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29 sept. 2025 •17:41

Le variant XFG, dit « Frankenstein », progresse en France, entraînant une montée des contaminations. S’agit‑il d’une simple évolution ou d’une nouvelle menace ? Cet article décrypte son origine, ce que l’on sait de sa dangerosité, et les mesures à suivre.

Depuis le début septembre, les indicateurs épidémiques Covid-19 en France montrent une tendance à la hausse : le taux d’incidence est passé de 38 à 48 cas pour 100 000 habitants entre les semaines du 8‑14 et du 15‑21 septembre. Santé publique France recense environ 26 000 nouveaux cas la première semaine, puis plus de 32 000 la suivante, soit une progression de près de 25 %. Parallèlement, le variant surnommé « Frankenstein » — ou XFG — attire l’attention des autorités sanitaires.

À la source du variant XFG : recombinaison génétique et propagation rapide
Le XFG, parfois appelé « Stratus », est un variant recombinant, issu de la recombinaison de plusieurs lignages d’Omicron. Il a été ajouté à la liste des variants sous surveillance par l’OMS dès juin 2025.

Interrogé par BFMTV, le médecin généraliste Damien Tomasso décrit un virus potentiellement plus transmissible : "capable de s’hybrider plus facilement avec les cellules humaines", ce qui le rendrait "beaucoup plus contagieux". Pour autant, l’OMS assure que "les données disponibles sur le XFG ne suggèrent pas de risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d’Omicron actuellement en circulation".

Plusieurs pays, notamment en Asie, ont détecté ce variant dès avril‑mai 2025, avant qu’il ne gagne l’Europe. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, le XFG représente maintenant plus de 80 % des infections recensées dans certaines zones.

Quels risques ? Gravité, symptômes et incertitudes
Les données disponibles suggèrent que le XFG ne génère pas de formes plus sévères que les variantes déjà circulantes. Le nombre d’hospitalisations ne montre pas une augmentation significative à ce jour.

Les symptômes observés sont globalement ceux du Covid classique : toux, mal de gorge, fatigue, fièvre. Toutefois, la perte d’odorat ou de goût, autrefois signature forte, est désormais rare.

Sur la semaine du 15 au 21 septembre, les visites aux urgences pour suspicion de Covid ont augmenté de 37 % par rapport à la période précédente. Cette poussée alerte les autorités, même si elle n’est pas encore synonyme de saturation hospitalière.

Que faire aujourd’hui ? Mesures, vaccination et vigilance
La campagne de vaccination combinée Covid + grippe débute officiellement le 14 octobre en France, prioritairement pour les plus de 65 ans, les immunodéprimés et les personnes atteintes de maladies chroniques.

Le virologue Bruno Lina regrette le timing : "En termes de communication, débuter une campagne de vaccination quand le pic est passé, c’est terrible !"

Dans l’attente, les recommandations suivantes restent pertinentes :


Se faire vacciner ou recevoir un rappel si éligible

Porter un masque dans les lieux clos ou mal ventilés, surtout en période de forte circulation

Se tester en cas de symptômes ou de contact à risque

Limiter les rassemblements dans des espaces confinés