Ce mouvement social ne devrait toutefois "pas entraîner d'annulations de vols", selon la direction.

( AFP / MIGUEL MEDINA )
Plusieurs syndicats du Groupe ADP , gestionnaire des aéroports desservant Paris, ont appelé à se mettre en grève mercredi 17 juillet, à neuf jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Les syndicats CGT, CFDT, FO et UNSA dénoncent une "dégradation des conditions de travail", réclamant notamment une "gratification pour l'ensemble du personnel", un plan d'embauche "massif" de 1.000 postes et la garantie de pouvoir poser des jours de congé pendant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP).
Les syndicats font valoir les dividendes confortables des actionnaires"
Le PDG du groupe, Augustin de Romanet, a pris la décision "unilatérale" de "verser une prime uniquement à une partie du personnel", ont-ils regretté dans un communiqué commun. "Tous les syndicats ont unanimement dénoncé ces méthodes de division et les choix de la direction", indiquent-ils, "Force est de constater que le PDG a balayé nos revendications."
Un refus que les syndicats jugent "dogmatique" quand "l'entreprise dispose des ressources pour répondre aux demandes légitimes des salariés et de leurs représentants", citant notamment des "dividendes confortables des actionnaires".
Faire face au volume de voyageurs
En période estivale, les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly accueillent quelque 350.000 passagers par jour au total. Le Groupe ADP ne s'attend pas à voir les volumes de voyageurs croître à l'occasion des Jeux, mais a pris des mesures pour garantir l'accueil des athlètes, avec des parcours spécifiques et des infrastructures éphémères.
Les organisations syndicales réclament "depuis des mois" à la direction "des moyens pour faire face à l'évolution du trafic aérien et à l'organisation des JOP", rappelaient-elles déjà dans un communiqué mi-juin.
Réunis vendredi en assemblée générale, près de 300 salariés "ont soutenu la décision unanime des syndicats d'interrompre leur participation à toutes formes de réunions avec la direction", ont affirmé lundi les syndicats. Les assemblées générales ont "donné mandat pour lancer un mouvement de grève le 17 juillet prochain pour obtenir satisfaction".
"Si nous en sommes réduits à appeler à la grève, c'est en raison du refus obstiné de la direction et en particulier du PDG d'ADP, sous-estimant l'ultimatum lancé par les syndicats unis et la détermination des personnels", ont affirmé la CGT, la CFDT, FO et l'UNSA.
"Cette annonce nous étonne car à 18H30 nous n'avons pas reçu encore le préavis annoncé", a réagi auprès de l'AFP la direction du groupe, affirmant que "le dialogue social est permanent" et que "la direction demeure en contact avec les organisations syndicales". "Cette grève ne devrait pas entraîner d'annulations de vols", a précisé la direction.
Les salariés d'ADP avaient déjà été appelés à la grève le 19 mai. Le mouvement n'avait pas provoqué de perturbations majeures. Des salariés de plusieurs secteurs ou entreprises publiques se sont mobilisés avec succès ces derniers mois pour obtenir des primes d'activité en vue des Jeux olympiques, notamment à la RATP et la SNCF.
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