
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 27 janvier
CAC 40 : -0,27% à 7.906,58 points et 4,7 milliards d'euros échangés
La séance
DeepSeek everywhere ! La Bourse de Paris a fini en recul, après une séance marquée par les interrogations des marchés sur le secteur de l'IA, provoquées par la montée en puissance d'une start-up chinoise qui affirme pouvoir concurrencer l'américain OpenAI pour quelques millions de dollars seulement. DeepSeek, c'est son nom, a dévoilé la semaine dernière un modèle d'intelligence artificielle à l'architecture ouverte, assurant qu'il était capable de concurrencer OpenAI, mastodonte américain créateur de ChatGPT. Le modèle a été conçu par cette start-up basée à Hangzhou (est de la Chine). Selon une publication de DeepSeek détaillant son développement, son modèle n'a été entraîné qu'avec une fraction des puces utilisées par ses concurrents occidentaux. Or, nombre d'analystes pensaient que l'avantage des États-Unis en matière de production de puces à haute performance, ainsi que leur capacité à limiter l'accès de la Chine à cette technologie, garantirait leur domination en matière d'IA. Surtout, DeepSeek a déclaré n'avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle.
Si Paris a finalement bien résisté à la vague provoquée par la baleine DeepSeek (l'emblème de la société), c'est une autre histoire aux Etats-Unis : le Nasdaq Composite cède 3,07%, à 19.341,834 points quand le S&P 500 limite la casse à -1,46% et le Dow Jones finit même en hausse de 0,65%. Nvidia a plongé de 17% et a vu sa capitalisation boursière fondre d'environ 600 milliards de dollars, du jamais-vu sur une journée à Wall Street selon les données LSEG. L'indice du secteur des semi-conducteurs s'est effondré de 9,15%, sa plus forte baisse en pourcentage sur une séance depuis mars 2020. Oracle, l'un des piliers du projet de vaste investissement dans les infrastructures d'IA aux Etats-Unis présenté la semaine dernière par Donald Trump, a chuté de 13,8% et Dell Technologies, fabricant de serveurs pour IA, de 8,7%.
Valeur en vue
Mauvaise journée pour Legrand . Déjà pénalisé par l'annonce des performances de DeepSeek, l'IA made in China beaucoup moins gourmande en énergie, le groupe a également souffert d'une note négative de Jefferies. Selon le courtier Jefferies, les trois premières entreprises du secteur en Europe ("Mag 3"), ABB ABBN.S , Siemens et Schneider Electric SCHN.PA , vont continuer de surclasser Legrand en matière de croissance organique des ventes au cours des deux prochaines années. Il table sur une croissance organique de seulement 3,6% pour Legrand en 2025-2026, contre 6,9% pour les "Mag 3". Il prévoit également des perspectives de croissance plus faibles pour Legrand, avec une prévision d'EPS 4% inférieures à celle du consensus pour 2024-2025.Jefferies pointe aussi du doigt la faiblesse du dynamisme du secteur de la construction en Europe, ajoutant que "le marché des bureaux aux États-Unis pourrait ne pas se redresser avant 2026". La note précise que les modèles de croissance pour l'Europe et l'Amérique du Nord/Centrale sont "trop optimistes" et voit des risques à la baisse pour le quatrième trimestre.
Mardi 28 janvier
CAC 40 : -0,12% à 7.897,37 points et 4 milliards d'euros
La séance
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse, restée prudente avant de prendre connaissance des résultats de LVMH , plus grosse capitalisation boursière de la place, et des prochaines réunions des banques centrales américaine et européenne. Le marché digère toujours l'effet DeepSeek, la start-up chinoise qui affirme pouvoir concurrencer l'américain OpenAI pour quelques millions de dollars seulement. Après avoir chuté de 9,48% lundi, le géant français des équipements électriques Schneider Electric a d'ailleurs de nouveau fortement baissé mardi, perdant 7,47% à 226,70 euros, souffrant encore des remous provoqués par DeepSeek.
