
vivendi (crédit photo : crédit Vivendi / )
Les performances au titre du premier trimestre de la société de communication et de chaînes de télévision se sont révélées légèrement supérieures aux attentes. Vivendi a ainsi dégagé un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros, en hausse de 86,6% en données publiées, du fait de la consolidation du groupe Lagardère dans ses comptes. A périmètre et taux de change constants, il a avancé de 5,4% entre janvier et mars.
Par filiales, Lagardère a vu ses revenus croître de 8,9%, en données organiques, atteignant 1,8 milliard d'euros. Par ailleurs, l'activité de Groupe Canal+ a atteint 1,5 milliard d'euros, soit une hausse de 4,3%, dont 2,6% en organique. La progression du groupe de chaînes de télévision s'est élevée à 5,1% en France (+ 3,5% en organique) et 5,8% à l'international (+ 4,1%).
De son côté, Havas a vu sa dynamique commerciale accélérer, son chiffre d'affaires trimestriel ayant atteint 649 millions, soit, hors refacturation aux clients, un revenu net de 617 millions d'euros, en hausse de 6,2% au total, et de 3,4% à périmètre et taux de change constants. Enfin, parmi les autres activités du groupe, plus petites par rapport à Lagardère, à Groupe Canal+ et à Havas, Prisma Media a réalisé un chiffre d'affaires de 71 millions au premier trimestre (+ 0,7% en données organiques) et Gameloft, de 68 millions, en recul de 2,9% sur un an.
Décote de conglomérat
Parallèlement à cette publication s'est tenue le même jour l'assemblée générale du groupe dont le sujet principal a porté sur sa nouvelle stratégie annoncée en décembre 2023: sa scission partielle en quatre entités. La réunion a permis d'apporter quelques précisions supplémentaires. «Le projet reste pleinement à l'étude à ce stade», a insisté Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance, rappelant que les quatre entités seraient Canal+, Havas, Publishing & Travel retail (comprenant les 60% détenus à ce jour dans Lagardère et 100% de Prisma) et un nouveau Vivendi, chapeautant les participations financières (UMG, Telefonica, TIM, Gameloft, etc.). «Chaque actionnaire resterait actionnaire des différentes entités, Vivendi resterait coté en Bourse», a-t-il confirmé, et «chacun recevra une part des nouvelles entités».
Côté calendrier, «si ce projet va à son terme, la date la plus probable est au premier semestre 2025, nous pourrions nous appuyer sur l'assemblée générale de l'année prochaine pour soumettre ce projet au vote des actionnaires», a-t-il annoncé. «Ce qui correspondrait au calendrier des douze à dix-huit mois envisagés en décembre», a ajouté Arnaud de Puyfontaine, président du directoire. «Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une double réalité. La première est que la concurrence est féroce dans notre industrie et notre priorité est de donner de l'agilité et des moyens pour se développer à nos entités», a expliqué le président, «la deuxième est que Vivendi subit une décote de conglomérat très élevée», a surenchéri Yannick Bolloré.
Nous sommes dorénavant à l'écart de la valeur après avoir recommandé à maintes reprises de prendre des bénéfices sur le titre depuis l'annonce, le 13 décembre 2023, du projet à l'étude de scission du groupe et de cotation des différentes entités.
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