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3 QUESTIONS À-Le point bas du CAC 40 difficile à déterminer-Mandarine Gestion
information fournie par Reuters 13/03/2020 à 17:26

PARIS, 13 mars, Reuters - Le CAC 40 .FCHI , qui a connu jeudi la chute la plus spectaculaire de son histoire avec un repli de 12,28%, devrait traverser encore de fortes turbulences et il est difficile de déterminer quel sera son point bas, dit à Reuters Thierry Le Clercq, gérant spécialisé dans les actions françaises chez Mandarine Gestion.

1/ L'ampleur de la baisse du CAC 40 jeudi vous a-t-elle surpris ?

Thierry Le Clercq - "C'est la plus forte baisse depuis que le CAC existe et, forcément, ça interpelle. On sent bien depuis un certain temps qu'on manque globalement de mise en perspective des choses sur les marchés.

"Avec un événement de type Covid-19, inconnu par son ampleur et sa rapidité, il n'est pas étonnant que le marché se détraque violemment.

"Les marchés sont volatils, avec l'image du caillou qui tombe dans l'eau et provoque des ondulations. Là, vous avez un gros tronc d'arbre qui est tombé dans l'eau et les ondulations sont très fortes, à la hausse comme à la baisse."

2/ Le trading automatisé a-t-il pu amplifier la baisse ?

Thierry Le Clercq - "Il y a un phénomène d'automatisation des ordres qui sont générés, notamment ceux à l'atteinte des 'stop-loss', très présents maintenant dans la gestion. Il y a aussi les flux de la gestion indicielle qui peuvent amplifier les mouvements à la baisse sur des valeurs présentes dans beaucoup d'indices et donc d'ETF.

"Il y a eu des flux sortants sur les actions mais ce n'est pas inhabituel et on sait le gérer. Ce ne sont pas ces flux-là qui expliquent la baisse du marché.

"Par contre, les flux sur les futures et les options sont très importants et jouent beaucoup dans ce type d'événement."

3/ Jusqu'où le CAC 40 peut-il descendre ?

Thierry Le Clercq - "Ce que l'on dit à nos clients, c'est de ne pas vendre à -30%. On a certes du mal à 'pricer' le coronavirus parce que si toute l'économie mondiale reste à l'arrêt pendant six mois, cela peut faire sacrément mal avec des défauts et des faillites en cascade.

"En même temps, on voit bien que les politiques et les banques centrales commencent à mettre des filets de sécurité pour empêcher que l'économie tombe en chute libre. Le pire est toujours possible mais il n'est pas certain.

"Sans parler du rebond du jour, il y aura toujours des hausses et des baisses avec une volatilité qui va rester forte. Mais le point bas, on le connaîtra après. C'est difficile à ce stade de faire un 'call' sur le point bas. On pourrait perdre encore 10% sur les niveaux actuels dans un scénario très noir.

"L'épidémie commence à se stabiliser en Chine deux mois après son déclenchement, elle se propage en Europe, où nous sommes certainement dans le coeur du cyclone, et aux Etats-Unis, elle commence à peine. Cela peut encore durer un moment mais si on regarde les indicateurs de suivi de marché comme la volatilité implicite ou le nombre de titres qui sont passés sous leur moyenne mobile longue, on a statistiquement une forte probabilité d'un rebond de 25% à 30% dans les 12 mois à venir. Aujourd'hui, un investisseur rationnel doit acheter et ne surtout pas vendre."

(Propos recueillis par Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)

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