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Un juge américain empêche JetBlue d'acquérir Spirit Airlines
information fournie par Reuters 17/01/2024 à 05:19

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))

(Ajout de la lettre de JetBlue aux employés; paragraphes 10-13) par Nate Raymond, David Shepardson et Rajesh Kumar Singh

Un juge fédéral a bloqué mardi l'acquisition prévue par JetBlue Airways JBLU.O de Spirit Airlines SAVE.N pour un montant de 3,8 milliards de dollars , après avoir convenu avec le ministère américain de la Justice que l'opération était anticoncurrentielle et nuirait auxacheteurs de billets d'avion.

Les avocats de JetBlue avaient qualifié l'affaire de contestation "malavisée" d'une fusion des sixième et septième plus grandes compagnies aériennes du pays, qui, ensemble, contrôleraient 10,2 % d'un marché intérieur dominé par quatre grandes compagnies aériennes.

La décision du juge de district William Young à Boston marque une victoire pour la Maison Blanche dans ses efforts pour empêcher une plus grande concentration de l'industrie aérienne américaine et soulève des questions sur la viabilité d'une autre transaction récemment proposée, l'acquisition par Alaska Air

ALK.N de Hawaiian Airlines HA.O .

Le président Joe Biden , qui a fait du renforcement de la concurrence dans le secteur aérien une priorité absolue, a qualifié la décision de "victoire pour les consommateurs du monde entier qui veulent des prix plus bas et davantage de choix"

La décision selon laquelle l'accord est contraire à la législation concurrence américaine remet également en question l'avenir de Spirit. Le transporteur à très bas coûts a eu du mal à dégager des bénéfices en raison de l'augmentation de ses coûts d'exploitation et de problèmes persistants au niveau de la chaîne d'approvisionnement.

Les actions de Spirit ont clôturé en baisse d'environ 47 % mardi après la décision, tandis que les actions de JetBlue ont terminé en hausse d'environ 5 %.

Selon M. Young, si la fusion de JetBlue et de Spirit est susceptible d'exercer une "pression concurrentielle plus forte" sur les grands transporteurs qui dominent le marché aérien national, "les consommateurs qui comptent sur le modèle unique de prix bas de Spirit risquent d'être lésés"

Selon lui, l'accord éliminerait les tarifs bas de Spirit et sa capacité à faire pression sur d'autres compagnies aériennes plus chères, dont JetBlue, pour qu'elles réduisent leurs prix. En moyenne, les compagnies concurrentes réduisent leurs prix de 7 à 11 % lorsque Spirit entre sur un marché.

"Le gouvernement a démontré que les consommateurs apprécient les vols Spirit en tant qu'option de produit unique et économique", a écrit M. Young. "La suppression de Spirit en tant qu'option pour les consommateurs constituerait donc un préjudice identifiable

Les compagnies aériennes peuvent faire appel de la décision. Dans une déclaration commune, JetBlue et Spirit ont indiqué qu'elles évaluaient "les prochaines étapes dans le cadre de la procédure juridique"

Dans une note adressée aux employés mardi ,Robin Hayes, directeur général de JetBlue, et Joanna Geraghty, directrice de l'exploitation, ont ajouté: "D'une manière ou d'une autre, soyez assurés que JetBlue a un bel avenir:JetBlue a un bel avenir devant elle.

"Si nous devons aller de l'avant sans Spirit, nous dynamiserons notre plan organique autonome, en continuant à nous battre pour obtenir plus de parts de marché et gagner des clients aux dépens des grandes compagnies aériennes"

Ils ont ajouté que "les conditions restent difficiles pour les petites compagnies aériennes comme la nôtre. Nous avons besoin du soutien de tous pour renouer avec la rentabilité"

Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a qualifié la décision de "victoire pour des dizaines de millions de voyageurs qui auraient été confrontés à des tarifs plus élevés et à un choix plus restreint si le projet de fusion entre JetBlue et Spirit avait été autorisé à aller de l'avant"

Si M. Young a tranché en faveur du ministère de la justice, il n'est pas allé aussi loin que le gouvernement l'avait demandé et n'a pas interdit de manière générale toute combinaison des deux compagnies, déclarant qu'il n'allait bloquer l'opération que "dans sa forme actuelle"

Le juge, qui avait demandé à si d'autres cessions d'actifs pouvaient permettre à l'opération de fonctionner, a déclaré: "Les portes du tribunal restent ouvertes si les compagnies aériennes défenderesses décident de réessayer"

Certains investisseurs et analystes s'étaient inquiétés par le passé du fait que les difficultés de Spirit pourraient nuire à JetBlue après la fusion. Certains analystes avaient également suggéré à JetBlue de renégocier l'accord, citant la chute du cours de l'action de Spirit avant même la décision de mardi.

Le ministère de la justice et les procureurs généraux démocrates de six États avaient déclaré que permettre à JetBlue d'absorber sa rivale Spirit, une compagnie aérienne à bas prix et sans fioritures, "mettrait fin à une source vitale de perturbation de la concurrence à bas prix sur plus de 375 liaisons", causant un préjudice net de près d'un milliard de dollars par an pour les consommateurs.

Les quatre plus grands transporteurs américains - United Airlines UAL.O , American Airlines AAL.O , Delta Air Lines

DAL.N et Southwest Airlines LUV.N - contrôlent 80 % du marchéà la suite d' une série de fusions de compagnies aériennes approuvées par le gouvernement fédéral.

Spirit a été le premier transporteur intérieur américain à permettre aux passagers de choisir les caractéristiques des vols pour lesquelles ils paient, telles que les bagages enregistrés et les services de restauration et de boisson. Son modèle a poussé les compagnies aériennes concurrentes à réduire leurs prix, selon le ministère de la justice.

JetBlue est une compagnie aérienne dont les coûts sont plus élevés que ceux de Spirit. Mais elle a toujours maintenu un modèle à bas prix par rapport aux grandes compagnies aériennes et a été en mesure de faire pression sur ces dernières pour qu'elles réduisent leurs prix lorsqu'elle lance une nouvelle liaison.

La compagnie aérienne basée à New York avait cherché à répondre aux préoccupations des régulateurs américains en acceptant de céder des portes d'embarquement et des créneaux horaires dans les principaux aéroports de New York City, Boston, Newark (New Jersey) et Fort Lauderdale (Floride).

L'affaire du ministère de la Justice s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large de l'administration Biden visant àrenforcer de manière agressive l'application de la législation concurrence , initiative qui a donné des résultats mitigés devant les tribunaux .

JetBlue était déjà au centre de l'une de ses premières affaires, un autre juge de Boston, Leo Sorokin, s'étant rangé en mai ducôté du gouvernement en estimant que le partenariat de JetBlue avec American Airlines dans le nord-est des États-Unis violait la loi concurrence.

JetBlue a ensuite décidé de mettre fin à l'alliance. American Airlines a fait appel de la décision de Sorokin.

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