Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer
Forum CROSSJECT
1,8100 (c) EUR
+3,90% 

FR0011716265 ALCJ

Euronext Paris données temps réel
  • ouverture

    1,7400

  • clôture veille

    1,7420

  • + haut

    1,8780

  • + bas

    1,7400

  • volume

    217 758

  • capital échangé

    0,47%

  • valorisation

    84 MEUR

  • dernier échange

    18.06.25 / 17:35:24

  • limite à la baisse

    Qu'est-ce qu'une limite à la hausse/baisse ?

    Fermer

    1,7200

  • limite à la hausse

    Qu'est-ce qu'une limite à la hausse/baisse ?

    Fermer

    1,9000

  • rendement estimé 2025

    -

  • PER estimé 2025

    Qu'est-ce que le PER ?

    Fermer

    -

  • dernier dividende

    A quoi correspond le montant du dernier dividende versé ?

    Fermer

    -

  • date dernier dividende

    -

  • Éligibilité

    Qu'est-ce que le PEA ?

    Fermer

    Qu'est-ce que le PEA-PME ?

    Fermer
  • Risque ESG

    Qu'est-ce que le risque ESG ?

    Fermer

    -

  • + Alerte

  • + Portefeuille

  • + Liste

Retour au sujet CROSSJECT

CROSSJECT : Pour ceux qui ont la mémoire courte !

06 févr. 2024 15:35

Article du 11/2023
Usine nouvelle

Comment la biotech dijonnaise Crossject aborde le défi de l'industrialisation
Crossject développe un produit unique, associant un auto-injecteur sans aiguille à un traitement des situations d'urgence

Crossject continue d'avancer sur son dispositif phare Zeneo, un produit d'injection sans aiguille, à usage unique, destiné aux situations d'urgence. Ce système associe un tube contenant un médicament sous forme liquide, par exemple de l'adrénaline, et un propulseur qui va envoyer le liquide sous pression à très haute vitesse, lui permettant de franchir la peau, et même une couche de vêtements, puis de diffuser de la même façon qu'une injection traditionnelle. L'injection est ainsi facilitée, avec moins de risque d'accident lié à l'aiguille de la seringue, surtout pour des situations pendant lesquelles le patient peut être agité, par exemple pendant une crise d'épilepsie.

Sur le papier, le concept est séduisant. Il a demandé des années de recherche à Crossject, depuis sa fondation en 2001. De la R&D et beaucoup d'acharnement pour tenir le cap sur un modèle d'affaires complexe et éloigné des développements traditionnels de la pharma. Une ténacité récompensée. La biotech basée à Dijon (Côte d'Or) a connu un récent coup d'accélérateur. Elle a ainsi noué, en 2022, un contrat d'ampleur avec la Barda, l'organisme américain en charge des solutions de défense contre les risques biologiques. Avec 155 millions de dollars de contrat (si toutes les options sont exercées par l'agence), la Barda veut faire du Zeneo Midazolam de Crossject une des briques de sa réponse, en cas de situation d'urgence.

« L'agence a besoin de reconstituer un stock pour traiter les crises d'épilepsies liées à une exposition aux organo-phosphorés neurotoxiques » , rappelle Patrick Alexandre, le p-dg de Crossject. Un contrat XXL, rare pour une entreprise française et un gage de confiance qu'il a fallu mériter. Pour parvenir à décrocher ce contrat, Crossject a dû « présenter notre outil et notre stratégie industrielle, s'engager aussi à prioriser le marché avec la Barda, en cas de tensions d'approvisionnement » , souligne le dirigeant. Un plan qui s'est matérialisé, ces dernières semaines, par un audit réussi, en vue de préparer l'inspection de la FDA. Un élément indispensable pour valider la commande et s'assurer d'un approvisionnement le plus rapide possible des États-Unis.

Une production en trois temps

Avec des éléments aussi disparates que le principe actif, le tube en verre et le mécanisme de propulsion, Crossject doit mettre en musique un plan de production complexe pour son Zeneo. « Notre outil industriel se compose de trois parties » , explique Patrick Alexandre. « En amont, on fait appel à des plasturgistes, des verriers. Sur notre site de Gray, nous nous chargeons de la partie mécanique et pyrotechnique, tandis que notre site de Dijon, certifié établissement pharmaceutique, prépare les tubes prêts à être remplis. Cette dernière étape est enfin sous-traitée » , détaille-t-il.