Outre-Atlantique, l'heure était au rebond, notamment pour le Nasdaq (+2,03%) alors que le Dow Jones a gagné 0,31%, et le S&P 500 0,92%, à 6.067,70 points. Le secteur technologique a grimpé de 3,6%, sa plus forte progression depuis juillet dernier et la hausse la plus importante du jour parmi les secteurs majeurs du S&P 500. Ces gains se sont inscrits dans le sillage de Nvidia, qui a rebondi de 8,8% après avoir la veille chuté de 17% et perdu environ 590 milliards de dollars de sa valorisation boursière - du jamais-vu pour une compagnie en une seule séance. Les investisseurs attendent cette semaine la publication des résultats d'Apple, en hausse mardi de 3,7%, de Microsoft et d'autres grandes valeurs, alors que la saison des résultats trimestriels a pris de la vitesse.
Valeur en vue
Sartorius Stedim Biotech signe une belle séance STDM.PA . Le fournisseur d'équipements pharmaceutiques a fait état d'un chiffre d'affaires annuel supérieur aux attentes et a déclaré avoir atteint ses objectifs 2024, tout en annonçant des perspectives "prudentes et positives" pour cette année. Le chiffre d'affaires annuel s'est établi à 2,78 milliards d'euros, au-dessus des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 2,76 milliards d'euros selon un consensus Vara Research. Citant une accélération des prises de commandes au second semestre, le groupe enregistre également un Ebitda courant annuel de 779 millions d'euros, à marge correspondante de 28%. Sartorius Stedim Biotech, qui annonce dans un communiqué avoir atteint ses objectifs annuels revus en milieu d'exercice, fait part de perspectives "globalement prudentes et positives" pour 2025, avec une croissance rentable et supérieure à celle du marché.
Mercredi 29 janvier
CAC 40 : -0,32% à 7.872,48 points et 3,9 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en repli, freinée par le numéro un de la cote parisienne et du secteur du luxe, LVMH , dont les résultats ont été jugés décevants (lire ci-dessous). La séance a, par ailleurs, été plutôt attentiste avant la décision de la Fed. a noter que le géant des équipements électriques Schneider Electric, dont le titre a lourdement chuté lundi et mardi en raison d'interrogations sur l'évolution du secteur de l'intelligence artificielle (IA), a repris de la hauteur (+4,74%, à 237,45 euros).
Valeur en vue
Les résultats du 4e trimestre de LVMH n'ont pas convaincu les investisseurs, avec un repli du titre sur la séance qui a suivi la publication, mardi soir. Le géant français du luxe a fait état d'une croissance organique de ses ventes de 1% sur la période octobre-décembre, à 23,93 milliards d'euros. Les analystes anticipaient une baisse de 1,6% selon un consensus Visible Alpha cité par Morgan Stanley. "Avec des concurrents dans le luxe (Richemont, Burberry, Cucinelli, Zegna) ayant fait état d'une amélioration significative de leurs ventes en glissement trimestriel et dépassant les attentes, la barre pour LVMH a indéniablement été relevée ces dernières semaines", commente Thomas Chauvet, analyste chez Citi. Les ventes meilleures que prévu du groupe et de la division Mode & Maroquinerie ne sont "probablement pas suffisantes pour qualifier cela de point d'inflexion", a-t-il ajouté. Les analystes de JPMorgan considèrent que "le rythme d'accélération n'a pas été à la hauteur de celui observé chez les pairs jusqu'à présent, ni des attentes plus élevées de la part des acheteurs (...)". De leur côté, les analystes de Bernstein retiennent "le bon début du mois de janvier et la nette progression chez Tiffany". Le PDG du groupe, Bernard Arnault, s'est dit mardi "très confiant" pour 2025.
