
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 10 février
CAC 40 : +0,42% à 8.006,22 points et 3,7 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a fini en hausse lundi, les investisseurs se montrant peu impressionnés par les nouvelles déclarations de Donald Trump sur de potentiels droits de douane supplémentaires, sur fond de bonne dynamique boursière en Europe. Le président américain a annoncé dimanche la mise en place de droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium. Ces mesures affecteraient principalement le Canada, premier fournisseur des États-Unis, mais aussi le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud. L'indice parisien est toutefois resté de marbre face à cette nouvelle offensive commerciale américaine, après les volte-face récents du milliardaire républicain vis-à-vis du Canada, du Mexique et de la Chine.
La Bourse de New York a elle aussi fini dans le vert, l'indice Dow Jones a avancé de 0,38%, le Nasdaq de 0,98% et l'indice élargi S&P 500 de 0,67%. Portées par l'annonce de Donald Trump, les valeurs américaines liées à l'acier et à l'aluminium ont gagné du terrain: Cleveland-Cliffs a bondi de 17,93%, Steel Dynamics a avancé de 4,86%, Nucor de 5,58%, tandis qu'Alcoa a gagné 2,21% et US Steel a pris 4,79%. côté valeurs, la chaîne de restauration rapide McDonald's a gagné 4,80% malgré l'annonce d'un repli de ses résultats au quatrième trimestre, plombés par un chiffre d'affaires en baisse sur le marché américain.
Valeurs en vue
GTT GTT.PA chute en Bourse après avoir annoncé la démission son directeur général et le lancement d'un processus de sélection d'un successeur, le groupe d'ingénierie navale déclarant par ailleurs que la conduite d'une revue stratégique au sein de sa filiale Elogen pourrait entraîner la suppression d'une centaine de postes. Le conseil d'administration a nommé Philippe Berterottière en tant que directeur général intérimaire, précise GTT dans un communiqué, ajoutant avoir décidé d'initier le processus de sélection d'un remplaçant définitif. "Au regard du contexte sectoriel et de la volonté historiquement affichée de GTT de limiter le cash burn, cette décision n'est pas étonnante mais reste lourde", souligne Nicolas Royot, analyste chez Portzamparc, dans une note. Par ailleurs, le groupe dit mener une revue stratégique des activités d'Elogen, confrontée à un marché difficile pour l'hydrogène vert, la filiale n'ayant pas obtenu de commandes significatives l'année dernière et ayant enregistré une perte opérationnelle 33 millions d'euros au titre de l'exercice 2024. Portzamparc abaisse par ailleurs sa recommandation sur le titre de "acheter" à "conserver", mais relève son objectif de cours de 150 à 152 euros.
Mardi 11 février
CAC 40 : +0,28% à 8.028,90 points et 3,5 milliards d'euros
La séance
Nouvelle séance de progression pour le CAC 40, avant l'audition à venir du patron de la Réserve fédérale (Fed) devant le Congrès, sur fond de bonne dynamique boursière en Europe.
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé : l'indice Dow Jones a gagné 0,28% à 44.593,65 points quand le Nasdaq Composite reculait de son côté de 0,36% à 19.643,86 points. Jerome Powell a déclaré que la Fed n'était pas pressée d'assouplir davantage sa politique monétaire, citant la "solidité d'ensemble" de l'économie et une inflation toujours supérieure à l'objectif de 2% de la banque centrale américaine. Ces commentaires s'inscrivent dans un contexte de prudence de la part des investisseurs, qui attendent de nouvelles annonces commerciales de la part de Donald Trump. Les traders anticipent que la Fed procèdera cette année au moins à une baisse des taux de 25 points de base, selon des données LSEG. Ils misent à 44% sur une seconde baisse, de la même ampleur. A noter, côté valeurs, Coca-Cola a pris 4,7% après avoir battu les attentes au quatrième trimestre.
