RENAULT : Nissan

clem169

22 mai 2025 •13:43

R enault a annoncé, mardi 13 mai, devoir enregistrer une « contribution néga- tive » de 2,2 milliards d’euros reflétant les pertes trimestrielles de Nissan, dont il détient tou- jours 35,7 %... et l’action a pro- gressé de 2,5 %. On a connu, c’est le moins que l’on puisse dire, réaction des marchés moins clé- mente à ce qui reste malgré tout – même si l’impact n’est que comptable et n’a pas de consé- quence sur la trésorerie – une mauvaise nouvelle. Si l’on se penche sur l’histoire du groupe français, une telle indiffé- rence n’est, au demeurant, que justice. Quand Renault allait mal et que Nissan se portait bien, l’inverse de la situation actuelle, l’intégration des bénéfices du japonais ou le constat de la valeur négative de Renault, une fois déduite de sa capitalisation bour- sière la participation, de 43,4 % alors, au capital du constructeur nippon, n’émouvait pas plus, dans l’autre sens, positif, les investis- seurs. « Collé » avec 35,7 % de Nissan Il reste que les déboires de Nissan, qui, après l’échec de son mariage avec Honda, se voit administrer un traitement de choc par Ivan Espinosa, son nouveau patron mexicain, ne sont pas une bonne nouvelle. L’annonce de la fermeture de sept usines dans le monde sur 17, y compris au Japon,
d’une diminution de 15 % des effectifs et de près de 30 % des capacités de production montre à quel point le groupe nippon est en difficulté. Depuis le rééquilibrage, en décembre 2023, des participa- tions entre Renault et Nissan, dans le cadre de la nouvelle ver- sion très allégée de l’Alliance entre les deux constructeurs, l’action du japonais a perdu 44 % (elle a même été divisée par qua- tre par rapport à son sommet his- torique du printemps 2015). De quoi faire regretter à Luca de Meo, directeur général de Renault, de ne pas avoir détri- coté plus tôt les liens entre les deux groupes. Aujourd’hui, le français, qui n’a vendu que 7,7 % sur les 43,4 % qu’il détenait, se retrouve « collé » avec cette participation. Par ailleurs, un Nissan malade peut aussi signifier une moindre con- tribution des rares partenariats qui restent entre les deux asso- ciés, comme la nouvelle Nissan Micra commercialisée en Europe à partir de l’an prochain et qui sera fabriquée dans les usines de Renault à Douai (Nord). -

Notre conseil
Acheter Renault reste (avec Ferrari, dans un regis- tre différent) le seul constructeur automobile que nous conseillons à l’achat, en raison de sa bonne dynamique commerciale actuelle. Objectif : 58 € (RNO). Prochain rendez-vous : le 31 juillet, résultats semestriels.