
( AFP / MANJUNATH KIRAN )
La banque américaine Wells Fargo a publié mardi des résultats meilleurs qu'attendu pour son deuxième trimestre, soutenus par la banque de détail, et s'est dite ambitieuse après la levée de sanctions imposées par les régulateurs.
Le bénéfice net ressort à 5,5 milliards de dollars, en hausse de 12%.
Rapporté par action, donnée scrutée par le marché, il atteint 1,60 dollar, soit mieux que le 1,41 dollar projeté par les analystes, selon un consensus établi par FactSet
Le directeur général Charlie Scharf, cité dans le communiqué publié mardi par la banque, a souligné que ces résultats étaient notamment le produit des "efforts" de l'établissement de San Francisco "pour accroître les revenus tirés des commissions et frais".
Les frais et commissions, qui ont crû de 4% sur un an, ont plus que compensé la décélération des revenus d'intérêt (-2%).
Ces derniers, produits de la différence entre les intérêts perçus par la banque grâce à des placements ou des crédits et les intérêts versés aux clients, a pâti d'un repli des taux et d'une baisse des dépôts (-1%).
Au total, le chiffre d'affaires se monte à 20,8 milliards de dollars, en progression de 1%.
Wells Fargo a été tiré par la banque de détail (+2%), elle-même entraînée par l'activité des cartes de crédit (+7%).
L'établissement californien a constaté une nette augmentation des provisions pour crédits douteux (+28%) par rapport au trimestre précédent, toujours pour la banque de détail, mais à un niveau proche de celui de l'an dernier à la même période.
La rentabilité de la banque de détail (bénéfice en hausse de 5%) a masqué le ralentissement de toutes les autres branches de Wells Fargo.
La banque de financement et d'investissement a souffert d'un coup de frein sur l'activité actions (-31% sur un an).
Le marché des introductions en Bourse a notamment tourné au ralenti du fait d'un climat d'incertitude, malgré quelques entrées remarquées à Wall Street.
Début juin, la Réserve fédérale américaine (Fed) a clôturé un douloureux chapitre de l'histoire de cette société plus que centenaire. La Fed l'a autorisée à faire de nouveau grossir son bilan après sept années de restrictions liées à un scandale révélé en 2016.
La banque avait ouvert des millions de comptes supplémentaires à des clients sans les en informer, pour doper artificiellement ses résultats commerciaux.
Pour Charlie Scharf, il s'agit d'un "tournant" pour Wells Fargo. La banque a maintenant la possibilité de "croître comme elle ne le pouvait pas jusqu'ici" et entend "aller résolument de l'avant", a-t-il dit.
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