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Zimbabwe-Tension à Harare, 16 interpellations au siège du MDC
information fournie par Reuters 02/08/2018 à 18:33

 (Actualisé avec bilan de mercredi revu à la hausse, 2e
paragraphe, et interpellations, 1er paragraphe)
    HARARE, 2 août (Reuters) - Au lendemain d'affrontements
sanglants, la police zimbabwéenne a encerclé jeudi à Harare le
siège du Mouvement pour le changement démocratique (MDC),
principale formation d'opposition, avant de pénétrer à
l'intérieur et d'interpeller 16 des permanents qui y étaient
retranchés.
    Six personnes, selon un bilan revu à la hausse jeudi, ont
trouvé la mort mercredi lorsque l'armée est intervenue pour
disperser des partisans de l'opposition qui accusent le parti au
pouvoir, la Zanu-PF, de chercher à truquer les résultats de la
présidentielle de lundi.   Le bilan initial faisait
état de trois morts mais trois personnes sont décédées de leurs
blessures, a rapporté jeudi la police.
    Le président sortant, Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a demandé
une enquête indépendante sur ces violences. Plusieurs
gouvernements étrangers et des organisations internationales ont
lancé des appels au calme.
    Le pays attend toujours la proclamation des résultats
officiels du scrutin de lundi, le premier depuis la chute en
novembre dernier de Robert Mugabe, chassé par l'armée après 37
années de pouvoir. 
    La commission électorale a fait savoir jeudi matin que cette
proclamation allait intervenir "très prochainement".
    Le dirigeant du MDC, Nelson Chamisa, 40 ans, qui accuse la
Zanu-PF de chercher à truquer les résultats, a affirmé jeudi
qu'il était le vainqueur et que cela expliquait la lenteur des
autorités à proclamer l'issue du scrutin.
    Lors de sa première apparition publique depuis l'élection,
Chamisa a demandé à ses partisans de rester calmes et de se
préparer à fêter dignement la victoire.
    
    APPELS AU CALME 
    Le site internet de la commission électorale (ZEC) était
toujours désactivé jeudi midi après avoir été piraté durant la
nuit.
    Presque tous les commerces du centre d'Harare sont restés
fermés.
    Emmerson Mnangagwa a annoncé qu'il s'était entretenu avec
Nelson Chamisa afin de "désamorcer la situation".
    Les observateurs du Commonwealth, par la voix de l'ancien
président ghanéen John Mahama, ont critiqué l'attitude de
l'armée mercredi et dénoncé "un usage excessif de la force
contre des civils désarmés".
    Les Nations unies et l'Union européenne ont lancé un appel
au calme et la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale,
a fait part de sa "profonde préoccupation" après les violences
de mercredi.
    L'ambassadeur du Royaume-Uni à Harare a demandé que les
soldats regagnent leurs casernes et a appelé tous les
responsables politiques à la responsabilité.
    "Après les tirs et les violences qui ont coûté la vie à
plusieurs personnes, nous appelons au calme et à la retenue dans
les deux camps et à ce que les manifestations se déroulent dans
le respect de la loi", a déclaré à Bruxelles le Service européen
pour l'action extérieure. 
    L'ambassade des Etats-Unis au Zimbabwe a conseillé à ses
ressortissants d'éviter le centre-ville de Harare.

 (Joe Brock et MacDonald Dzirutwe, avec Ed Cropley et James
Macharia; Arthur Connan, Guy Kerivel et Eric Faye pour le
service français)
 

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