(AOF) - Les actions des fabricants de vaccins se sont effondrées en fin de semaine dernière suite à l’annonce de la nomination par le président élu Donald Trump de Robert F. Kennedy Jr. au poste de secrétaire à la santé et aux services sociaux. John Plassard cite dans une note de Mirabaud Research des analystes selon lesquels ses directives et la composition d'agences fédérales clés dans le domaine de la santé pourraient modifier de manière significative le paysage des investissements dans le secteur.
Certains pensent que les réformes proposées par Robert F. Kennedy pourraient réduire les taux de vaccination, ce qui "pourrait avoir un impact indirect sur les entreprises de matériel médical impliquées dans la distribution des vaccins".
John Plassard souligne que depuis 1986, une loi américaine empêche pratiquement toute poursuite contre les fabricants de vaccins, et que cette protection a été renforcée en 2011 par la Cour suprême, empêchant les poursuites pour "défauts de conception", ce dont bénéficient aussi les vaccins à ARNm, qui figurent parmi les produits les plus rentables en 2021 et 2022.
Le projet de Robert F. Kennedy de donner la priorité aux études indépendantes sur la sécurité pourrait "ralentir l'approbation des vaccins et entraîner une surveillance accrue des entreprises".
Les entreprises pharma devraient se montrer "résilientes"
Si la potentielle nomination de Robert F. Kennedy n'est "clairement pas une bonne nouvelle à court terme pour les entreprises produisant des vaccins", plusieurs éléments clés permettent d'"envisager une résilience" pour ces entreprises.
D'abord, les géants de la pharma ne dépendent pas uniquement des vaccins. Ensuite, leur capacité d'innovation soutenue par d'importants investissements en recherche leur permet de "rester à la pointe de nouveaux traitements" et "garantit une continuité des revenus, même en cas de recul des ventes de vaccins". Ensuite ces groupes opèrent bien au-delà des frontières américaines. Enfin, leur capacité à adapter leurs stratégies, notamment en matière de lobbying et de communication, pourrait "atténuer les effets négatifs de cette nouvelle orientation politique sur leur rentabilité".
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