
Une semaine en bourse (Crédits: A.MORISSE - Boursorama)
Lundi 4 novembre
CAC 40 : -0,5% à 7.371,71 points et 2,5 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en petite baisse, les investisseurs restant sur leurs gardes avant l'élection présidentielle américaine. C'est aussi un recul du côté de la Bourse de New York : l'indice Dow Jones a cédé 0,61%, à 41.794,60 points. Le Standard & Poor's 500 est à -0,28% à 5.712,69 points et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,33% à 18.179,984 points. Côté valeurs, Tesla a reculé de 2,46% alors que ses ventes ont Chine ont reculé de 5,3% sur un an en octobre, selon des données de la China Passenger Car Association publiées lundi, Nvidia a gagné 0,48% après l'annonce que le géant technologique remplacera Intel (-2,93%) dans l'indice Dow Jones Industrial Average à partir du 8 novembre.
Valeur en vue
Le conseil d'administration de Schneider Electric a annoncé qu'il mettait fin aux fonctions de directeur général de Peter Herweck et, à l'unanimité, de nommer à sa place Olivier Blum, citant des désaccords sur la mise en oeuvre de la stratégie du groupe. Peter Herweck, qui a dirigé Schneider Electric durant 18 mois, sera remplacé par Olivier Blum, actuellement à la tête de l'activité "gestion de l'énergie" du groupe et membre du comité exécutif depuis 2014. Lors d'une brève conférence téléphonique, la directrice financière Hilary Maxson a déclaré que la décision n'était pas liée à des problèmes opérationnels mais qu'il s'agissait d'une mesure préventive, que le groupe continuerait à mettre en œuvre sa stratégie actuelle et qu'aucun changement majeur n'était prévu. Le départ de Peter Herweck a surpris les analystes de nombreux courtiers, y compris ceux de Berenberg, Stifel, Jefferies et JP Morgan, ce dernier notant que la décision intervient malgré la bonne performance financière du groupe. Les analystes de Berenberg soulignent dans une note que Peter Herweck avait bien travaillé sur le plan opérationnel et s'était forgé une bonne réputation auprès des acheteurs, ajoutant que ce changement semble surtout lié à des divergences concernant la stratégie de fusions et acquisitions.
Mardi 5 novembre
CAC 40 : +0,48% à 7.407,15 points et 2,6 milliards d'euros échangés
La séance
La bourse de Paris signe une séance en légère hausse avant le verdict des urnes aux Etats-Unis, bien aidée par Bouygues (+3,1%), Safran (+3%) ou encore Publicis (+2,9%). Grâce à plusieurs indicateurs soulignant la vigueur de l'économie américaine, la Bourse de New York a relayé au second plan les incertitudes liées au scrutin présidentiel. L'indice Dow Jones a gagné 1,02%, à 42.221,88 points, le S&P 500, plus large, a pris 1,23%, à 5.782,76 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,43% à 18.439,171 points. Parmi ces indicateurs, l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) a montré une hausse inattendue de l'activité dans le secteur des services en octobre aux Etats-Unis. Le déficit commercial américain a pour sa part atteint un plus haut de deux ans et demi en septembre, les importations étant gonflées par le dynamisme de la demande intérieure et par la perspective de droits de douane supplémentaires en cas de retour de Donald Trump à la Maison blanche.
Valeur en vue
Bouygues a fait état d'un résultat opérationnel courant des activités (ROCA) plus fort que prévu sur les neuf premiers mois de l'année et a confirmé ses perspectives annuelles. Le conglomérat français de BTP et de télécommunications a publié un ROCA de 1,719 milliard d'euros entre janvier et septembre, contre 1,63 milliard d'euros attendu par les analystes selon un consensus fourni par la société. Cette amélioration est largement portée par Equans, dont le résultat opérationnel courant des activités progresse de 97 millions d'euros sur la période, et dans une moindre mesure par Bouygues Construction et Bouygues Telecom. Bouygues a également confirmé ses perspectives pour l'ensemble de l'année. Il vise un chiffre d'affaires et un ROCA en "légère" croissance par rapport à 2023.
Mercredi 6 novembre
CAC 40 : -0,51% à 7.369,61 points et 4,8 milliards d'euros échangés.
La séance
Quelle journée ! Le CAC 40 a terminé en baisse, après un revirement complet de tendance: le soulagement des investisseurs face à un dénouement clair et sans contestation de l'élection présidentielle américaine a laissé place aux inquiétudes quant aux conséquences économiques pour l'Europe du programme de Donald Trump. Pour rappel, le prochain président américain veut faire remonter les taxes à l'importation entre 10 et 20% pour l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine voire 200% pour certains types de biens. La victoire de Donald Trump a profité aux valeurs des secteurs de la défense : Safran a gagné 1,10% à 219,60 euros, Thales a pris 2,87% à 154,25 euros et Dassault Aviation 4,26% à 195,60 euros.
