
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 21 juillet
CAC 40 : -0,31% à 7.798,22 points et 2,4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris commence la semaine qui s'ouvre en léger repli. Cette dernière s'annonce chargée alors que les publications de 189 des entreprises cotées sur l'indice paneuropéen Stoxx Europe 600 sont attendues. Les investisseurs seront notamment particulièrement attentifs à la publication des résultats du géant du luxe LVMH , de l'énergéticien TotalEnergies et du groupe bancaire BNP Paribas . Aux États-Unis, 135 des 500 entreprises composant l'indice boursier américain S&P 500 publieront leurs résultats cette semaine, dont ceux des géants Alphabet (Google) et Tesla .
La Bourse de New York s'est, elle, encore envolée vers de nouveaux records. L'indice Nasdaq et l'indice élargi S&P 500 ont tous les deux atteint de nouveaux records, prenant respectivement 0,38% à 20.974,17 points et 0,14% à 6.305,60 points. De son côté, le Dow Jones a terminé près de l'équilibre (-0,04%). Le président américain Donald Trump a donné aux partenaires commerciaux des Etats-Unis jusqu'au 1er août pour parvenir à un accord avec la Maison-Blanche sur les surtaxes douanières. Les discussions avec l'Union européenne - que Donald Trump a récemment menacée de 30% de droits de douane - seront particulièrement scrutées par les investisseurs.
Valeurs en vue
Les mauvaises nouvelles étaient déjà dans les cours. Le titre Stellantis finit en progression de 1,6% alors que le constructeur a précisé qu'il devrait enregistrer une perte nette de 2,3 milliards d'euros au cours du premier semestre, selon les informations financières préliminaires qu'il a publiées.
Le groupe met en avant, entre autres, environ 3,3 milliards d'euros de charges nettes avant impôts au cours du premier semestre, en raison notamment des coûts d'annulation de programmes et des dépréciations de plateformes. Il cite aussi l'impact net de la loi visant à limiter les émissions de CO2 des véhicules neufs et des restructurations.
Il évoque également le stade encore préliminaire des mesures prises pour améliorer les performances et la rentabilité, l'impact des coûts de production plus élevés et les premiers effets des nouveaux droits de douane américains. Il chiffre à 300 millions d'euros l'impact des surtaxes imposées par la Maison blanche, combinés à la perte de production décidée dans le cadre de la stratégie de réponse de l'entreprise.
Mardi 22 juillet
CAC 40 : -0,69% à 7.744,41 points et 2,8 milliards d'euros échangés
La séance
Nouvelle séance de repli à Paris alors que les résultats de 189 des entreprises cotées sur l'indice paneuropéen Stoxx Europe 600 sont publiés cette semaine. Outre les résultats, les investisseurs s'inquiètent de l'absence d'avancées dans les négociations entre l'Union européenne et les États-Unis alors que la date butoir du 1er août se rapproche. La France a réclamé mardi plus de fermeté à l'Union européenne dans ses négociations.
La Bourse de New York a, elle, fini en ordre dispersé mardi, le S&P 500 signant un record dans le sillage des gains de Tesla tandis que General Motors a chuté après fait état de résultats trimestriels plombés par les droits de douane. L'indice Dow Jones a gagné 0,40% à 44.502,44 points, le S&P 500, plus large, a pris 0,06% à 6.309,62 points. Enfin, le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,39% à 20.892,69 points. A noter également, Lockheed Martin a plongé de près de 11% après avoir fait état d'une dégringolade de son bénéfice trimestriel.
Valeur en vue
Ce ne sont pas des mauvais chiffres dans l'absolu mais ils n'ont pas été du goût des investisseurs. Sartorius Stedim Biotech a reculé de 8% sur la séance. Le fournisseur d'équipements pharmaceutiques français a fait état d'une progression de 19,3% de son Ebitda courant au premier semestre, en raison "des volumes et des effets de la gamme de produits, ainsi que des économies d'échelle". Celui-ci s'est établi à 462 millions d'euros sur la période, indique la société dans un communiqué. Le groupe a par ailleurs confirmé sa prévision de marge d'Ebitda courant pour l'exercice 2025, invoquant "la poursuite attendue de l'évolution positive du marché". Sartorius Stedim Biotech table sur une fourchette comprise entre 30 et 31% comme annoncé en avril, contre 28% l'année précédente.
