1 - Cultures / maladies déjà travaillées les années précédentes
Vigne / Blé / Pomme de terre
Les essais de lannée ont permis de confirmer les doses choisies, en litre par hectare (L/ha), pour les futures demandes dAMM et daccentuer les efforts de mise en pratique (en associations ou programmes) :
Vigne (mildiou et oïdium): 2,5 L/ha seul 1,25 L/ha en association avec le cuivre
Pomme de terre (mildiou): 1,25 L/ha
Blé (selon les maladies): 1,25 à 2,5 L/ha selon les maladies
Cultures maraichères
Une importante campagne de 27 essais a été menée en 2022 en Europe du Sud et en Californie, et est toujours en cours en Espagne et en Italie pour tester lefficacité de notre produit sur les cultures maraichères.
Contre les mildious et les oïdiums des cultures de plein champ (cucurbitacées, laitue) le produit a confirmé les bons résultats des années antérieures. Quasiment systématiquement, la performance est supérieure à celle des produits de biocontrôle mis en comparaison.
Sur la tomate dindustrie, cultivée en plein champ et destinée à la transformation, tous les essais de cette année, menés au cœur de la principale zone de culture en Italie, ont confirmé le grand potentiel du produit. En effet, la solution dAmoéba a démontré une efficacité similaire au cuivre contre le mildiou, en particulier pour la protection des fruits, en situation dinfestation moyennement forte. Il est ainsi possible dans un programme incluant 6 traitements, de remplacer 4 traitements de cuivre par la solution dAmoéba sans impacter le niveau de protection (jusquà 80% defficacité sur les feuilles et 100% sur les fruits).
2 Cibles nouvelles / Cultures tempérées
Cultures maraichères sous serre
Contre les oïdiums des cultures sous serre (tomate et concombre), de très bons résultats ont été mesurés pour cette première année dexpérimentation en Grèce et en Italie. Parfois en retrait par rapport à la référence soufre, le produit apparaît systématiquement plus efficace que les produits de biocontrôle de référence (70% defficacité sur concombre par exemple, contre seulement 24% pour la référence).
Pommier
Cette année est aussi marquée par le démarrage dessais sur une nouvelle catégorie cible : les fruits, en particulier la pomme. Massivement traitée (jusquà 20 traitements par an pour les producteurs Européens) et exposée aux résidus des produits chimiques, la pomme représente un marché mondial important, toujours en quête de biofongicides.
Deux essais contre la tavelure menés en France et en Italie sur des pommiers faiblement contaminés ont permis de démontrer une activité forte du produit (en particulier sur les fruits), similaire au cuivre à sa plus forte dose testée.
Ce résultat sera confirmé en situation dinfestation plus sévère, sur ce marché important sans solutions naturelles à ce jour.
Gazon
Le premier essai réalisé contre la fusariose du gazon durant lhiver 2021/2022 sur un parcours de golf en Italie a permis de mettre en évidence une efficacité de 50-60% avec les deux formulations. Cette performance est statistiquement identique à celle du fongicide chimique de référence.
3 Cibles nouvelles / Cultures tropicales
Le produit a été testé sur les plus grands marchés fongicides en zone tropicale.
Soja
Une campagne dune dizaine dessais a été conduite au Brésil dans différents états producteurs (Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Goias, Parana, Rio Grande do Sul). Ces essais visaient la maladie principale, la rouille asiatique du soja, mais aussi un cortège de maladies dites « de fin de cycle » notamment la « target spot », la septoriose, la cercosporiose et loïdium.
Dans ces conditions, une bonne efficacité a été observée avec les deux formulations testées, et ceci à des doses relativement basses. Même dans les essais les plus contaminés, lefficacité a été fréquemment similaire à celle du fongicide de référence (le chlorothalonil) très largement utilisé.
Par ailleurs, utilisé en mélange, le produit complète bien la performance dun fongicide chimique, ce qui en fait une combinaison très utile pour limiter lapparition de souches résistantes de rouille, responsables de la baisse defficacité des fongicides chimiques les plus récents.
Dans lun des essais les plus infestés, le meilleur traitement était cette association du fongicide chimique à la suspension concentrée dAmoéba, statistiquement supérieure à toutes les références et autres associations (66% defficacité contre 40-45% pour les autres programmes). Une grande polyvalence contre toutes les maladies de fin de cycle a également été observée.
Notre produit confirme donc son efficacité contre la rouille du soja, ainsi que son potentiel à intégrer des programmes de traitements en grande culture.
Bananier
Pour la première année, trois essais ont été conduits (Indonésie, Brésil, essai en cours au Costa Rica) contre la principale maladie du bananier : la cercosporiose noire dite Sigatoka. Dans les zones de culture les plus pluvieuses, les bananiers sont traités toute lannée, une fois par semaine (soit 52 applications par an).
Les résultats des deux premiers essais terminés montrent que les produits (en particulier avec la formulation OD dispersion huileuse) ont la même performance que le chlorothalonil (45% defficacité dans lun, 95% dans lautre), lun des fongicides les plus utilisés sur cette culture. Ce fongicide ancien, interdit en Europe en 2019, le sera probablement à moyen terme dans de nombreux pays producteurs de banane.
Par ailleurs, un test in-vitro réalisé dans un laboratoire spécialisé au Costa Rica vient de montrer que les formulations damibe inhibent la germination des spores de Mycosphaerella fijiensis, ce qui est un avantage clé sur cette culture où les spores sont en permanence présentes dans lenvironnement.
Ce résultat confirme ce mode daction déjà observé sur de nombreux pathogènes (notamment le mildiou de la vigne, et la rouille du soja).
Un potentiel important existe donc sur cette culture majeure où tous les acteurs recherchent des solutions non chimiques, alternatives ou complémentaires pour préserver lenvironnement, réduire les résidus sur fruits et créer des associations avec les meilleurs fongicides chimiques afin de limiter le risque dapparition de souches résistantes.
Le nombre dessais va désormais être augmenté, afin de préciser la dose demploi et commencer à travailler lintégration du produit dans les programmes annuels de traitements.
4 Conclusions
Les quatre années dexpérimentation au champ, avec plus de 300 essais menés par Amoéba dans de nombreux pays,
permettent désormais davoir une solide connaissance des produits à base de lysat de Willaertia magna C2c Maky.
Le spectre large, la capacité à contrôler de nombreuses maladies sur les cultures spécialisées mais aussi les grandes cultures, en climat tempéré et également en zones tropicales, le niveau de performance supérieur à celui des biofongicides disponibles sur le marché, permettent denvisager un positionnement des produits dAmoéba en alternative ou en complémentarité des fongicides chimiques, et notamment une substitution directe des deux plus importants fongicides de contact utilisés dans le monde, le mancozèbe et le chlorothalonil (déjà tous deux interdits en Europe), sur un certain nombre de cultures.