Les annonces du 29 janvier confirment une stratégie claire : priorité aux marges plutot qu'au chiffre d'affaires, avec une baisse volontaire de 5,94 % du CA en 2024 (à 251,8 M€ au T4), en ligne avec les prévisions du Capital Market Day de septembre 2024. Cette baisse reflète :
L'arrêt ou la réduction d'activités peu rentables (France, Espagne, Belgique télécoms).
Une base de comparaison élevée après une croissance exceptionnelle de 72 % en 2023.
Une sélectivité accrue dans les contrats pour privilégier la rentabilité.
Les points positifs incluent :
Amélioration des marges : L’objectif d’une marge EBITDA ajustée en hausse (en valeur et en pourcentage) pour 2024 est confirmé, malgré la baisse du CA. Cela montre que la stratégie fonctionne.
Relais de croissance : L’Allemagne (+51 % au T4, +34 % sur l’année) et l’énergie (+30 % au T4, +29 % sur l’année) tirent le groupe, avec un rééquilibrage du mix (énergie à 19 % du CA vs 11 % début 2023).
Stabilisation prévue : La France devrait voir sa décroissance s’arrêter en 2025, et le Benelux anticipe une reprise mi-2025 après la résolution des négociations télécoms.
Le rebond initial à 1,55 € suggère que le marché a salué ces signaux positifs, notamment la confirmation des marges et la croissance dans les secteurs porteurs. Mais la chute à 1,35 € indique une prise de bénéfices ou le scepticisme persistant des shortsellers.
Pourquoi le titre peut-il rebondir ?
Fondamentaux encourageants :
La hausse des marges en 2024, confirmée le 31 mars 2025 avec les résultats annuels, pourrait rassurer les investisseurs si elle dépasse les attentes (actuellement autour de 7-8 %).
L’Allemagne et l’énergie, piliers de croissance, bénéficient de tendances structurelles (fibre, transition énergétique) qui devraient s’accélérer en 2025.
La trésorerie semble saine (mention d’une « position confortable » fin 2024), et le désendettement progresse, même doucement.
Valorisation attractive :
À 1,35 €, le titre est loin de ses sommets (19.94 € en 2020) et même de niveaux récents (2-3 € en 2023). Si les marges atteignent 8-9 % sur un CA stabilisé (~900-950 M€), la valorisation pourrait remonter vers 2-2,50 € à court terme, soit un potentiel de +50 % a +90 %.
Catalyseurs à venir :
Résultats détaillés (31 mars 2025) : Si le résultat net s’améliore par rapport à 2023 (-22,7 M€) et que l’EBITDA progresse, le titre pourrait reprendre de l’élan.
Reprise au Benelux : Prévue mi-2025, elle pourrait booster le CA et les perceptions.
Contrats énergie : Les nouveaux contrats (ex. Pologne, UK) et le solaire en France (Gravière-de-la-Rue) pourraient générer des annonces positives.
Obstacles potentiels
Confiance fragile : Les stigmates de 2020 pourraient maintenir la pression des shortsellers.
Dépendance aux marchés matures : La connectivité (60-70 % du CA) reste en recul (-12,3 % en 2024), et la transition vers l’énergie prend du temps.
Scénario de rebond
Court terme (d’ici mars 2025) : Si les résultats du 31 mars confirment une marge EBITDA >8 % et un cash flow positif, le titre pourrait remonter vers 2.50 €. Le niveau actuel (1,35 €) semble intégrer beaucoup de mauvaises nouvelles.
Moyen terme (fin 2025) : Avec une stabilisation en France, une reprise au Benelux, et une croissance soutenue en Allemagne/énergie, un objectif de 2,50-3 € est réaliste, soit un doublement depuis 1,35 €.
Mon opinion
Le titre est sous-évalué pour un investisseur patient.