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GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 1/2)
information fournie par DT Expert 11/05/2021 à 12:13

Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft forment ce qu'on appelle les GAFAM. Ces cinq mastodontes partagent le quotidien de plus en plus de monde à travers le globe. Leurs moyens financiers colossaux leur permettent de traverser les crises sans difficultés, réussissant même à en tirer profit comme ce fût le cas en 2020 avec le Covid-19. Mais alors qu'est-ce qui pourrait arrêter ces géants de la « tech » américaine ? Apparemment, pas grand-chose…

« GAFAM » : cinq lettres pour Google (devenu Alphabet, sa maison-mère), Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, cinq lettres qui représentent les superpuissances numériques américaines. Impossible d'y échapper, tant elles sont omniprésentes dans notre vie quotidienne : nos modes de communication, d'information, de divertissement et même de consommation en ont été totalement bouleversés.

GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 1/2)

GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 1/2)

Leurs moyens financiers colossaux leur ont permis d'investir massivement dans l'IA (Intelligence Artificielle), l'internet des objets connectés, la robotique et même de se lancer dans les secteurs de la santé et de l'automobile. Leur audace leur permet d'acquérir de nouveaux marchés tout en suscitant certaines critiques telles que l'optimisation fiscale, l'exploitation de nos données personnelles et leur statut de quasi-monopole.

Encore plus surprenant, en cette période de Covid-19, donc d'incertitude, les GAFAM paraissent avoir une santé insolente. Les publications trimestrielles se sont avérées être au-dessus des attentes du marché, et la question est désormais légitime : qu'est-ce qui pourrait arrêter ces mastodontes de la technologie ?

G pour… Google

Google, désormais passé sous le nom de sa holding Alphabet depuis août 2015, reste une des valeurs incontournables des marchés. Avec une capitalisation de 1.556 milliards de dollars, la holding se classe troisième à l'échelle mondiale des capitalisations boursières et lui permet de figurer parmi l'élite des « Big Five ».

Alphabet a publié un chiffre d'affaires en augmentation de 34% par rapport à l'année précédente, s'élevant à 55,31 milliards de dollars. Le rebond du secteur publicitaire a permis au groupe de maintenir la croissance de son chiffre d'affaires. Comme le reste des GAFAM, Google a publié des résultats très solides. Le bénéfice net a quasiment triplé en atteignant 17,9 milliards contre 6.8 milliards en début d'année 2020.

Les notations attribuées à Alphabet, la robustesse de sa technologie et les données de ses utilisateurs démontrent sa position de leader sur le marché publicitaire de moteur de recherche. Tous ses atouts, couplés à son incroyable capital intellectuel et financier, permettent à la holding de créer de nouvelles opportunités commerciales tout en défendant sa position face à ses actuels ou potentiels concurrents. L'entreprise jouit d'un avantage concurrentiel large (« Wide Moat »).

Le moteur de recherche Google représente à lui seul plus de 92% des parts de marché, contre seulement 4% pour Bing, le moteur de recherche de Microsoft. Avec un revenu total de 181,69 milliards de dollars pour 2020, les publicités représentaient 146,9 milliards de dollars soit 84% du chiffre d'affaires. Outre cette source conséquente de revenus, Alphabet peut compter sur les bénéfices de Google Play (applications, musiques, livres, films, etc.), la vente de matériel informatique, ainsi que de Google Cloud.

Les ressources de la société sont géographiquement diversifiées avec 46,4% des ventes provenant des États-Unis. Cette diversité géographique pose problème à Alphabet qui, depuis juillet 2020, fait face à de multiples enquêtes antitrust. Lancées par la Chambre des représentants et 51 procureurs généraux des États-Unis, plusieurs années seront nécessaires pour traiter ses enquêtes. Des amendes et/ou changements dans les pratiques commerciales d'Alphabet devraient faire partie des conséquences. L'entreprise s'est déjà vu infliger des amendes à hauteur de 9,5 milliards de dollars par l'Union Européenne pour violation du droit européen de la concurrence et du règlement général sur la protection des données de l'UE (DGPR). Enfin, la loi californienne sur la protection de la vie privée des consommateurs a imposé des restrictions strictes en matière de confidentialité des données.

