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"Vous auriez pu la prendre avec vous" : l'avocat d'Orpea s'en prend aux familles de trois résidentes mortes dans l'inondation d'un Ehpad
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/01/2024 à 15:24

En 2015, une vague de submersion avait dévasté plusieurs quartiers et envahi le rez-de-chaussée de la maison de retraite de Biot.

( AFP / LOIC VENANCE )

( AFP / LOIC VENANCE )

"La maltraitance jusqu'à l'audience". L'avocat d'Orpea s'est attaqué vendredi 19 janvier aux familles des trois résidentes mortes noyées dans un Ehpad lors d'inondations dévastatrices en 2015 sur la Côte d'Azur. Dénonçant devant le tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes) les "sommes aberrantes" réclamées en dommages et intérêts, Me Michel Valiergue a mis en cause l'attachement à leur aïeule décédée affiché par certains jeudi à l'audience.

"Vous aviez une belle maison à côté de la maison de retraite, vous auriez pu la prendre avec vous" , a-t-il lancé à l'une des familles, dont l'avocat a réclamé jeudi plus de 100.000 euros de dommages, expliquant qu'il avait pour sa part gardé chez lui sa mère, décédée "dans (ses) bras".

"Orpea fait ce que l'on ne veut pas faire, ce que l'on répugne à faire. S'occuper de personnes âgées grabataires, c'est pas très valorisant, c'est fatigant, c'est usant" , a insisté l'avocat.

Plusieurs parties civiles sont sorties les larmes aux yeux, expliquant que la culpabilité d'avoir placé leur aïeule ne les quittait pas depuis le drame. "Orpea, c'est la maltraitance jusqu'à l'audience", a sifflé Me Philippe Soussi, avocat de plusieurs familles, en référence au scandale né des pratiques de l'ancienne direction du groupe, révélées par un livre-enquête de Victor Castanet, "Les Fossoyeurs".

Les avocats plaident la relaxe

Le soir du 3 octobre 2015, des orages catastrophiques avaient transformé plusieurs rivières de la Côte d'Azur en torrents d'eau et de boue, causant la mort de 20 personnes et des dégâts considérables. À Biot, commune vallonnée de près de 10.000 habitants au nord d'Antibes, une vague de submersion avait dévasté plusieurs quartiers et envahi le rez-de-chaussée de la maison de retraite du village. Trois résidentes, âgées de 82, 91 et 94 ans, y étaient mortes noyées.

Jeudi, le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis contre l'ex-maire de la commune Guilaine Debras ainsi que 12 mois avec sursis contre le responsable des risques naturels de la ville, Yann Pastierik et l'ancienne directrice de la maison de retraite, Anaïs Gledel.

Une amende de 50.000 euros avait été demandée contre le groupe Orpea. Les avocats des quatre prévenus, jugés pour homicides involontaires, ont plaidé la relaxe, estimant que ces derniers ne disposaient pas des informations suffisantes sur le niveau de risque pour prendre les mesures préventives nécessaires.

L'audience se poursuivait vendredi à la mi-journée avec la fin des plaidoiries.

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10 commentaires

  • 23 janvier 21:07

    Interessant quand meme de savoir qu une des famillesba sa maison a cote de l ephad. J etais svandalise en lisant le titre mais ceetaines familles ne sont sns doute pas tres propres dans cette affaire


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