Encore et toujours le problème de la communication de Carmat. je viens de regarder la dernière intervention de Carmat sur BFM.
L'explication de la baisse de - 8,35% en une semaine après l'intervention saute aux yeux et aux oreilles: les journalistes ont une approche très positive et s'étonnent de l'absence d'appétence constatée sur le cours de l'action et le DG prétend en avoir aussi cherché l'explication avec quelqu'un du board de Carmat, donc le constat est dans toutes les têtes, (journalistes, DG, board, et forumers bien entendu), mais l'explication pourtant manifeste n'est pas évoquée, tout du moins ouvertement, alors faisons-le :
Lla communication de Carmat par son porte parole s'obstine à vouloir faire manger le bonbon avec l'emballage du bonbon (l'image n'est pas de moi), de plus un emballage si volumineux qu'il en fait oublier, voir douter de son contenu (le bonbon), même si on suppose qu'il y a un délicieux bonbon, mais on est contraint de manger aussi l'énorme emballage indigeste, c'est à dire les propos qui créent un rejet naturel, et donc une baisse du cours.
Le bonbon :
- Chiffre d'affaires prévu en 2023 de 10 à 13 millions d'euros
- Seuil de rentabilité visé en 2027
- Fin 2023 (donc début 2024) capacité visée de 40 coeurs produits par mois, 500 par an en 2024 et 1000 en 2027
- Lancement de la commercialisation US en 2026
- 17 centres d'implantation formés, 12 visés en France, avec objectif de 30 centres opérationnels en Europe d'ici fin 2023.
L'emballage (indigeste) (je cite) :
- "visibilité financière à 6 mois max"
- " Très compliqué aujourd'hui de trouver de l'argent sur les marchés"
- "Les investisseurs ont une aversion de plus en plus prononcée, surtout dans le domaine de la santé"
- " La difficulté est que l'on a jamais été capables de lever de l'argent pour s'assurer un horizon de financement de 2 à 3 ans"
- "C'est très très compliqué dans le domaine de la santé et d'autant plus pour une start-up et vous voyez des opérations qui ne sont faîtes que pour 6 mois"
- "Qui investirait en entendant "je cherche de l'argent pour pouvoir durer encore 6 mois" ? " (je crois que cette phrase là est juste insupportable pour un candidat à l'investissement et pourtant, Carmat se l'autorise en dépit des évidentes conséquences contreproductives sur le cours et sur la faculté et le coût à se financer, propos aberrant !)
- "Aujourd'hui c'est un peu du sauvetage" (phrase à égalité avec la précédente pour ses effets évidemment très négatifs)
- "On doit faire des ventes sérieuses, autrement on n'y arrivera pas"
- "on a pris 6 ans d'avance en 12 ans sur les 2 autres projets qui font la même chose" (j'ai déjà commenté en début de file cette phrase, j'ajouterais que le projet Carmat a débuté bien avant 2018 avec Carpentier et Matra, donc la comparaison n'est pas valable et réduit la portée de la précédente déclaration de Piat qui indiquait 10 ans d'avance, ce qui en fait en réalité une comparaison négative pour Carmat).
Même avec les interventions des 2 journalistes tentant de parler de façon positive donc de l'attractivité du bonbon auquel il faut penser à l'intérieur, l'emballage hyper indigeste imposé par le porte parole de Carmat donne pour résultat final l'intuition que la situation de Carmat est très risquée (" c'est un peu du sauvetage" ...) et donc négative et donc produit le contraire d'une incitation à investir.
Cette communication indigeste d'accompagnement de toute bonne nouvelle est-elle intentionnelle ?
Depuis le temps que ça dure, on peut facilement l'imaginer.
Avec les effets négatifs sur le cours et les coûts de levées de fonds, le conseil d'administration ne peut pas avoir que des membres incapables de s'en rendre compte et d'en parler.
L'avenir dévoilera si ça fleure l'opération entre soit.
Dans tous les cas, inconscience ou arrières pensées entre soit, les pouvoirs publics qui mettent de l'argent dans Carmat alors que les hôpitaux en manquent tellement, seraient bien inspirés de faire nommer un porte parole compétent ..., son salaire serait largement amorti par la réduction des coûts de financement liés à la hausse du cours de l'action qu'il pourrait soutenir par des propos efficaces auprès des investisseurs et non l'inverse.
Pour rappel, - 8,35% en une semaine après la prise de parole sur BFM, donc encore des millions d'euros de perdus, voire du temps et des vies.