D'un point de vue technique

G pour… Google

G pour… Google

Sur ce graphique en base hebdomadaire, on constate que le titre Alphabet est inscrit dans une nette tendance haussière sans véritable phase de baisse et évolue au sein d'un canal ascendant depuis la fin de la fameuse crise du subprime, en novembre 2008. Aussi, et malgré la crise du Covid qui a vu les marchés s'effondrer dans leur globalité, le bas du canal a été touché en mars 2020 et a pu jouer le rôle de soutien, sur le niveau clé des 990 dollars, avant de reprendre sa tendance principale et de sortir à la hausse dudit canal début février 2021, tout en atteignant par la suite de nouveaux plus-hauts historiques.

Aussi, tant que notre point pivot à 1.830 dollars ne sera pas enfoncé, et sans écarter un retrait possible vers les 2.110 intermédiaires, on continuera de privilégier la tendance haussière avec un premier objectif de projection situé sur les 2.975, voire jusqu'aux 3.500 dollars en extension. Alternativement, la franche cassure des 1.830 conduirait à un nouveau test du support clé en overlap situé sur les 1.520 dollars.

A pour… Apple

Basée à Cupertino (Californie), la société Apple est spécialisée dans le design, le développement ainsi que la commercialisation des produits électroniques de grandes consommations, logiciels informatiques, services en ligne et ordinateurs personnels. Pour ne pas les nommer, ses marques mondialement connues sont Mac, iPhone, iPod, iPad, etc. La marque Apple bénéficie d'une très forte fidélité des utilisateurs dans un secteur aujourd'hui très concurrentiel.

Le vaste réseau de magasins d'Apple et d'indépendants assure la commercialisation de ses produits dédiés aux particuliers, PME et notamment au secteur de l'éducation. En parallèle du matériel, Apple développe des services tels que la vente de contenu numérique, un service de streaming, AppleCare, ApplePay. Fin 2020, le chiffre d'affaires d'Apple se décompose par la vente :

•    De son produits phare, l'iPhone pour 50,19%.
•    De services pour 19,59%.
•    Des Mac et iPad pour 19,07%.
•    D'accessoires pour 11,15%.

Alors qu'Apple subissait la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, la crise sanitaire du Covid-19 a entraîné des interruptions de chaînes de production ainsi que la fermeture de ses magasins. Par conséquent, le lancement du nouvel iPhone a été retardé. Ce qui semblait être de mauvais présage pour le géant américain s'est avéré avoir peu d'impact. L'entreprise a même enregistré une hausse de ses ventes (+2%) et a permis une forte progression des services (+15%).

Le 19 août 2020, Apple Inc. est devenue la première société publique américaine à atteindre 2.000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Cet exploit souligne la position dominante de la marque à la pomme. Boosté par une demande de ses produits, le titre a plus que doublé par rapport à son plus bas niveau du 23 mars 2020. L'augmentation récente de l'action qui lui a permis d'atteindre un nouveau plus-haut historique à 144,88 dollars qui est un jalon important dans l'histoire de l'entreprise.

Apple s'arrêtera-t-il un jour ? Pour l'instant, Apple reste loin devant ses concurrents (voir tableau en fin d'article).

D'un point de vue technique

A pour… Apple

A pour… Apple

Comme on peut aisément le voir sur ce graphique en base hebdomadaire, le titre Apple s'inscrit lui aussi dans une tendance haussière globale. Par ailleurs, depuis janvier 2009, les cours évoluent au sein d'un large canal ascendant. Plus récemment, lors de la douloureuse fin d'année 2018, Apple a trouvé un point d'appui sur la borne inférieure dudit canal avant de repartir à la hausse et de buter à plusieurs reprises sur la zone des 57 dollars ; niveau que le titre a fini par franchir en octobre 2019. Lors de la crise sanitaire, Apple a perdu près de 40% en un mois, chutant jusqu'au niveau des 35 dollars. Néanmoins, le titre se reprend dès la fin du mois de mars 2020 et enregistre une progression fulgurante, inscrivant de nouveaux plus-hauts historiques séances après séances jusqu'à atteindre les 2.262 milliards de capitalisation en ce début d'année 2021 et se rapprochant des 150 dollars par action. Par ailleurs, on peut constater la formation d'un triangle ascendant depuis fin août 2020 ; triangle qui devrait théoriquement toucher à sa fin d'après le décompte chartiste.

Aussi, tant que notre point pivot à 81 dollars ne sera pas enfoncé, on continuera de privilégier la tendance haussière avec un premier objectif de projection vers les 190 dollars en amont d'une accélération vers les 240 dollars (borne supérieure du canal de LT). Alternativement, la franche cassure des 81 dollars conduirait à un nouveau test du support clé en overlap situé sur les 57 dollars.