Mercredi 23 juillet
CAC 40 : +1,37% à 7.850,43 points et 3,7 milliards d'euros échangés
La séance
Le CAC 40 a terminé en forte hausse, porté par l'accord commercial conclu entre les Etats-Unis et le Japon, les investisseurs espérant que celui entre Européens et Américains arrive bientôt. Donald Trump a annoncé que le Japon "paiera des droits de douane réciproques de 15% aux Etats-Unis", ce qui est bien en deçà de la surtaxe de 25% dont l'archipel était menacé au 1er août et qui inquiétait les investisseurs. L'accord prévoit que les droits de douane déjà imposés aux exportations automobiles japonaises vers les Etats-Unis soient ramenés à 15%: soit une division par deux de la surtaxe actuelle de 25%. Ces informations ont provoqué une envolée des titres du secteur sur l'ensemble des Bourses mondiales. A Paris, Stellantis a bondi de 8,96% à 8,60 euros et Renault de 2,69% à 33,95 euros.
Aux Etats-Unis, l'indice élargi S&P 500 (+0,78% à 6.358,91 points) a établi un plus haut en clôture pour la troisième séance d'affilée, l'indice Nasdaq (+0,61% à 21.020,02 points) a lui aussi franchi un nouveau sommet tandis que le Dow Jones (+1,14% à 45.010,29 points) a terminé à quelques encablures de son record.
L'accord avec le Japon intervient alors que Chinois et Américains se rencontreront quant à eux la semaine prochaine pour un troisième cycle de discussions.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt à dix ans se tendait, à 4,38% contre 4,34% à la clôture mardi.
Valeur en vue
+510%. C'est la progression de l'action Abivax en une séance ! La biotech a explosé en Bourse après avoir fait état de résultats positifs de phase 3 dans le traitement de la rectocolite hémorragique (RCH) modérément à sévèrement active. Dans un communiqué publié la veille, Abivax indique que les résultats de deux essais cliniques ayant inclus 1275 patients provenant de plus de 600 centres d'essais cliniques répartis dans 36 pays ont démontré que son comprimé expérimental obefazimod répondait au critère d'évaluation principal de la FDA, à savoir la rémission clinique au bout de huit semaines dans une posologie de 50 mg une fois par jour. Dans une note de réaction, les analystes de Morgan Stanley indiquent avoir revu leurs estimations sur la société dans le sillage des ces informations, ce qui les conduit à relever leur recommandation de 'pondérer en ligne' à 'surpondérer' avec un objectif de cours rehaussé de 12 à 71 dollars pour ce qui concerne l'ADR coté à New York. Le bureau d'études explique désormais voir une probabilité de succès dans la maladie de Crohn, une pathologie proche de la RCH, de 80% contre 60% précédemment pour des ventes attendues autour de 900 millions de dollars par an dans cette indication, en plus des 2,2 milliards de dollars anticipés dans la RCH. Avec une valorisation de quelque 3,6 milliards d'euros, Abivax fait maintenant quasiment jeu égal avec Vivendi (3,7 milliards d'euros) et dépasse désormais des sociétés de la taille de Verallia (3,4 milliards d'euros) ou de JCDecaux (3,3 milliards).
Jeudi 24 juillet
CAC 40 : -0,41% à 7.818,28 points et 3,8 milliards d'euros échangés
La séance
Le CAC40 a complètement inversé la vapeur au fil des heures : après avoir gagné jusqu'à 0,6% dans la matinée, l'indice parisien conclut la séance dans le rouge, plombé par STMicro (-16,6%), Dassault Systèmes (-8,4%) ou encore Stellantis (-4%).
Pas de surprise ce midi à Francfort : le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de maintenir inchangés ses taux d'intérêt de la facilité de dépôt, des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal à 2%, 2,15% et 2,40% respectivement. "L'inflation se situe actuellement à l'objectif de 2% à moyen terme. Les informations reçues sont globalement conformes à l'évaluation précédente des perspectives d'inflation par le conseil des gouverneurs", estime la BCE.
