( AFP / DANIEL ROLAND )
La deuxième banque italienne UniCredit a vu son bénéfice net grimper de 8,2% à 2,5 milliards d'euros au troisième trimestre, sous l'effet de la hausse des commissions qui a compensé le léger recul des revenus engendrés par les taux d'intérêt.
Ce résultat, publié mercredi, est supérieur au consensus des analystes fourni par la banque, qui tablait en moyenne sur un bénéfice net de 2,3 milliards d'euros.
Pour l'ensemble de l'année, le PDG d'UniCredit, Andrea Orcel, avait relevé dès fin septembre son objectif de bénéfice net à "plus de 9 milliards d'euros", contre "plus de" 8,5 milliards d'euros auparavant.
Cet objectif sera maintenu aussi pour les années 2025 et 2026, a indiqué UniCredit mercredi dans son communiqué.
Hors coûts d'intégration et autres charges extraordinaires, le bénéfice net devrait même atteindre environ 10 milliards d'euros cette année, a précisé la banque.
Sur neuf mois, le bénéfice net d'UniCredit a augmenté de 15,7% à 7,75 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires de la banque italienne a augmenté de 2,9% à 6,1 milliards d'euros au troisième trimestre, là aussi supérieur aux attentes des analystes qui avaient tablé sur 5,9 milliards d'euros.
UniCredit a revu à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année, à 24 milliards d'euros, contre 23 milliards auparavant.
Ces résultats seront analysés à la loupe au moment où UniCredit a lancé l'assaut sur sa rivale allemande Commerzbank, en rachetant d'abord en septembre 9% de ses actions avant de monter à 21% de son capital, sous réserve des autorisations requises.
Hasard du calendrier, la deuxième banque allemande, sauvée par Berlin en 2008 et opposée à sa prise de contrôle par UniCredit, publiait en même temps ses résultats trimestriels.
Après un recul de 2,1% en 2023, les commissions d'UniCredit ont poursuivi leur rebond avec une hausse de 8,5% à 1,94 milliard d'euros au troisième trimestre.
A l'inverse, le revenu net d'intérêts a reculé de 1% à 3,6 milliards d'euros, en raison de la baisse des taux amorcée par la Banque centrale européenne (BCE) en juin.
Depuis l'arrivée de M. Orcel aux commandes d'UniCredit en avril 2021, la banque a enchaîné des bénéfices record, soutenus ces deux dernières années par la hausse des taux d'intérêt.
Avant de monter au capital de Commerzbank, Andrea Orcel avait privilégié la croissance interne, sans exclure des acquisitions mineures.
UniCredit s'est ainsi offert lundi la filiale de sa concurrente grecque Alpha Bank en Roumanie. Elle sera fusionnée avec la filiale d'UniCredit en Roumanie, pour y créer le troisième groupe bancaire en termes d'actifs.
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