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Voitures électriques: les entreprises ne donnent pas l'exemple, selon une ONG
information fournie par Boursorama avec AFP 08/02/2024 à 08:22

( AFP / MIGUEL MEDINA )

( AFP / MIGUEL MEDINA )

La majorité des grandes entreprises ne respectent pas les objectifs fixés par la loi quant à l'électrification de leurs flottes automobiles, selon une étude publiée jeudi par l'ONG Transport & Environment (T&E).

La SNCF est notamment pointée du doigt avec ses près de 8.000 véhicules achetés, dont 4% électriques. Carrefour s'est équipé d'une poignée de véhicules électriques et hybrides rechargeables (4% en tout) sur près de 3.600 achats.

Chaque année, les entreprises et administrations qui exploitent plus de 100 véhicules (soit 0,1% des entreprises) sont tenues d’intégrer un quota minimal de voitures et utilitaires légers à faibles émissions (électriques et hybrides rechargeables) dans leurs commandes.

Fixé à 10% en 2022 et 2023, ce quota est passé à 20% de 2024 à 2026.

Las, 60% des entreprises visées par la loi ne respectent pas ces quotas (contre 66% en 2022), selon les données des immatriculations consultées par T&E. Cette loi qui s'applique depuis 2019 n'est cependant assortie ni de contrôles ni de sanctions.

Parmi les bons élèves, La Poste est à 46% et EDF à 40%.

D'autres groupes comme TotalEnergies et Altice ont davantage misé sur les hybrides rechargeables, critiquées pour leurs émissions réelles de CO2 plus élevées que celles affichées, pour atteindre et même dépasser largement les quotas exigés.

Ces grandes flottes d'entreprises représentent une part essentielle des achats de véhicules neufs - 61% en 2023 -, qui viennent irriguer ensuite le marché de l'occasion.

"Un si grand pouvoir de marché implique nécessairement de grandes responsabilités", tempête Léo Larivière, responsable transition automobile à T&E France et auteur de l’étude.

"En 2023, seuls 8% des véhicules neufs immatriculés par les grands groupes assujettis à la loi étaient électriques, soit presque trois fois moins que les ménages, qui étaient déjà à 22%. Ces entreprises ont les moyens de faire mieux", souligne M. Larivière.

Jointe par l'AFP, la société SNCF Réseau a assuré vouloir accélérer l'électrification de ses véhicules en 2026, avec un objectif de 30% du parc électrifié en 2030. Mais pour l'heure, l'usage de ses véhicules électriques se réduit selon l'entreprise aux trajets de courtes et moyennes distances, "pour des raisons d'autonomie" et faute d'une offre d'utilitaires électriques suffisante.

Se fondant sur un rapport précédent de T&E sur le sujet, le député Damien Adam (Renaissance) a déposé le 30 janvier une proposition de loi pour "rehausser les objectifs de renouvellement" du parc automobile.

Elle prévoit notamment d’exclure les véhicules hybrides rechargeables du périmètre des quotas et d'instaurer des sanctions pour les entreprises récalcitrantes, avec des amendes et des restrictions d’accès aux marchés publics.

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6 commentaires

  • 09 février 09:21

    Encore une ONG qu'on écoute trop... Je vais finir par créer la mienne ! Il y en a tellement. Dans ma boite les voitures de fonction thermiques sont prohibée... et du coup tout le monde se précipite sur l'hybride.


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