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, le Dow Jones ayant reculé tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont atteint des records. Les résultats solides d'Alphabet, publiés mercredi après la clôture et à l'occasion desquels le groupe a revu à la hausse ses plans de dépenses d'investissement, ont alimenté l'optimisme des investisseurs à propos de l'intelligence artificielle (IA) et du secteur technologique. Alphabet, maison-mère de Google, a pris 1%. Microsoft, Nvidia et Amazon ont également progressé de 1% ou plus.
A noter, côté valeurs, le déclin de 8,2% Tesla après que son patron Elon Musk a prévenu de plusieurs trimestres "difficiles" à la suite de résultats décevants sur la période avril-juin.
American Airlines a chuté de près de 10% à la suite d'une prévision de perte importante au troisième trimestre, du fait d'une demande morose aux Etats-Unis, alors que la guerre commerciale menée par Donald Trump a provoqué la plus grande période d'incertitude pour le secteur aérien depuis la crise du COVID.
Valeur en vue
Lourde chute de STMicro (-16%) : le spécialiste des semi-conducteurs a enregistré une perte d'exploitation de 133 millions de dollars pour le trimestre, manquant le bénéfice moyen de 56,2 millions de dollars prévu par les analystes lors d'un sondage LSEG. STMicro a déclaré que, sans les 190 millions de dollars de dépréciation, de charges de restructuration et d'autres coûts, la société aurait enregistré un bénéfice trimestriel de 57 millions de dollars, ce qui correspond aux attentes du marché.
Le chiffre d'affaires a atteint 2,76 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 2,52 milliards de dollars au trimestre précédent, dépassant ainsi l'objectif fixé. STMicro a déclaré qu'elle s'attendait désormais à ce que le chiffre d'affaires du troisième trimestre atteigne 3,17 milliards de dollars, ce qui est supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 3,10 milliards de dollars.
STMicro a dévoilé un plan de réduction des coûts l'année dernière pour restructurer ses installations de fabrication et économiser des centaines de millions de dollars d'ici 2027. Ce plan, qui prévoyait la suppression de 5 000 emplois en France et en Italie au cours des trois prochaines années, a déclenché une querelle entre les gouvernements français et italien,qui détiennent conjointement une participation de 27,5 % dans l'entreprise.
Vendredi 25 juillet
CAC 40 : -
La séance
Les principales Bourses européennes baissent vendredi en début de séance avec les résultats d'entreprises. À Paris, le CAC 40 perd 0,68% à 7.765,16 points vers 9h15. À Londres, le FTSE 100 cède 0,01% et à Francfort, le Dax recule de 0,9%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,63%, le FTSEurofirst 300 de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,59%.
En France, LVMH perd 0,8% après avoir fait état d'une baisse organique de ses ventes au deuxième trimestre.
En Allemagne, Puma perd 18,71% après avoir réduit ses prévisions en raison des droits de douane américains. Volkswagen lâche 4,07% après avoir également réduit ses prévisions de ventes.
En Italie, Eni est stable, le pétrolier italien citant la baisse du prix de l'or noir comme principale explication à la diminution de 25% sur un an de son bénéfice au deuxième trimestre.
Valeur en vue
Valeo VLOF.PA a abaissé jeudi son objectif de chiffre d'affaires ajusté pour 2025, invoquant un impact négatif de 750 millions d'euros lié aux effets de changes. Le titre chute lourdement vendredi. L'équipementier automobile, spécialiste des aides à la conduite, anticipe désormais environ 20,5 milliards d'euros de CA ajusté sur l'année, contre une fourchette comprise entre 21,5 et 22,5 milliards prévue précédemment. Au deuxième trimestre, Valeo a fait état d'un chiffre d'affaires en baisse de 6% à 5,35 milliards d'euros, en ligne avec les attentes des analystes, selon un consensus fourni par le groupe.
Les droits de douane américains sur les importations automobiles étrangères risquent d'entraîner une hausse de plusieurs milliers de dollars du prix des voitures aux États-Unis, mais le directeur général de Valeo, Christophe Périllat, a déclaré aux journalistes que la plupart des produits vendus par Valeo dans le pays venaient d'Amérique du Nord, et n'y seront donc pas soumis.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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