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Wall Street: hésitant mais Meta et Microsoft vont tout changer
information fournie par Cercle Finance 31/07/2025 à 07:32

(Zonebourse.com) - Wall Street a pour la seconde séance consécutive inversé la vapeur alors que les sommets étaient à portée de main (il manquait 0,2% au 'S&P' et au Nasdaq) : les propos jugés 'faucons' de Jerome Powell (qui n'est pas sûr qu'une baisse de taux soit opportune en septembre) ont quelque peu douché l'optimisme du début de la séance.

A un quart d'heure de la clôture, tous les indices pointaient dans le rouge mais au final, le Nasdaq s'envole de +50 points au cours des 10 dernières minutes pour clôturer dans le vert (+0,16% à 23.345). Le S&P500 s'effrite de -0,12% et le Dow Jones cède -0,38%.

Le secteur du logement (promoteurs immobiliers et constructeurs de maisons) a mal fini la journée et le secteur recule de -2%, tandis que les taux se retendent. Le '10 ans' US affiche +3,5 points de base à 4,37% et le '30 ans' +4,6 points de base à 4,913%.

La conférence de presse -très attendue- de Jerome Powell a confirmé le maintien de la ligne 'vigilante' face à l'inflation... induite par l'entrée en vigueur des droits de douane (début août pour l'Europe, le Japon, et l'Inde qui écope de 25%).

Le FOMC des 29 et 30 juillet a confirmé l'apparition de dissensions au sein du comité stratégique - notamment de la part de Christopher Waller (pressenti pour succéder à Jerome Powell car sur la même longueur d'onde que Donald Trump en matière d'assouplissement des taux) et Michelle Bowman qui jugeait une baisse de 25 points de base 'préférable' au statu quo.

Mais si l'on se fie aux chiffres du jour, c'est Jerome Powell qui tient la corde : le marché du travail reste robuste (ADP) et le PIB des Etats-Unis s'est redressé de 3% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2025, selon la toute première estimation du Département du Commerce, après un tassement de 0,5% au premier trimestre.

Ce rebond de l'économie américaine, globalement plus fort qu'espéré (+2,3%) par les économistes, est principalement attribuable à une rechute des importations et à une accélération de la consommation des ménages, en anticipation de l'inflation en lien avec la hausse des droits de douane (+15% à +50%) infligés aux principaux partenaires économiques des USA.

Côté marché du travail, le secteur privé aux Etats-Unis a créé 104.000 emplois en juillet, un chiffre supérieur aux attentes (30.000 de plus que prévu) selon l'enquête mensuelle d'ADP, un spécialiste de l'externalisation de la gestion des ressources humaines. Le chiffre de juin a été légèrement révisé à la hausse, pour faire apparaître 23.000 destructions de postes au lieu des 33.000 initialement annoncées.

Mais Wall Street ne s'est pas alarmé de la remontée des taux, ni de celle du dollar qui a accéléré à la hausse en soirée, pour finir à +1% face à l'euro, vers 1,141, soit ses niveaux du 9 juin dernier.

Cette nette reprise du dollar (+3% en une semaine) et le rebond des taux ne va pas dans le sens souhaité par Trump, et cela va surement relancer les petites phrases assassines contre Powell.

Mais cette journée ne se limitait pas au PIB et au communiqué de la Fed : le point d'orgue de ce 'super-mercredi', c'était la publication des résultats de Microsoft et de Meta.

Microsoft continue de cartonner dans le 'cloud' avec Azure dont les ventes ont explosé de +39% et ont dépassé les 75Mds$ en rythme annuel, alors que le consensus visait 74,62Mds$.

Microsoft s'envolait de +8% en 'after hour' vers 555$: c'est le deuxième titre à passer la barre des 4.000Mds$ de capitalisation, deux semaines seulement après Nvidia. A eux deux, ces titres pèsent 16% du S&P500. Qu'un duo dépasse les 15% d'un indice large ne s'est jamais produit à Wall Street en plus d'un siècle.

A noter également une vague d'euphorie (+11% à 773$) sur Meta avec la publication d'un bénéfice et de prévisions très au-delà du consensus.

Et cette hausse de Microsoft et de Meta (+500Mds$ de capitalisation en quelques minutes) devrait propulser le S&P500 vers 6.420 (+3,5% sur le mois) et le Nasdaq-100 vers de nouveaux records pour clôturer le mois de juillet en apothéose, vers 23.600, soit +4,5% par rapport à son cours d'ouverture du 1er juillet.

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