Valeur en vue
Bénéteau profité de vents porteurs alors qu'il a fait état d'un chiffre d'affaires de 298,3 millions d'euros au quatrième trimestre 2024, pourtant en baisse de 17,1% en données publiées, le groupe citant malgré tout un résultat "meilleur que prévu". Le constructeur de bateaux français a par ailleurs annoncé un ralentissement des ventes en voile multicoques et une poursuite du déstockage réseau anticipée sur le premier semestre 2025, mais s'attend à une reprise progressive de la demande à partir du second semestre 2025. "Si le contexte de marché restera difficile sur le premier semestre 2025, l'introduction de 20 nouveaux modèles tout au long de l'année permettra d'impulser un rebond dont les effets favorables se feront sentir à compter du second semestre", a déclaré Bruno Thivoyon, directeur général du Groupe Beneteau. Sur l'exercice fiscal, Beneteau enregistre un chiffre d'affaires de 1,03 milliard d'euros, en baisse de 29,4% en données publiées mais au-dessus des attentes.
Mercredi 12 février
CAC 40 : +0,17% à 8.042,19 points et 4,5 milliards d'euros échangés
La séance
Encore une séance bien orientée le CAC, résistant à une inflation américaine en janvier ressortie plus forte qu'attendue grâce à une bonne dynamique boursière en Europe. L'indicateur a accéléré pour le quatrième mois d'affilée, à 3% sur un an, alors que les analystes s'attendaient à un ralentissement à 2,8%. Ces derniers attendaient aussi un ralentissement de l'inflation dite sous-jacente, hors prix de l'alimentation et de l'énergie. Mais celle-ci a aussi progressé, s'élevant à +3,3% sur un an. Un tel niveau d'inflation est de nature à conforter la Réserve fédérale dans l'idée qu'elle ne devrait pas se presser de diminuer ses taux, actuellement situés entre 4,25% et 4,50%, - une mauvaise nouvelle pour les marchés -, surtout en l'absence de signes de faiblesse du marché du travail et d'essoufflement de la consommation.
C'est une nouvelle fois plus contrasté aux Etats-Unis, seul le Nasdaq enregistrant une hausse à la marge après les chiffres de l'inflation. D'après FedWatch de CME, les traders misent désormais à environ 70%, contre 80% la veille, sur la perspective d'une baisse des taux de 25 points de base d'ici la fin de l'année. Le patron de la Fed, Jerome Powell, était à nouveau auditionné par une commission du Congrès américain. Il avait souligné mardi devant des sénateurs que la banque centrale n'était pas pressée pour opérer de nouvelles baisses de taux.
Valeur en vue
Le groupe de luxe Kering (Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta...) a gagné 7,01% à 264,75 euros, au lendemain de ses résultats annuels, dans lesquels il a fait état d'un bénéfice net en chute de 62% en 2024, quelques jours après le départ du styliste Sabato de Sarno, un énième changement pour redresser sa marque phare Gucci, à la peine depuis plusieurs années. Au quatrième trimestre 2024, le chiffre d'affaires s'est replié de 12% à 4,39 milliards d'euros dépassant toutefois les attentes des analystes.
Jeudi 13 février
CAC 40 : +1,52% à 8.164,11 points et 5,4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse, poussée par les espoirs de négociation de paix en Ukraine qui ont pesé sur les prix de l'énergie. Lors d'une conversation téléphonique d'une heure et demi avec Donald Trump mercredi, Vladimir Poutine a convenu avec son homologue de négocier "immédiatement" la fin du conflit en Ukraine, qui a fait au moins des dizaines de milliers de morts et de blessés en Ukraine et en Russie. Le président américain a annoncé mercredi qu'il rencontrerait Vladimir Poutine en Arabie saoudite. Pris de court par l'initiative de Donald Trump de commencer "immédiatement" les négociations avec Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit en Ukraine, les Européens insistent pour être présents à la table des négociations. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui appelé Washington à convenir d'un plan pour "arrêter Poutine" avant tous pourparlers avec Moscou.