Jeudi 30 janvier
CAC 40 : +0,88% à 7.941,64 points et 3,8 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé la séance en hausse, après la baisse attendue des taux annoncée par la Banque centrale européenne (BCE) à l'issue de sa réunion de politique monétaire. Son principal taux d'intérêt directeur a été abaissé de 0,25 point de pourcentage. Cette cinquième baisse depuis juin fait passer à 2,75% le taux de dépôt, qui sert de référence, contre 3% auparavant. Côté valeurs, le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a vu son titre chuter de 10,68% à 21,24 euros, le marché sanctionnant les anticipations économiques moroses du groupe pour le premier trimestre 2025. Les marchés américains finissent aussi en hausse, portés par une pluie de résultats d'entreprises globalement positifs, et ce malgré quelques déceptions notamment Microsoft . Le Dow Jones a avancé de 0,38%, l'indice Nasdaq a gagné 0,25% et l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 0,53%. Autres contre-performances côté valeurs, celle du câblo-opérateur Comcast qui a dévissé de 11%, malgré des résultats supérieurs aux prévisions des analystes au quatrième trimestre. Le marché s'est focalisé sur la perte d'abonnés pour ses services à haut débit. Le groupe de livraison de colis UPS a, lui, dégringolé de 14,11%, pâtissant de prévisions annuelles bien en deça des attentes.
Valeur en vue
Mersen CBLP.PA s'est envolé après avoir annoncé mercredi qu'il prévoyait d'atteindre une marge opérationnelle courante annuelle dans le haut de la fourchette de ses prévisions précédentes, après avoir enregistré un chiffre d'affaires "record" en 2024, mais une baisse trimestrielle en organique. Le groupe spécialisé dans la fabrication de matériaux avancés et de spécialités électriques a déclaré dans un communiqué anticiper une marge opérationnelle courante proche de 10,5% en 2024, dans le haut des prévisions précédentes qui étaient d'une marge de 10 à 10,5%. Le chiffre d'affaires de l'exercice 2024 a affiché une hausse organique de 2,6%, à 1,24 milliard d'euros, le groupe citant notamment la reprise sur le marché des transports et des semi-conducteurs. Le chiffre d'affaires au quatrième trimestre Mersen s'établit en légère décroissance organique de 0,6%, à 310,8 millions d'euros. En décembre, Mersen avait reporté ses perspectives à moyen terme de deux ans, invoquant un ralentissement temporaire des marchés des véhicules électriques et des semi-conducteurs en carbure de silicium (SiC).
Vendredi 31 janvier
CAC 40 : +0,11% à 7.950,17 points et 4,4 milliards d'euros
La séance
La Bourse de Paris termine une semaine agitée sur une note positive (gain hebdo de +0,9%). Ce mois de janvier s'impose comme le plus 'bullish' du 21e siècle, la hausse du moment constituant un rattrapage sur les indices US après la spectaculaire sous-performance de 2024. La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, après une ouverture dans le vert, l'optimisme initial des investisseurs ayant été terni par la confirmation de la Maison Blanche de droits de douane contre les produits provenant du Canada, du Mexique et de la Chine. La confirmation des droits de douane fait craindre de possibles guerres commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans s'est tendu, s'établissant à 4,54%, contre 4,52% la veille en clôture.
Valeur en vue
Valneva progresse alors que la biotech spécialiste des vaccins annonce la signature d'un nouveau contrat de 32,8 millions de dollars avec le Département américain de la défense (DoD) pour la fourniture de Ixiaro, son vaccin contre l'encéphalite japonaise. Dans le cadre de ce nouveau contrat d'un an - qui succède à un précédent accord signé en septembre 2023 - le DoD aura la possibilité d'acheter des doses supplémentaires au cours des douze prochains mois. "Nous sommes honorés de poursuivre notre relation de longue durée avec le département américain de la défense. L'armée américaine fait confiance à Ixiaro depuis plus de dix ans pour protéger le personnel militaire, leurs familles, le personnel civil et les sous-traitants du gouvernement contre cette maladie potentiellement mortelle", a commenté Dipal Patel, Chief Commercial Officer de Valneva. La société rappelle par ailleurs que Ixiaro est "le seul vaccin contre l'encéphalite japonaise approuvé par l'agence de santé américaine Food and Drug Administration (FDA )".
LG avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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