
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 24 février
CAC 40 : -0,78% à 8.090,99 points et 3,8 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en baisse, dans un mouvement de prises de bénéfices, et tirée vers le bas par un fort repli de Schneider Electric . Le géant français des équipements électriques a dévissé, plombé par des informations selon lesquelles Microsoft aurait annulé des contrats de location pour des centres de données aux États-Unis, principal vivier de croissance du groupe. Les entreprises spécialisées dans les infrastructures électriques ont chuté partout en Europe, à l'image de son compatriote Legrand à Paris (-3,45%), Siemens Energy à Francfort (-4,04%) et Prysmian à Milan (-4,51%).
Aux Etats-Unis, le Nasdaq Composite a chuté de plus de 1 %, les investisseurs s'inquiétant de la demande de technologies soutenant l'intelligence artificielle tout en attendant les résultats de Nvidia, mercredi. Le S&P 500 a clôturé en légère baisse, marquant son troisième jour consécutif de recul, tandis que le Dow Jones est parvenu à enregistrer un léger gain. Il s'agit également de la troisième perte consécutive du Nasdaq et de sa quatrième baisse quotidienne de plus de 1% depuis le début de février. Pour ajouter à l'incertitude, une note d'analyse de TD Cowen publiée vendredi indique que Microsoft Corp MSFT.O a renoncé à des baux pour une capacité importante de centres de données aux États-Unis, ce qui laisse présager une surabondance potentielle d'infrastructures d'IA. Microsoft a déclaré que son plan d'investissement de plus de 80 milliards de dollars dans l'IA et la capacité cloud au cours de l'exercice fiscal était intact, mais qu'il "pourrait accélérer ou ajuster stratégiquement" l'infrastructure dans certains domaines. La plus forte baisse en pourcentage du secteur technologique, soit 10,5%, a été enregistrée par Palantir Technologies PLTR.O , un autre titre très prisé dans le domaine de l'intelligence artificielle.
Valeurs en vue
Les recommandations d'analyste font parfois plus d'effet que les publications de résultats. Elior a bien grimpé et c'est sans doute grâce à Citigroup. Le département recherche du groupe financier reprend le suivi de la valeur avec une recommandation à "acheter" et un objectif de cours à 4 euros.
Mardi 25 février
CAC 40 : -0,49% à 8.051,07 points et 4,2 milliards d'euros échangés
La séance
La bourse de Paris conclut la séance en recul, pénalisée par les replis de Schneider Electric (-3,6%) et Michelin (-2,9%), malgré les performances de Société Générale (+2,2%) et Orange (+2%). La lourdeur s'est imposée sur l'indice parisien après une soudaine accélération baissière à Wall Street. La volatilité s'exacerbe avec un VIX à +9,6% qui s'approche des 21, une zone 'd'inconfort' pour les marchés.
Si la saison des résultats d'entreprises a été plutôt solide, elle commence désormais à toucher à sa fin et les investisseurs vont devoir chercher d'autres bonnes nouvelles pour soutenir le marché. Du côté des statistiques, les mauvaise nouvelles s'enchaînent : après les indices d'activité (PMI), le baromètre de confiance 'U-Mich' en net repli lundi, voici une confirmation d'une inflexion "psychologique" post-électorale négative. La confiance du consommateur aux Etats-Unis s'est effondrée de -7Pts vers 98,3 au mois de février, selon l'enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi (alors que le consensus l'attendait peu changé à 103).
Le ConfBoard fait remarquer qu'il s'agit de la première fois depuis juin 2024 que ce dernier repasse sous le seuil des 80 points, un niveau généralement annonciateur d'une prochaine entrée en récession selon l'association professionnelle.
La crise immobilière n'est pas en voie de se résoudre : le prix moyen des maisons aux Etats-Unis a poursuivi sa hausse au mois de décembre, grâce à des progressions sensibles à New York, Chicago et Boston, montre l'enquête mensuelle S&P CoreLogic Case-Shiller publiée ce mardi.
Valeur en vue
Bureau Veritas a cédé près de 5% sur la séance. Pourtant, la veille, le spécialiste français de la certification, dernier arrivé du CAC 40, avait posté des résultats solides : un chiffre d'affaires de 1,67 milliard d'euros, en hausse de 9,6% en organique pour les trois derniers mois jusqu'à fin décembre. Sa croissance ralentit donc après le pic de 13% de hausse en organique au trimestre précédent. Pour 2025, le groupe indique dans un communiqué prévoir "une croissance organique modérée à élevée à un chiffre de son chiffre d'affaires", ainsi qu'une "marge opérationnelle ajustée en amélioration à taux de change constant", et "des flux de trésorerie à un niveau élevé, avec un taux de conversion du cash supérieur à 90%". Pour atteindre ces objectifs, Bureau Veritas compte s'appuyer sur "un pipeline d'opportunités prometteur, un carnet de commandes solide et une forte dynamique du marché sous-jacent". "Dans l'ensemble, nous considérons que les résultats sont solides et que les prévisions sont rassurantes", ont estimé des analystes de Jefferies dans une note publiée mardi matin.
