20 novembre (Reuters) - La Bosnie célèbrera samedi dans la discrétion le 25e anniversaire des accords de Dayton, alors que le pays reste divisé sur le plan politique, les principaux groupes ethniques se querellant sur une possible révision de la Constitution, partie intégrante des accords.
L'accord de paix négocié par les Etats-Unis, sur une base de l'armée de l'air américaine à Dayton, dans l'Ohio, a mis fin aux hostilités entre Serbes, Croates et Bosniaques en divisant le pays en trois entités liées par un gouvernement central : la République serbe, la fédération de Bosnie-Herzégovine et le District de Brčko.
Le District de Brčko, territoire autonome et neutre hors de la juridiction des deux autres régions, a accueilli des réfugiés de tous les groupes ethniques et a connu un important essor économique après la signature des accords.
Après avoir connu une croissance économique rapide, la Bosnie a néanmoins stagné, délaissée par les investisseurs. Gangrené par la corruption, le pays se classe 101 sur 180 selon l'indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International, avec un score de 36 sur 100 qui n'a cessé de baisser depuis 2012.
La Bosnie est également victime ces dernières années d'un exode massif de ses jeunes diplômés, et se positionne ainsi dernier au classement européen GTCI (Global talent competitiveness index) de 2019 publié par le Forum économique mondial.
"La seule bonne chose de Dayton, c'est qu'il a mis fin à la guerre", estime Mirsad Zahirovic, journaliste et activiste qui qui a réalisé un film documentaire sur les "enfants de Dayton", le nom donné à la génération née après les accords de paix.
(Daria Sito-Sucic, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)
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