RENAULT : INVESTIR RESTE A L ACHAT SUR RENAULT

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28 déc. 2023 •09:30

Moins d'un mois après le rééquilibrage officiel des participations croisées entre Renault et Nissan, chacun détenant désormais 15% du capital de l'autre, les partenaires avaient visiblement à cœur de montrer que, si la structure ancienne formule avait vécu, la nouvelle ne marquait pas la fin de plus de vingt ans de vie commune entre Français et Japonais. Malgré l'Alliance, les deux constructeurs (auxquels était venu se joindre Mitsubishi) n'étaient jamais allés jusqu'au mariage. L'union libre, voire à la carte, est désormais plus dans l'air du temps. C'est ce qu'ont voulu démontrer les dirigeants des trois constructeurs lors d'une conférence de presse début décembre où ils ont précisé les nombreux projets qu'ils souhaitaient développer ensemble.

Ampere, Horse, The Future is Neutral…
Pour commencer, Nissan a réaffirmé qu'il investirait jusqu'à 600 millions d'euros dans Ampere, la filiale électrique que Renault veut introduire en Bourse en 2024. Mitsubishi mettra, lui, 200 millions sur la table. La division de Renault consacrée à l'économie circulaire, The Future is Neutral, devrait aussi ouvrir ses portes à Nissan. Quant à Horse, la société créée par Renault avec le chinois Geely dans les moteurs thermiques et les boîtes de vitesses, Nissan en sera un client important en commandant 500.000 unités par an. Enfin, la prochaine génération d'utilitaires Nissan sera toujours bâtie sur une plateforme Renault.

Le développement de plateformes communes est toujours à l'ordre du jour puisque 60% des véhicules des trois groupes utilisent la même structure, et ce pourcentage est appelé à augmenter encore. Des projets sont aussi envisagés ensemble en Amérique latine et en Inde.

Beaucoup de ces collaborations ne sont pas nouvelles et ressemblent fort aux annonces faites en février, en même temps que celle de la nouvelle version de l'Alliance (qui a tout de même mis dix mois à se concrétiser), afin de montrer que Japonais et Français pouvaient continuer à travailler ensemble avec des liens capitalistiques distendus. Visiblement, il a paru utile, aux yeux des dirigeants des trois constructeurs, de faire une piqûre de rappel.

Nous renouvelons notre conseil d'achat sur Renault, le constructeur étant l'un des rares capables, en 2024, d'améliorer ses marges, plus faibles actuellement que celles de ses concurrents