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5 bonnes raisons d’investir dans les petites et moyennes valeurs
information fournie par Boursorama 16/10/2017 à 18:55

L'indice CAC Mid & Small s’adjuge 22,22% depuis le début de l’année, deux fois plus que le CAC 40 qui progresse de 10,7%. (crédit : Adobe Stock)

L'indice CAC Mid & Small s’adjuge 22,22% depuis le début de l’année, deux fois plus que le CAC 40 qui progresse de 10,7%. (crédit : Adobe Stock)

Accélération de la croissance économique mondiale, reprise des opérations de fusions-acquisitions, disparition de la volatilité….  Il faut remonter à loin pour retrouver un contexte aussi porteur sur les small et midcaps, ces petites et moyennes sociétés dont la capitalisation varie entre 150 millions et 5 milliards d’euros.

Ces valeurs, qui ne manquent pas d’atouts, sont les chouchoutes des investisseurs en 2017. L'indice CAC Mid & Small s’adjuge en effet 22,22% depuis le début de l’année, deux fois plus que le CAC 40 qui progresse de 10,7%. Et sur les dix-sept dernières années de la cote parisienne, les small et midcaps ont surperformé quatorze fois l’indice phare de place parisienne. Voici 5 raisons de s’intéresser à elles de plus près.

1) Les grandes gagnantes de la reprise économique

Sur le front de l’activité économique mondiale, tous les indicateurs sont au vert. Que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou sur les marchés émergents, la reprise économique est vigoureuse, près de 3,7% de croissance mondiale attendue cette année selon les dernières prévisions du FMI. La zone euro n’est pas en reste avec 2,1% de croissance attendue. Une embellie économique qui «devrait bénéficier aux classes d’actifs risquées et notamment aux actions européennes», explique Amundi, qui gère deux fonds dédiés à l’univers des small &midcaps.

De plus, «elles ont un biais cyclique naturel, et sont bien positionnées pour bénéficier d’une accélération de la croissance économique». Pas étonnant dans ce contexte que les perspectives de hausse des bénéfices des entreprises de petites et moyennes capitalisation atteignent 12% cette année, un niveau «historiquement bon» explique Caroline Gauthier cogérante du fonds Euroland Small Cap avant d’ajouter que «le niveau de profit est comparable à celui de 2007».  Mais il reste encore du potentiel selon l’équipe de gestion qui se base sur le niveau de profit des entreprises américaines qui ont dépassé leur niveau de 2007 et surperforment largement (de 56%) leurs homologues du Vieux Continent, selon Amundi.

Enfin les conditions de marché sont bonnes et le marché dynamique, en témoigne «la multiplication des opérations de fusions–acquisitions depuis le début de l’année. Autant de facteurs positifs qui devraient favoriser l’appréciation des marchés européens qui ont encore du potentiel de hausse comparés aux marchés américains», considérés comme surévalués par Amundi. Un alignement des planètes qui devrait profiter à l’univers des small et midcaps.

2) Des sociétés leaders sur des marchés de niche

Présentes dans des secteurs bien spécifiques, certaines sociétés sont leaders dans leur domaine d’activité. Ainsi aucune société du CAC 40 n’offre d’exposition à la dépendance ou aux maisons de retraite, la spécialité de deux acteurs comme Korian et Orpea qui font partie du SBF 120.

L’univers des valeurs moyennes est aussi le plus large de la cote. En Europe, on compte environ 2000 entreprises de moyenne taille cotées en Bourse. De quoi couvrir l’ensemble des secteurs. Leur positionnement sur des secteurs innovants «offre des leviers de croissance d’envergure qu’on ne retrouve pas ou peu parmi les grandes capitalisations», précise Amundi.

Et en plus de présenter l’avantage de pouvoir investir dans des secteurs de niche, les midcaps ont la plupart du temps une activité domestique, avec une présence ancrée en Europe et donc moins exposée aux risques de changes.

3) Capter de nouvelles opportunités

Encore faut-il identifier ces secteurs porteurs. Pour ce faire, Amundi scrute avec attention ce qu’on appelle les mégatendances, ces tendances qui bouleversent notre société telles que la digitalisation, l’automatisation, le changement climatique ou encore le vieillissement de la population. Pour Amundi, investir dans ces mégatendances, c’est miser sur les «futurs gagnants», mais aussi s’éloigner des investissements traditionnels qui s’effectuent dans un environnement de faible croissance pour capter de nouvelles opportunités.On y trouve ainsi des sociétés à la pointe de l’innovation dans les domaines de l’outsourcing, la digitalisation, ou encore de la disruption technologique… etc.

4) Capter les inefficiences de marché

Les midcaps sont moins suivies par les analystes, qui se concentrent le plus souvent sur les grandes capitalisations. Dans cet univers, il n’est pas rare de dénicher une pépite dont la valorisation serait sous-évaluée. En investissant dans les valeurs moyennes, «l’idée est de détecter les décotes injustifiées et de capter les opportunités dues à cette inefficience», précise Caroline Gauthier.

5) Une volatilité maitrisée et une surperformance historique

En 2017, les small caps ont une prime de valorisation de 20% environ sur les grandes valeurs, ce qui correspond à la moyenne historique. Car non seulement «elles vont croitre plus rapidement que les bigs caps» mais elles «génèrent plus de rendement pour moins de risque» selon une étude réalisée par Amundi sur les vingt dernières années.

De plus leur petite taille les met dans une moindre mesure à l’abri des mouvements spéculatifs et erratiques de marchés provoqués par le « trading haute fréquence » (ordres passés à la microseconde) et les hedges funds, qui peuvent spéculer à la hausse comme à la baisse. Les small et midcaps sont ainsi relativement épargnées par ces mouvements spéculatifs alors que la moyenne de durée de détention d’une action est passée de huit mois dans les années 2000 à 22 secondes au début des années 2010.

Les atouts des small et midcaps ne manquent pas, ce qui explique en partie leur surperformance et la multiplication des fonds d’investissement dédiés à ce thème. Mais il ne faut pas occulter certains risques qui leur sont spécifiques, tels que le manque de liquidité et le fait qu’elles sont très sensibles aux cycles économiques. Si l’aversion au risque revient en force sur les marchés, les small et les midcaps seront en première ligne. Il faut donc sélectionner rigoureusement les valeurs dans lesquelles on souhaite investir. Heureusement, des bureaux d'analyses se sont spécialisés dans cet univers (Portzamparc, Greensome, Gilbert Dupont) et vous permettront d'alimenter votre réflexion.

Florentine Loiseau (redaction@boursorama.fr)

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