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Une majorité de dirigeants de l'UE dénonce le texte anti-LGBTQIA voté en Hongrie
information fournie par Reuters 24/06/2021 à 15:45

BERLIN/BRUXELLES, 24 juin (Reuters) - Une majorité de dirigeants de l'Union européenne s'est engagée jeudi à poursuivre le combat contre les discrimations à l'égard des LGBTQIA (personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles) après l'adoption d'un texte en Hongrie jugé contraire aux valeurs du bloc.

Le Parlement hongrois a approuvé la semaine dernière un projet de loi interdisant "la représentation et la promotion d'identités de genre différentes du sexe à la naissance, du changement de sexe et de l'homosexualité" auprès des personnes de moins de 18 ans.

Ce texte est vivement critiqué par les associations de défense des droits de l'Homme et les partis d'opposition en Hongrie.

Mercredi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qualifiant le texte de "honteux", a dit avoir demandé aux commissaires chargés du dossier d'étudier des mesures contre la Hongrie avant l'entrée en vigueur du texte.

Dans leur lettre conjointe adressée jeudi à Ursula von der Leyen et au président du Conseil européen Charles Michel, 16 dirigeants des pays du bloc, dont l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas et la Belgique, apportent leur soutien à la présidente de la Commission européenne.

"Le respect et la tolérance sont au coeur du projet européen", écrivent-ils. "Nous sommes déterminés à poursuivre ces efforts et à faire en sorte que les générations futures d'Europe grandissent dans un environnement d'égalité et de respect", poursuivent-ils.

MACRON APPELLE À SE MONTRER FERME

Le président français Emmanuel Macron a appelé à une discussion franche sur le sujet à son arrivée à Bruxelles pour le sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de jeudi et vendredi.

"Ces valeurs de l'Europe (...), elles reposent sur le respect de la dignité de chacun et donc la lutte contre les discriminations. Aucune faiblesse à l'égard de celles et ceux qui mettent en danger l'Etat de droit", a-t-il dit.

A son arrivée, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a de nouveau défendu la loi, qui doit être signée par le président hongrois János Áder avant sa promulgation.

"Cette loi ne concerne pas cela (les LGBTQIA)", a-t-il dit à la presse, se posant en défenseur des droits des homosexuels.

"Je suis un combattant pour leurs droits. Je suis un combattant de la liberté dans le régime communiste. L'homosexualité a été punie et je me suis battu pour leur liberté et leurs droits", a-t-il déclaré.

Selon lui, la loi, qu'il n'envisage pas d'abroger, vise seulement à exposer la manière dont l'éducation sexuelle des enfants par les parents doit être menée.

Dans la capitale belge, le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, qui est ouvertement homosexuel, a jugé inacceptable cette loi.

Charles Michel a indiqué pour sa part que les Vingt-Sept débattront dans la soirée du projet de loi hongrois.

(Reportage Philip Blenkinsop et Marine Strauss à Bruxelles; rédigé par Sabine Siebold et Caroline Copley, avec la contribution de Myriam Rivet à Paris, version française Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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