
Un opérateur à la Bourse de New York, le 23 juin 2025 ( AFP / TIMOTHY A. CLARY )
Le S&P 500 a atteint un nouveau record en séance à l'ouverture de la Bourse de New York vendredi, les investisseurs étant rassurés par la validation d'un accord commercial entre Washington et Pékin, tout en digérant un nouvel indice de l'inflation aux États-Unis.
Le S&P 500 a dépassé son plus haut historique en séance datant du mois de février, effaçant ainsi l'intégralité des pertes causées par l'incertitude de la politique économique de Donald Trump.
L'indice élargi prenait vers 13H50 GMT 0,34% à 6162,20 points. L'indice à coloration technologique Nasdaq évoluait lui non loin de son record (+0,32%) et le Dow Jones prenait 0,53%.
"Tout ce qui favorise le commerce et apaise les craintes de guerres commerciales (...) rendra le marché heureux", commente auprès de l'AFP Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners.
La Maison-Blanche a fait état jeudi d'avancées en matière de négociations commerciales avec la Chine, un responsable ayant précisé que les deux parties avaient validé un accord portant sur l'accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis.
Le ministère du Commerce chinois a confirmé vendredi matin "les détails" de l'accord, affirmant que les États-Unis allaient "lever une série de mesures restrictives" commerciales visant Pékin.
Cet accord fait suite à des pourparlers à Genève en mai, à l'issue desquels les deux parties avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu'ils imposaient sur leurs produits respectifs.
Côté indicateurs, l'indice PCE pour le mois de mai, jauge de l'inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), a montré que la hausse des prix s'était de nouveau accélérée en mai aux États-Unis, conformément aux attentes des analystes.
Les prix ont progressé de 2,3% sur un an en mai contre 2,2% le mois précédent (valeur révisée à la hausse, l'indice avait été annoncé en progression de 2,1% en avril).
Ces données "ne sont pas forcément mauvaises. Le marché n'en a pas été perturbé", estime Mme. Forrest.
Toutefois, les dépenses de consommation s'affichent en repli de 0,1% d'un mois sur l'autre. Les revenus des ménages ont quant à eux reculé de 0,4%.
C'est "une surprise pour la plupart des acteurs du marché", souligne dans une note Carl B. Weinberg, de HFE.
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans se tendait à 4,27%, contre 4,25% jeudi en clôture.
Au tableau des valeurs, l'équipementier sportif Nike s'envolait (+14,84% à 71,84 dollars) après avoir a publié jeudi soir des résultats en baisse au quatrième trimestre de son exercice décalé, mais meilleurs qu'attendu par les analystes.
Entre mars et mai, le groupe de Beaverton (Oregon, nord-ouest) a vu son chiffre d'affaires se replier de 14% sur un an à 11,1 milliards de dollars. Le consensus des analystes de FactSet avait anticipé 10,73 milliards.
D'autres spécialistes de l'habillement sportif profitaient de l'élan de Nike, tel que Lululemon athletica (+1,45% à 234,93 dollars) ou le chausseur Deckers Outdoor (+2,46% à 104,41 dollars), qui contrôle notamment la marque Hoka de chaussures de course.
Le géant américain du commerce électronique Amazon (+1,82% à 221,08 dollars) et l’avionneur Boeing (+1,83% à 206,29 dollars) étaient tous deux portés par la réévaluation à la hausse de leur titre par BNP Paribas Exane.
Nasdaq
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