(AOF) - Vivendi s'adjuge 1,80% à 3,39 euros dans le prolongement de sa nette hausse de vendredi (+13,26%). Une journée au cours de laquelle le groupe a été au coeur de l'actualité. L'AMF a déclaré que le groupe Bolloré et Vincent Bolloré, qui contrôle cette dernière, devaient déposer un projet d'OPA puis d'offre publique de retrait sous six mois sur les actions de la société Vivendi - telle qu’elle existe à ce jour - qu'ils ne possèdent pas. Puis, Bruxelles a accusé le groupe d'avoir enfreint les règles de l'UE en matière de concurrence en prenant trop tôt le contrôle du groupe Lagardère.
La Commission européenne considère que le groupe exerçait "une influence" éditoriale "déterminante" sur plusieurs médias de Lagardère avant que la prise de contrôle soit notifiée à Bruxelles le 24 octobre 2022. L'enquête de Bruxelles a révélé que Vivendi suivait de près et intervenait régulièrement dans les décisions stratégiques concernant la ligne éditoriale ainsi que les couvertures et les articles de Paris Match et le Journal du Dimanche.
Vivendi est également intervenu dans les décisions de ressources humaines concernant les licenciements et les recrutements de journalistes pour les deux publications. Elle a également montré que Vivendi était intervenu dans la grille des programmes de la radio Europe 1 ainsi que dans les décisions de recrutement et de licenciement du personnel de cette dernière.
Vivendi encourt une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires total. Celui-ci s'est élevé à 292 millions d'euros en 2024, après la scission. Avant cette opération, il avait atteint un peu plus de 10 milliards d'euros en 2023.
Les résultats du premier semestre à suivre mercredi
Le groupe a annoncé avoir pris acte de la communication de griefs de la Commission européenne et en conteste les allégations. Il s'agit d'une enquête formelle au sujet de l'acquisition du contrôle exclusif du groupe Lagardère par Vivendi. Le groupe présidé par Vincent Bolloré précise que le document de la Commission européenne présente les résultats provisoires de l'instruction et marque seulement l'ouverture de la phase contradictoire de la procédure. Il n'établit donc pas l'existence à ce jour d'une infraction et n'impose pas de sanction. Vivendi va examiner les griefs de la Commission européenne et y répondra de manière argumentée.
"La communication des griefs est une étape formelle qui ne préjuge pas d'une éventuelle infraction et Vivendi a maintenant la possibilité de répondre aux préoccupations de la Commission. Nous prendrons donc en compte dans notre modèle une probabilité plus élevée d'amende (précédemment fixée à 50 %) afin de faire preuve de prudence, mais cela ne devrait pas modifier notre opinion selon laquelle Vivendi reste sous-évalué, en particulier après la décision de l'AMF", souligne AlphaValue, à l'achat sur le titre.
Vivendi, qui s'est scindé le 16 décembre 2024 en quatre entités (Canal+ Group, Havas, Louis Hachette Group et une société conservant le nom de Vivendi), publiera mercredi ses résultats du premier semestre.
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