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Acheter au son du canon ? Est-il temps de revenir sur les actions mid small en Europe ?
information fournie par Le Cercle des analystes indépendants 25/01/2019 à 09:30

François d'Hautefeuille
François d'Hautefeuille

François d'Hautefeuille

Evariste Quant Research

Cofondateur & président

https://www.evariste-quant-research.com/

"Nous pensons que la baisse récente du marché doit être mise à profit pour commencer à restructurer les portefeuilles de fonds en Euros et mettre en place des stratégies en unités de comptes." (crédit : Caio Resende)

"Nous pensons que la baisse récente du marché doit être mise à profit pour commencer à restructurer les portefeuilles de fonds en Euros et mettre en place des stratégies en unités de comptes." (crédit : Caio Resende)

2018 est une année à oublier pour les marchés financiers. Que ce soit pour les actions ou les obligations, la plupart des classes d'actifs ont terminé l'année dans le rouge. Au sein de l'univers action, les petites et moyennes capitalisations boursières ont largement sous performé par rapport aux grandes capitalisations. La correction de ces marchés offre-t-elle un point d'entrée attactif? François d'Hautefeuille, du cercle des analystes indépendants livre quelques pistes.

Dans nos précédentes analyses, nous mettions en exergue la sous performance des actions «real growth» (actions «pépites» du marché, souvent de capitalisation moyenne et petite, sélectionnés par les fonds ayant les meilleures performance à long terme) par rapport aux indices des grandes valeurs et la rupture de la corrélation traditionnelle entre la baisse des actions et la hausse des obligations d'Etat.

Ces signaux de « canari dans la mine » (expression anglo saxonne de recherche d'indicateurs avancés de crise financière) ont été validés par la forte baisse des marchés à partir du 5 octobre 2018.  Quasiment tous les actifs financiers ont baissé sur 2018.

A posteriori, on peut expliquer cette baisse par une sortie massive de la «smart money» (expression anglo saxonne pour qualifier la communauté des investisseurs les plus sophistiqués qui déclenchent souvent les changements de tendances du marché) sur les actions « real growth » mais pas sur les indices des grandes valeurs qui ont terminé l'année avec une forte sur performance relative. Ces sorties massives ont été a posteriori justifiées par un ralentissement de l'économie européenne depuis l'été 2018 et surtout un ralentissement des injections de liquidités par la Banque Centrale Européenne. La non performance des obligations dans la baisse initiale du marché était bien un signe de ce phénomène.

Or, on assiste depuis quelques temps à un retournement de ces tendances négatives.

1. Tout d'abord, les obligations souveraines ont finalement commencé à remonter sans doute suite sans doute au retour de la BCE sur les marchés. Ces injections de liquidités ont alors soutenu à la fois l'économie réelle mais aussi les achats financiers. Elles se sont traduites par une remontée de la taille du bilan de la BCE.

Le bilan de la BCE a commencé à remonter à partir de la mi-décembre alors qu'il avait stagné depuis la mi-septembre.

Source Bloomberg, Evariste Quant Research, Bloomberg LP n’est pas responsable de cette analyse.

Source Bloomberg, Evariste Quant Research, Bloomberg LP n’est pas responsable de cette analyse.

2. Par ailleurs, la défaite du Brexit au Parlement Britannique va sans doute obliger les Européens à trouver une solution de report de la date du 29 mars. Il semble en effet suicidaire à la fois pour le Royaume Uni et pour l'Europe de couper brutalement les accords douaniers alors que les économies sont très étroitement intégrées.

3. Un autre point très rassurant est la forte reprise du cours des ETFs sur obligations à haut rendement. De fait, le cours de ces obligations émises par les entreprises anticipe souvent le cours des actions. Ils reflètent ainsi la confiance que les investisseurs portent à l'entreprise.

La forte reprise des obligations à haut rendement est-elle un signe positif pour les marchés actions ?

Source Bloomberg, Evariste Quant Research, Bloomberg LP n’est pas responsable de cette analyse.

Source Bloomberg, Evariste Quant Research, Bloomberg LP n’est pas responsable de cette analyse.

4. De plus, en termes d'évaluation, les ratios des actions de croissance et particulièrement de capitalisation petite et moyenne sont redevenus attractifs.

5. En termes chartistes, on note aussi clairement des signes de retournement du marché. Nous sommes en train de casser ou au moins de tester la tendance baissière qui a été mise en place durant l'été 2018. Ceci est particulièrement vrai sur les actions mid small comme le reflète le cours du MSCI Europe Small Caps qui a rebondi sur un support très important correspondant aux plus haut des années 2015-2016

Vers la fin de la crise sur les actions à capitalisation moyenne et petites ?

Source Bloomberg, Evariste Quant Research, Bloomberg LP n’est pas responsable de cette analyse.

Source Bloomberg, Evariste Quant Research, Bloomberg LP n’est pas responsable de cette analyse.

Comment agir dans un tel environnement ?

Une première alternative est bien entendue d'acheter des fonds actions mid small de valeurs de croissance. Ces fonds sont ceux qui ont les meilleures performances sur le long terme et sont identifiables à partir de sites tels Quantalys et Morningstar. Mais de tels investissements restent par nature très risqués : on ne peut exclure des scénarios de baisse de près de 30/40% comme nous les avons connus en 2018 et 2007. Pour limiter ce risque, nous recommandons surtout des fonds ayant une approche « multi cap » qui permettent à la fois de profiter de la forte performance à long terme des actions de petites et moyennes capitalisations, mais limitent le risque de marché et de liquidité par la détention d'actions de grande capitalisation.

Des mandats acheteur vendeur pour mitiger le risque sur les actions « real growth » et recycler les fonds en Euros ?

Une autre alternative consiste à acheter ce type d'investissements sur une base acheteur vendeur. La stratégie consiste alors à capturer la sur performance structurelle des meilleures valeurs de croissance de petites et moyennes capitalisations sur le long terme mais en réduisant une partie du risque de marché en achetant aussi des ETFs double short sur l'Euro Stoxx 50. On peut ainsi acheter 75% d'actions de petites et moyennes capitalisations de valeurs de croissance et les couvrir par 25% d'un ETF double short Euro Stoxx 50, ceci donne une position acheteuse de 75% et vendeuse de 50% soit un risque net actions de seulement de 25%. Une telle stratégie aurait permis de réduire le risque de baisse de 30/40% à environ 8% pour 2018…

Conclusion : profiter des niveaux actuels pour construire un portefeuille long terme de valeurs de croissance en alternative aux fonds en Euros ?

Il est de plus en reconnu que les fonds en Euros ont atteint leur pic de performance du fait de la baisse historique des taux long termes. Les taux Bunds 10 ans sont ainsi revenus sur des niveaux de 0.20% qui ne permettront pas d'assurer une performance pérenne pour un investisseur sur le long terme. Nous pensons que la baisse récente du marché doit être mise à profit pour commencer à restructurer les portefeuilles de fonds en Euros et mettre en place des stratégies en unités de comptes qui permettent de générer une performance pérenne à moyen terme.


Cet article est adressé à titre d'information uniquement et ne constitue ni une offre de produits ou de services, ni une offre, une recommandation ou une sollicitation d'offre de fourniture de conseil ou de service d'investissement pour acheter/vendre des instruments financiers.

5 commentaires

  • 28 janvier 12:53

    Tu achètes en shortant en même temps pour limiter le risque .Une stratégie qui s'adresse aux pros ,pas au pékin de bourso


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