PARIS, 9 novembre (Reuters) - Les risque macroéconomiques au Etats-Unis sont orientés à la baisse à court terme en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus et de la très faible probabilité d'un plan de relance budgétaire avant la fin de l'année, dit-on chez Pictet Wealth Management.
Le président élu, Joe Biden, a clairement indiqué qu'il ferait de la lutte contre le COVID-19 une priorité, ce qui signifie que les Etats-Unis devraient suivre l'Europe avec des mesures limitant l'activité et les déplacements, écrit Thomas Costerg, économiste senior Etats-Unis pour la branche de gestion de fortune de la banque privée suisse, dans une note publiée lundi.
La perspective d'un Congrès toujours divisé devrait peser en outre sur la taille d'un plan de soutien budgétaire à l'économie américaine et des ambitieux programmes d'infrastructures promis par Joe Biden pendant sa campagne, ajoute-t-il.
Du côté de la relance budgétaire, Pictet WM dit s'attendre à un accord au premier trimestre 2021 sur un accord sur un plan de 500 à 750 milliards de dollars, soit bien inférieur aux 2.000 milliards de dollars demandés par les démocrates en septembre.
"Cela pourrait néanmoins être suffisant pour éviter un scénario de rechute, même si on sera proche de la stagnation économique pour les six prochains mois", écrit Thomas Costberg.
Pictet WM dit s'attendre à ce que Joe Biden confirme Jerome Powell au poste de président de la Réserve fédérale dans le courant de l'année prochaine et prévoit que la banque centrale américaine fasse passer le montant de ses rachats mensuels d'actifs de 120 à 160 milliards de dollars.
La croissance de l'économie américaine devrait être proche de zéro au quatrième trimestre, lit-on dans la note.
"Néanmoins, pour 2021 dans son ensemble, avec une Fed qui reprendra certainement sa position pilote de soutien actif à l'économie et un Congrès qui assurera le "minimum" budgétaire, il est difficile d'être vraiment pessimiste quant à la croissance américaine qui, au cours de 2021, devrait aussi subir un choc de confiance positif lié à un vaccin et la généralisation de tests rapides", écrit Thomas Costberg.
(Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)
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