Une coordination dirigée parla supply chain de Crossject et son bureau d'études qui a notamment mis au point un cahier des charges très spécifique. « On regroupe en interne différents métiers, des personnes issues de la pharmacie et d'autres du monde de l'ingénieur » , précise-t-il. Avec des composants du propulseur rarement utilisés dans le monde de l'industrie pharma, notamment des éléments pyrotechniques, il a fallu sensibiliser les fournisseurs aux exigences spécifiques de la pharma. « Il faut s'assurer que cette fabrication soit vérifiée, contrôlée et s'assurer, à la réception, que les composants sont aussi conformes à nos attentes. Quand ces exigences sont bien comprises et rentrent dans l'ADN de nos fournisseurs, on peut alléger ces opérations » , explique Patrick Alexandre. Crossject anticipe d'éventuelles tensions sur ces éléments en privilégiant une politique du stock et de multi-sourcing.

« Travailler encore davantage sur la fluidité de la fabrication », Patrick Alexandre, p-dg de Crossject.

Une montée en puissance programmée

Pour la partie aval, le remplissage s'effectue, pour l'heure, avec un partenaire CDMO, Cenexi, avec lequel Crossject a noué un contrat en 2021. « Notre politique de multisourcing concerne aussi cette partie aval, nous faisons tout pour que notre déploiement ne se cantonne pas à nos capacités actuelles » , insiste-t-il. Pour cela, Crossject a conçu son produit pour rester au plus proche de ce qui peut se faire pour le remplissage d'une seringue. « Dès le départ, nous nous sommes imposé de rester sur des matériaux et des géométries proches de ce qui se fait déjà. Notre tube se rapproche ainsi de ce qui se fait pour une carpule ou une seringue. Au lieu de venir connecter une aiguille, on va venir positionner notre injecteur » , détaille-t-il. Les tubes de Crossject sont ainsi lavés, siliconés en interne puis placés dans des portoirs de seringues pré-remplies. De quoi ne pas limiter la biotech au choix d'une CDMO à l'avenir. « Bien sûr, il y a des adaptations nécessaires pour la CDMO, au niveau de la ligne, mais elles sont réduites au maximum » , indique-t-il.

Avec son site de Dijon, Crossject pourrait également envisager de réinternaliser une partie de la fabrication du Zeneo. Un choix pas dans les tuyaux, faute de place. Mais Crossject a bien retravaillé son outil industriel en inaugurant un nouveau bâtiment pour pouvoir séparer ces activités pyrotechniques et mécaniques. « Cela nous donne plus de place pour simplifier la production et travailler encore davantage sur la fluidité de la fabrication » , souligne Patrick Alexandre.

De quoi atteindre avec confiance une capacité de production de 650 000 dispositifs Zeneo par an, en attendant de peut-être augmenter encore la capacité. « Nous ne sommes pas sur un schéma avec un gros goulot structurel, il suffit d'acheter une machine avec une plus forte capacité pour augmenter la production. On garde ainsi le même procédé, ce qui simplifie aussi l'évolution d'un point de vue réglementaire » , rappelle-t-il. Avec ce travail entrepris sur son industrialisation, Crossject se veut confiant pour aborder une étape importante de l'entreprise : la présentation de son dossier d'enregistrement auprès de la FDA.

Un contrat Barda clé pour la stratégie de Crossject

« Avec le contrat Barda, nous sommes dans le cadre d'un mécanisme de sécurité d'urgence. Le calendrier est précis; on travaille avec la FDA pour discuter du produit, de sa fabrication; on se met en ordre de marche pour déposer notre dossier cette année, préciser le calendrier de production et, une fois l'autorisation fournie, les choses peuvent aller vite » , projette Patrick Alexandre qui sait que la sécurité du produit sera un des éléments clés examinés par l'agence américaine du médicament. Grâce au contrat fixé par la Barda, Crossject peut compter sur un financement structurant, de quoi poursuivre son développement, en limitant au maximum « des fiancements de type augmentation de capital » , se réjouit Patrick Alexandre, dans un contexte plutôt morose pour les biotechs.

Au-delà des commandes étatiques, Crossject veut poursuivre le déploiement de Zeneo sur plusieurs pathologies. Il développe le dispositif sans aiguille sur huit pathologies dont sept concernent des situations d'urgence (épilepsie, overdose d'opioïde, choc anaphylactique, crise d'asthme sévère…). La validation du concept par la FDA ouvrirait les portes à d'autres marchés à l'international. Un prérequis qui passe aussi par un outil industriel prêt à faire face à la demande.

3 réponses

  • 06 février 2024 15:40

    Cela n'empêchera pas certains de douter, de craindre le pire lors du webinaire de ce soir.
    Et pourtant, tous les clignotants sont au vert.


  • 06 février 2024 16:18

    On ne fait pas un webinaire pour annoncer des mauvaises nouvelles, surtout sans annonce au marché au préalable.


  • 06 février 2024 16:40

    Mémoire courte et avenir proche:
    Quant sera t il de l'approbation de Donald et son Administration centripète ?


Signaler le message

Fermer

Qui a recommandé ce message ?

Fermer
Retour au sujet CROSSJECT

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.