F pour… Facebook

Le groupe Facebook Inc. est spécialisé dans les prestations de services de réseaux sociaux en ligne. L'activité du groupe est connue essentiellement pour ses plateformes réseau telles que Facebook, Instagram ou WhatsApp pour ne citer qu'eux.

Le site Facebook est le troisième site internet le plus visité au monde après Google et YouTube, et dépasse depuis fin 2020 les 2,8 milliards d'utilisateurs actifs mensuels au niveau mondial, ce qui représente plus d'un tiers de la population globale (auxquels on ajoute 1 milliard d'utilisateurs pour Instagram et 2 milliards pour WhatsApp).

La capitalisation boursière du groupe s'élève à 791 milliards de dollars au 30 avril 2021, en faisant la cinquième valeur de l'indice Nasdaq Composite.

Il faut savoir que la réussite de Facebook tient d'une part de sa facilité d'utilisation et de la connectivité que permettent ses plateformes de réseautage, et d'autre part de son business model : en effet 98% du chiffre d'affaires du groupe provient des revenus publicitaires. On dénombre en 2018 plus de 6 millions d'entreprises qui utilisent la publicité Facebook pour atteindre leurs audiences cibles contre 3 millions en 2016, soit une progression de 100% en seulement deux ans.

Malgré une diminution de 12% des recettes publicitaires nettes sur le premier semestre 2020 selon l'IREP (Institut de Recherche et Études Publicitaires), et particulièrement depuis la période de confinement des différents pays, le groupe Facebook affiche des résultats plus qu'encourageant au regard de la situation économique et même au-dessus des attentes des investisseurs : ainsi Facebook a publié au deuxième trimestre 2020 un chiffre d'affaires en hausse de 7,6% par rapport au premier trimestre, s'élevant à 18,68 milliards de dollars (vs 17,2 anticipé) avec un résultat lui aussi en hausse, s'établissant à 5,17 milliards de dollars (vs 3,9 anticipé) pour une progression de 5,6% par rapport au T1.

Le confinement et l'augmentation des télétravailleurs sont des facteurs clés pour comprendre le succès de Facebook au cours de cette période de crise. On compte en mai et en juin une hausse des utilisateurs quotidiens de Facebook respectivement de 11% et 12% en comparaison à la même période de l'année précédente.

La crise du coronavirus permet aussi à Facebook de redorer son image sur le plan international (régulièrement salie par des affaires d'utilisation frauduleuse des données ou de propagande entre autres) en annonçant le 7 avril 2020 la mise à disposition de données « agrégées et anonymisées » provenant de sa base d'utilisateurs, dans le but de permettre aux chercheurs d'analyser la propagation du coronavirus en mesurant l'efficacité du confinement par exemple.

D'un point de vue technique

F pour… Facebook

F pour… Facebook

Dans ce graphique du titre Facebook, pris en données hebdomadaires, on constate là encore la présence d'un canal haussier effectif depuis l'entrée en bourse du titre en 2012, avec une évolution dans le haut de ce canal entre 2014 et juillet 2018 avant un mouvement correctif faisant chuter le titre d'un peu plus de 40% fin décembre 2018. A partir de 2019, le titre s'est repris jusqu'en février 2020 où il atteint un nouveau plus-haut à 224 dollars avant de subir lui aussi la pandémie de coronavirus. Facebook reperd alors environ 40% par rapport à ce dernier record, pour atteindre un point bas à 137 dollars par action (borne inférieure dudit canal). Puis, à l'image de ses consœurs, la valeur va connaître une ascension vertigineuse de plus de 100%, dépassant son précédent record pour atteindre un nouveau plus-haut historique en quelques mois, à 316 dollars le 08 avril 2021, tout en sortant d'une correction latérale.

Aussi, tant que notre point pivot situé sur le support clé des 241 dollars ne sera pas enfoncé, on continuera de privilégier la tendance haussière avec un objectif de projection sur les 420 dollars, puis jusqu'à l'objectif majeur situé sur les 505 dollars (borne supérieure du canal). Alternativement, la franche cassure des 241 dollars conduirait à un test du support clé situé sur les 195 dollars (borne inférieure du canal).

Réalisé par Thomas Machenaud et Louis-Paul Desvignes, avec l'aide de Marc Dagher

Retrouvez la 2ème partie de cet article, ici !

Article initialement publié sur DT Expert

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