Mercredi 26 février
CAC 40 : +1,15%, à 8.143,92 points et 4,5 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse, portée par des espoirs de trêve en Ukraine, en attendant la publication des résultats très attendus du mastodonte des puces électroniques Nvidia. Kiev a en effet approuvé les termes d'un accord sur ses minerais avec les États-Unis. Donald Trump a demandé à l'Ukraine de lui donner accès à ses ressources minières pour compenser les milliards de dollars d'aide versés par l'administration de son prédécesseur Joe Biden. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait signer l'accord dès vendredi à Washington. Côté valeurs, le spécialiste des paiements électroniques, Worldline a dévissé de 17,01% à 6,16 euros. Même si le groupe a divisé par trois sa perte nette en 2024, "le second semestre de l'année 2024" est "plus faible que prévu" et "le chiffre d'affaires du quatrième trimestre 2024" a été "moins bon que prévu", retiennent les analystes de Jefferies.
Valeur en vue
Le pire est-il passé pour Stellantis ? C'est ce que veut croire en tout cas le constructeur automobile qui a annoncé viser un retour de la croissance de ses ventes et de sa génération de cash en 2025 après une année de crise marquée par de lourdes difficultés opérationnelles aux Etats-Unis et en Europe qui ont fait chuter ses résultats et ses actions et l'ont conduit à se séparer de son directeur général Carlos Tavares.
Né en 2021 de la fusion de PSA et FCA, le constructeur ne prévoit pas encore d'amélioration franche de sa profitabilité cette année, avec un objectif de marge opérationnelle ajustée autour de 5%, globalement stable par rapport aux 5,5% de 2024.Ce niveau de marge, loin des records à deux chiffres affichés plusieurs années d'affilée sous l'ère Tavares - et des 12,8% de 2023 - s'inscrit dans le bas de la fourchette visée par Stellantis lors de son avertissement spectaculaire de septembre sur ses résultats.
Stellantis a fait état pour 2024 d'un chiffre d'affaires net en baisse de 17% à 156,9 milliards d'euros et d'un bénéfice net en chute libre de 70% à 5,5 milliards d'euros.
Jeudi 27 février
CAC 40 : -0,51% à 8.102,52 points
La séance
Séance dans le rouge à Paris a conclu en baisse de 0,51% jeudi, à l'issue d'une séance dense en résultats d'entreprises, dans un marché refroidi par les 25% de droits de douane sur les produits européens promis par Donald Trump. Mercredi, à l'occasion de la première réunion de son cabinet à la Maison Blanche, Trump a annoncé que les produits européens feraient l'objet d'une hausse des droits de douane. "Nous avons pris la décision, et nous l'annoncerons prochainement, ce sera 25%", a-t-il assuré, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril. L'Union européenne "fera de même" a assuré le ministre français de l'Economie Eric Lombard dans un entretien à l'AFP au lendemain des annonces de Donald Trump.
La Bourse de New York a fini en baisse : le Dow Jones a cédé 0,45% à 43.239,50 points et le Nasdaq Composite a reculé de 2,78% à 18.544,42 points. Nvidia a dit mercredi soir prévoir pour le trimestre actuel une marge nette ajustée inférieure aux attentes du marché, voyant son titre chuter de 8,5%, en dépit de résultats meilleurs qu'attendu sur la période octobre-décembre. Dans le sillage de Nvidia, poids lourd de l'IA parmi les principaux bénéficiaires de l'engouement autour de cette technologie, d'autres fabriquants de semiconducteurs ont reculé, comme Broadcom et Advanced Micro Devices.
Valeur en vue
VusionGroup a grimpé de 23,96% après avoir annoncé le jour précédent anticiper une nette accélération de la croissance de son chiffre d'affaires total en 2025, après avoir franchi le cap du milliard d'euros en 2024, tiré par une forte croissance en Europe et aux Etats-Unis. Le groupe français spécialisé dans les systèmes électroniques prévoit une croissance de plus de 40% de son chiffre d'affaires en 2025, après une progression de 25% en ajusté entre 2023 et 2024, une croissance deux fois plus forte des ventes VAS (logiciels, services et solutions hors EEG), soit environ +80%, et une marge d'Ebitda ajusté en hausse de 100 à 200 points de base. Le chiffre d'affaires annuel s'est établi à 1,01 milliard d'euros, porté notamment par une forte croissance (+47%) au quatrième trimestre, selon le communiqué de VusionGroup.
Vendredi 28 février
CAC 40 : +0,11% à 8111,63 points et 7,5 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a passé la quasi totalité de la journée dans le rouge avent de se ressaisir (un peu). L'ambiance est plombée par de nouvelles menaces douanières de Donald Trump contre la Chine, le Canada et le Mexique. Dans un énième revirement, le président américain a annoncé jeudi soir que les États-Unis imposeraient des droits de douane supplémentaires de 10% sur les produits chinois à compter du 4 mars.
Valeur en vue
L'équipementier français Valeo dévisse de plus de 11%. L'entreprise a vu son chiffre d'affaires se replier légèrement (-3%) en 2024 et a dégagé un bénéfice net toujours très faible, notamment à cause du ralentissement du marché des voitures électriques, a annoncé jeudi l'équipementier automobile.
LG, SB avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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