Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

USA-Trump, au Congrès, snobe Pelosi qui déchire la copie de son discours
information fournie par Reuters 05/02/2020 à 07:00

 (.)
    par Steve Holland, David Morgan et Jeff Mason
    WASHINGTON, 5 février (Reuters) - Les tensions entre Donald
Trump et Nancy Pelosi se sont exacerbées à l'occasion du
discours sur l'état de l'Union, mardi soir au Congrès, où le
président républicain a évité de serrer la main de la cheffe de
file de l'opposition démocrate, qui a déchiré la copie du
discours qu'il lui avait remise.
    A la veille de son vraisemblable acquittement par le Sénat,
Donald Trump n'a pas évoqué durant son discours le sujet de
l'"impeachment" mais les cicatrices de la bataille bipartisane
autour de sa destitution sautaient aux yeux: les républicains,
debout, ont acclamé Trump à son arrivée au Congrès tandis que
les démocrates sont pour la plupart restés assis.
    Donald Trump a refusé de serrer la main de Nancy Pelosi, la
présidente démocrate de la Chambre des représentants où a été
votée en décembre sa mise en accusation, lui tendant simplement
une copie de son discours avant de s'exprimer depuis l'estrade.
    Bien que Donald Trump et elle ne s'étaient plus vus ni
entretenus depuis une réunion avortée à la Maison blanche quatre
mois plus tôt, Nancy Pelosi a semblé surprise. Elle a omis les
formules d'usage avec lesquelles la "speaker" annonce
traditionnellement le discours du président. 
    "Membres du Congrès, le président des Etats-Unis", s'est
contenté de dire Pelosi pour présenter Trump. 
    Lorsque le président républicain a terminé son discours, la
représentante démocrate s'est levée et a déchiré la copie du
discours qu'il lui avait remise.
    Kayleigh McEnany, porte-parole de la campagne Trump, a
dénoncé via Twitter le "comportement élitiste" de Nancy Pelosi,
décrivant celle-ci comme "aveuglée" par sa haine à l'égard de
Donald Trump.
    Postant sur le réseau social une photo de sa main tendue en
direction de Donald Trump, Nancy Pelosi a déclaré que les
"démocrates ne cesseront jamais de tendre la main de l'amitié
pour faire le nécessaire pour le peuple." 
    "Nous oeuvrerons pour trouver un terrain d'entente quand
cela sera possible, mais nous défendrons notre terrain quand
cela ne sera pas possible", a-t-elle ajouté.
    
    "QUATRE ANNÉES DE PLUS"
    La procédure de destitution engagée en septembre dernier par
les démocrates à l'encontre de Donald Trump a alimenté
l'amertume entre ce dernier et Nancy Pelosi. Le président
républicain qualifie régulièrement de "folle" la speaker
démocrate lors de ses meetings de campagne.
    Quand Donald Trump a débuté son discours, les républicains
des deux chambres du Congrès ont scandé "Quatre années de plus",
presque neuf mois jour pour jour avant l'élection présidentielle
du 3 novembre prochain.
    Dans les rangs démocrates, majoritairement silencieux,
certains ont secoué la tête lorsque l'actuel locataire de la
Maison blanche a déclaré que "l'état de notre union est plus
solide que jamais".
    Plusieurs parlementaires démocrates avaient refusé de se
rendre au Capitole, comme la libérale Alexandria Ocasio-Cortez,
en guise de protestation contre le président républicain.
    Donald Trump s'est félicité de ce qu'il a accompli depuis
qu'il a succédé au démocrate Barack Obama il y a trois ans,
disant avoir dynamisé l'économie américaine et favorisé
l'emploi.  
    "En seulement trois petites années, nous avons brisé la
mentalité de déclin américain et rejeté la décroissance de la
destinée de l'Amérique", a-t-il dit lors d'un discours pugnace
de 80 minutes dont il s'est servi pour présenter sa vision pour
le pays pour les quatre prochaines années.
    Donald Trump a critiqué les propositions pour
l'assurance-santé formulées par les candidats à l'investiture
démocrate pour l'élection présidentielle, alors que les
primaires du Parti démocrate ont été lancées lundi dans l'Iowa
dans la plus grande confusion.  
    Les sénateurs démocrates Bernie Sanders et Elizabeth Warren
ont proposé un système de santé pour tous géré par le
gouvernement, qui mettrait fin à l'assurance privée dont
bénéficient des millions d'Américains via leurs employeurs.
    "Nous ne laisserons jamais le socialisme détruire le système
des soins de santé américain", a dit Donald Trump, qui a fait
l'objet de critiques pour n'avoir pas pris cette question à
bras-le-corps afin de réduire les coûts d'assurance-santé
croissants qui pèsent sur la classe moyenne américaine.
    
    GUAIDO INVITÉ SURPRISE
    Trump a dressé un bilan positif de sa présidence dans
l'espoir de convaincre les Américains de lui accorder en
novembre un second mandat de quatre ans.
    Il a salué un invité surprise au Congrès, le chef de
l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, que l'administration
Trump a reconnu l'an dernier comme le président légitime du pays
d'Amérique latine. 
    Donald Trump a aussi répété que les migrants venus
d'Amérique centrale devaient être empêchés de franchir la
frontière sud des Etats-Unis et que les villes dites
"sanctuaires" protégeant les migrants avaient tort de le faire.
    Ces commentaires sur l'immigration ont provoqué la
désapprobation de Nancy Pelosi, qui a secoué la tête.       
    Mis en accusation par les démocrates pour abus de pouvoir et
entrave au Congrès, Donald Trump a dénoncé par le passé une
"chasse aux sorcières" et une tentative de putsch.
    L'issue du procès en destitution au Sénat ne fait pas de
doute, alors que la chambre haute du Congrès est contrôlée par
les républicains. Pour aboutir, l'"impeachment" doit être
approuvé à une majorité des deux tiers, soit 67 voix. Or aucun
des 53 sénateurs républicains n'a fait part de sa volonté de
rompre les rangs.    
    Le vote au Sénat est attendu mercredi vers 16h00 (21h00
GMT).

 (version française Jean Terzian)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.