RENAULT : La filière automobile atteint un déficit record depuis 2019

marc.cou

11 oct. 2025 •10:50

La filière automobile atteint un déficit record depuis 2019, marquée par la pandémie de Covid-19, et par une concurrence étrangère de plus en plus compétitive. Ce constat inquiétant pèse sur le pays, mais aussi sur l'avenir de la filière.

Malgré les discours sur la réindustrialisation et les efforts pour relancer la production locale, le secteur automobile français continue d’accuser un sérieux retard à l’export. En 2025, la situation reste préoccupante car selon La Tribune, le déficit commercial cumulé du secteur atteint désormais 125 milliards d’euros depuis 2019.

Un chiffre qui confirme une tendance lourde et structurelle, bien loin d’un simple accident conjoncturel. Depuis 2019, le commerce extérieur automobile s’enfonce un peu plus chaque année dans le rouge. En six ans, les importations ont dépassé les 190 milliards d’euros, contre seulement 70 milliards d’euros d’exportations.



Un secteur qui pèse sur la balance commerciale du pays
Le calcul est rapide avec près de 120 milliards d’euros de déficit sur la période, auxquels viennent s’ajouter 10,2 milliards d’euros supplémentaires pour le seul premier semestre 2025. Un chiffre qui représente plus d’un tiers du déficit total des produits manufacturés français.

Autrement dit, l’automobile est aujourd’hui l’un des plus gros points noirs de la balance commerciale, au même niveau que l’informatique et l’électronique. Ce recul s’explique en grande partie par le déséquilibre entre les flux d’importation et d’exportation. Sur les six premiers mois de l’année, la France a exporté pour 25,1 milliards d’euros de véhicules et d’équipements, mais en a importé pour 35,3 milliards.

Face à la concurrence étrangère, notamment chinoise, l’industrie nationale peine à tirer son épingle du jeu. La montée en puissance des véhicules électrifiés n’a pas suffi à redonner un avantage compétitif, au contraire. À cela s’ajoutent des coûts de production élevés, une transition énergétique complexe à gérer et un manque de relocalisation réelle sur certains segments stratégiques.