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IA, data centers... et parc nucléaire : pourquoi Microsoft mise sur la France
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/05/2024 à 09:16

Le géant américain de l'informatique, lancé dans la course à l'intelligence artificielle, va renforcer ses infrastructures françaises avec une nouvelle enveloppe chiffrée à quatre milliards d'euros.

( AFP / FABRICE COFFRINI )

( AFP / FABRICE COFFRINI )

"La France est un élément central". En annonçant un investissement record de 4 milliards d'euros, Microsoft fait de la France une place forte pour ses ambitions mondiales dans l'intelligence artificielle et le cloud, après avoir déjà investi plus de 10 milliards d'euros à l'étranger ces derniers mois.

Outre les investissements annoncés, le président de Microsoft, Brad Smith, a estimé dans un entretien à l'AFP que la France fait déjà partie des principaux acteurs du secteur.

Nouvelle donne énergétique

Dans les régions de Paris et Marseille, Microsoft va agrandir ses data centers existants, des bâtiments spécialisés renfermant les serveurs informatiques indispensables au bon fonctionnement des technologies du cloud et de l'IA, très gourmandes en énergie, et en construire un nouveau dans l'est de la France, près de Mulhouse.

La France dispose d'atouts majeurs, affirme le président du géant américain, à commencer par "son énergie décarbonée", en grande partie alimentée par son parc nucléaire, qui rend "plus facile d'investir en France pour ce type d'entreprise que dans d'autres pays". Le géant américain s'est en effet engagé à fonctionner à 100% en énergies renouvelables, y compris dans ses data centers, d'ici 2025.

"Il est donc très logique de 'choisir la France'", résume Brad Smith, reprenant à son compte le nom du sommet qui se tient lundi, Choose France, réunissant quelque 180 patrons étrangers et en marge duquel il doit rencontrer le président Macron.

Infrastructure

Alors que Paris accueille fin mai la 8e édition de Vivatech, le plus grand événement européen de la tech, l'annonce de cet investissement massif arrive à point nommé pour le gouvernement. Mi-mars, un rapport remis à l'Elysée préconisait un investissement de 5 milliards d'euros par an sur 5 ans pour faire jeu égal avec les Etats-Unis et la Chine, les champions du domaine.

Des experts de l'IA appelaient également à faire de la France et l'Europe "un pôle majeur de la puissance de calcul" en facilitant l'installation de centres de calcul privés, comme ceux de Microsoft.

"Ce dont la France a besoin, c'est d'infrastructures", souligne Brad Smith, qui voit là le moyen de "respecter le besoin de souveraineté numérique européen".

Il a notamment affirmé que Microsoft n'utiliserait pas les données stockées dans ses data centers pour entraîner ses propres modèles d'IA.

"Nous avons conscience que le secteur public européen se sentira (...) plus à l'aise de travailler avec une entreprise européenne, ou une entreprise européenne associée à d'autres", a-t-il ajouté.

C'est l'une des raisons qui ont poussé le géant américain, principal bailleur de fonds d'Open AI, qui a crée ChatGPT, à s'associer en février avec Mistral, pépite française du secteur, dans laquelle il a investi près de 15 millions d'euros.

Un partenariat dont le président de Microsoft se dit satisfait, même s'il ne prévoit pas d'y investir davantage: "Mistral réussit très bien à lever des fonds, et c'est important pour eux d'avoir de l'argent provenant de nombreuses sources différentes."

Empire d'IA

Ces derniers mois, l'entreprise, créée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen, a étendu son empire d'intelligence artificielle à l'étranger en multipliant les annonces: 3,4 milliards de dollars investis en Allemagne, 2,9 milliards au Japon, 1,5 milliard aux Emirats arabes unis...

Le prix à payer pour rester l'un des leaders de ce marché, qu'il se dispute avec les géants du numérique comme Google, Meta et Amazon.

"Ce genre de compétition à grande échelle est bon pour l'innovation (...) et les consommateurs", relativise Brad Smith, qui appelle toutefois à ce que "l'innovation n'aille pas plus vite que la sécurité".

"Je pense que les chefs d'entreprises ont davantage cela à l'esprit aujourd'hui que pour les réseaux sociaux il y a dix ans", affirme celui qui fut directeur juridique de Microsoft pendant 13 ans.

En un mot: continuer à se développer, mais avec des garde-fous. Et l'enjeu est de taille, car pour Brad Smith, l'IA "est une part importante du futur" de Microsoft. "Pas seulement pour Microsoft, mais pour le secteur de la tech tout entier."

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2 commentaires

  • 13 mai 11:09

    Thank you Microsoft for choosing France.


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