L'ambiance a été très (très) différente de l'autre côté de l'Atlantique . La Bourse de New York a clôturé en fanfare : le Dow Jones a bondi de 3,57%, l'indice Nasdaq de 2,95% et l'indice élargi S&P 500 de 2,53%. Le retour au pouvoir de Donald Trump a profité à de nombreux secteurs avec, en tête de gondole, les valeurs technologiques. Les géants de semi-conducteurs ont bondi à l'image de Nvidia (+4%), Broadcom (+3,27%), AMD (+2,41%), Micron (+6,04%) ou encore Intel (+7,48%). Telsa s'est envolé. L'action du groupe, propriété d'Elon Musk, a décollé de 14,75%, portée par le soutien affiché par le milliardaire à Donald Trump durant sa campagne. Autre grand bénéficiaire de l'élection de Donald Trump, le secteur financier a brillé: JPMorgan Chase (+11,64%), Goldman Sachs (+13,10%), Bank of America (+8,54%) et Wells Fargo (+13,35%). Les actions des groupes spécialisés dans les énergies renouvelables ont en revanche dégringolé. Le géant de l'énergie solaire et de l'éolien NextEra Energy a lâché 5,25%, tandis le premier fabricant américain de panneaux solaires First Solar a reculé de 10,13%.
Valeur en vue
Pénalisé par ses activités de banque de détail en France, Crédit Agricole a publié un résultat net en baisse de 12,8% au troisième trimestre, à 2,08 milliards d'euros. Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur, ressort quasi stable (-0,4%) entre juillet et septembre, à 9,21 milliards d'euros. La banque de détail en France a été prise en tenaille au troisième trimestre par d'un côté la hausse des défaillances d'entreprises, synonyme de crédits non remboursés pour le Crédit Agricole, et de l'autre par un effet de base défavorable.
Jeudi 7 novembre
CAC 40 : +0,76%, à 7.425,60 points et 4,1 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse, profitant de l'élan de la Bourse de Francfort après l'éclatement de la coalition d'Olaf Scholz, et avant la prochaine décision de politique monétaire de la Fed. En Allemagne, l'opposition conservatrice a demandé au chancelier social-démocrate de se soumettre au plus tard la semaine prochaine à un vote de confiance au Parlement, après l'éclatement de la coalition tripartite au pouvoir, composée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux du FDP. Cause de la rupture: de profondes divergences sur la politique budgétaire et économique à suivre, les sociaux-démocrates et écologistes étant partisans d'une relance de l'économie nationale en panne par les dépenses, alors que les libéraux prônent des coupes sociales et une stricte discipline budgétaire.
Côté américain, la Bourse de New York a terminé en hausse, toujours soutenue par la victoire électorale de Donald Trump mais aussi par la perspective de nouvelles baisses de taux de la banque centrale américaine alors que, comme c'était attendu, la Fed a abaissé son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à une fourchette comprise entre 4,50% et 4,75%. Lors de sa conférence de presse, le président de l'institution, Jerome Powell a martelé que les membres de la Fed restaient ouverts à toute possibilité concernant la prochaine réunion, les 17 et 18 décembre.
Valeur en vue
Le titre d'Air France-KLM a plongé de 10,50%, à 7,94 euros, après que le groupe a publié un bénéfice en net recul au troisième trimestre et évalué l'alourdissement de sa facture fiscale à 280 millions d'euros, si Paris fait aboutir son projet de hausse de taxe sur l'aérien. Depuis le début de l'année, le titre du groupe franco-néerlandais a perdu plus de 41%.
Vendredi 8 novembre
CAC 40 : -1,17% à 7.338,67 points et 3,7 milliards d'euros échangés
La séance
Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, à l'issue d'une semaine marquée par l'annonce d'un nouveau plan de relance chinois, l'élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et la poursuite du cycle d'assouplissement de la Réserve fédérale (Fed). La Bourse de New York a, elle poursuivi sa course aux records, toujours portée par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, ses trois indices vedettes atteignant de nouveaux sommets. Le Dow Jones a progressé de 0,59%, l'indice Nasdaq a pris 0,09% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,38%. Pour la première fois, en séance, le S&P 500 a dépassé les 6.000 points et le Dow Jones a franchi les 44.000 points.
Valeur en vue
JCDecaux a annoncé une croissance de ses ventes de plus de 10% au troisième trimestre, portée par ses activités numériques et l'impact positif des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 872 millions d'euros, en augmentation de 10,5% sur un an, et à 948 millions d'euros en données ajustées, progressant de 10,9%. Malgré cette solide performance, l'action chute en bourse. Les perspectives de croissance annoncées pour le quatrième trimestre, prévoyant une croissance "modérée à un chiffre" en raison des incertitudes macroéconomiques, ont, semble-t-il déçu les investisseurs. Les débats budgétaires en France et au Royaume-Uni ajoutent à ces incertitudes.
LG avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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