La Bourse de New York a; elle aussi, terminé dans le vert, naviguant sereinement entre les nouvelles sur les droits de douane et l'inflation, tout en étant tirée par les gains de certaines capitalisations géantes du secteur technologique. Côté indicateurs, la place américaine a été satisfaite jeudi de la publication de l'indice des prix à la production aux États-Unis (PPI), qui mesure l'inflation côté producteurs. Coté valeurs, Wall Street a été portée par les gains d'une partie des grandes capitalisations du secteur technologique : Apple a avancé de 1,97%, Nvidia a gagné 3,16%, Microsoft a grappillé 0,37% et Alphabet (Google) a pris 1,32%. Tesla a aussi pris de la vitesse (+5,77%), malgré la marche arrière jeudi du département d'Etat américain à propos d'un document annonçant qu'il dépenserait 400 millions de dollars pour l'achat de véhicules électriques blindés de l'entreprise.
Valeur en vue
Le spécialiste français des équipements électriques Legrand a vu son bénéfice net progresser de 1,6% en 2024 à 1,16 milliard d'euros, porté par son activité dans les centres de données qui ont largement compensé un marché du bâtiment globalement déprimé. Le groupe vise une accélération en 2025 de son chiffre d'affaires, ressorti l'an passé à 8,65 milliards d'euros (+2,8%), grâce à une "forte progression de l'activité centre de données qui représente désormais 20%" de ses revenus, a-t-il annoncé dans un communiqué jeudi. Ce segment a enregistré une croissance organique (à données comparables, NDLR) de près de 15% en 2024, souligne le communiqué. Legrand vise pour l'année 2025 "une croissance de ses ventes comprise entre +6% et +10%" en organique et par acquisition et hors effets de change et "une marge opérationnelle ajustée (après acquisitions) globalement stable par rapport à celle de l'année 2024". Le titre reste proche de son plus-haut historique.
Vendredi 14 février
CAC 40 : +0,18% à 8178,54 points et 4,9 milliards d'euros échangés
La séance
La bourse de Paris gagne 0,4% à la mi-journée, soutenue par Hermès qui s'arroge 2,5% après ses résultats, devant Teleperformance et URW (+2,2%). Les investisseurs continuent toujours de vouloir croire en une prochaine résolution du conflit ukrainien, alors que Donald Trump a fait état jeudi sur son réseau social Truth de "super discussions" avec la Russie et l'Ukraine. Ces espoirs font plus que compenser l'annonce par le président américain de droits de douane 'réciproques' sur l'acier et l'aluminium, comme il l'avait promis en début de semaine. Dans les faits, ces mesures n'entreront pas en vigueur avant le mois d'avril, ce qui offre une sorte de soulagement aux marchés en ouvrant la voie à de potentielles négociations d'ici là.
Valeur en vue
Hermès a fait état d'une hausse de 17,6% de ses ventes au quatrième trimestre, démontrant la demande robuste des riches clients pour le très haut de gamme dans un contexte plus difficile pour le reste du secteur du luxe. "On célèbre une année globalement excellente, dans un climat plus détérioré", a déclaré le gérant du groupe Axel Dumas lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. Le chiffre d'affaires de Hermès pour les trois derniers mois de 2024 s'est élevé à 3,96 milliards d'euros, en hausse de 17,6% à taux de changes constants par rapport à la même période l'année précédente, avec de fortes croissances dans les régions Amériques (+22,3%) et Japon (+22,4%). La croissance organique a dépassé largement les attentes des analystes, qui anticipaient une hausse de 10% d'après un consensus Visible Alpha cité par UBS. Avec sa clientèle plus fortunée, Hermès continue à éclipser ses concurrents. LVMH a fait état d'une hausse de 1% de ses ventes au quatrième trimestre quand Kering a vu son chiffre d'affaires reculer de 12%, plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci.
LG, SB avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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