l'un d'eux.
    Plus tôt dans la soirée, les dirigeants européens avaient
affiché leur soutien à la Grande-Bretagne, qui accuse la Russie
d'être derrière l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa
fille Ioulia le 4 mars dernier à Salisbury, dans le sud de
l'Angleterre.
    Dans une déclaration commune, ils indiquent que le conseil
européen "souscrit à l'analyse du gouvernement du Royaume-Uni
selon laquelle il est hautement probable que la Fédération de
Russie soit responsable de cet acte et qu'il n'existe pas
d'autre explication plausible".
    La formulation va plus loin que le texte adopté en début de
semaine par les ministres européens des Affaires étrangères, qui
disaient "prendre très au sérieux" l'évaluation britannique sur
l'attaque de Salisbury.
    "Nous exprimons une solidarité sans faille avec le
Royaume-Uni face à cette grave remise en cause de notre sécurité
commune", ajoutent les dirigeants européens dans leur
déclaration diffusée jeudi soir.
    Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a indiqué que la
Russie regrettait cette décision qui a été prise, selon lui, sur
des suppositions qui ne sont étayées par aucune preuve
tangibles.
    La Première ministre britannique, Theresa May, a attribué à
la Russie la première attaque au gaz innervant connue commise
sur le territoire européen depuis la Deuxième Guerre mondiale.
    En représailles, Londres a expulsé 23 diplomates russes
présentés comme des "agents du renseignement sous couverture" et
suspendu les relations bilatérales avec la Russie; Moscou a
répliqué en expulsant à son tour le même nombre de diplomates et
en ordonnant la fermeture du British Council.
    
    RÉSEAUX
    Jeudi à Bruxelles, Theresa May a insisté sur la nécessité
pour les Européens d'oeuvrer ensemble face au défi que
représente la Russie.
    "La Russie a organisé une attaque éhontée et irresponsable
contre la Royaume-Uni", a-t-elle dit à son arrivée au conseil
européen. "Il est clair, a-t-elle ajouté, que la menace russe ne
respecte pas les frontières et que les événements de Salisbury
constituent un modèle d'agression russe contre l'Europe et ses
voisins proches."
    Il lui a fallu convaincre des pays proches de la Russie,
parmi lesquels la Grèce, la Hongrie et la Bulgarie. 
    "Les Etats membres se coordonneront quant aux conclusions à
tirer à la lumière des réponses fournies par les autorités
russes", poursuit la déclaration publiée jeudi soir.
    Le texte insiste également sur la nécessité pour l'UE de
"renforcer sa résilience aux risques de nature chimique,
biologique, radiologique et nucléaire" et note que l'Union
européenne et ses Etats membres doivent aussi continuer à
"renforcer leurs capacités de lutte contre les menaces hybrides,
y compris dans les domaines du cyber, de la communication
stratégique et du contre-renseignement".
    En fin d'après-midi, Theresa May avait rencontré Angela
Merkel et Emmanuel Macron en marge du conseil pour discuter de
l'affaire Skripal et de ses répercussions. Leur entretien,
rapporte-t-on dans l'entourage du président français, a duré une
vingtaine de minutes. La Première ministre britannique, la
chancelière allemande et le président français étaient
"totalement alignés", ajoute-t-on de même source, insistant sur
l'existence d'une "volonté de coordination européenne". 
    "Ce que la Grande-Bretagne dit, c'est qu'il existe des
réseaux qui organisent des actions du type Salisbury, que ces
réseaux existent entre nos frontières et qu'il serait bon de les
traquer ensemble", a déclaré pour sa part un haut responsable
britannique.

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
VERBATIM Conclusions du Conseil européen sur l'attaque de
Salisbury    http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2018/03/22/european-council-conclusions-on-the-salisbury-attack/
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (avec Jean-Baptiste Vey et Elizabeth Piper à Bruxelles
Henri-Pierre André pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.