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Un Français et une Allemande condamnés à la prison à perpétuité en Irak
information fournie par Reuters 06/08/2018 à 17:04

 (Actualisé avec déclarations)
    BAGDAD, 6 août (Reuters) - Lahcen Ammar Gueboudj, un
Français de 55 ans, et Nadia Rainer Hermann, une Allemande âgée
de 22 ans, ont été condamnés lundi à des peines de prison à
perpétuité par la Cour pénale centrale irakienne de Bagdad pour
appartenance au groupe Etat islamique (EI). 
    Le verdict peut être contesté en appel.
    Nadia Rainer Hermann avait déjà été condamnée à un an de
prison en janvier dernier pour être entrée illégalement sur le
sol irakien. 
    Tous deux ont nié avoir appartenu à l'EI.
    Lors de son procès, qui a duré une trentaine de minutes,
Lahcen Ammar Gueboudj a expliqué être venu dans la région dans
l'intention de récupérer son fils parti dans les rangs de l'EI
et installé à Rakka, l'ancien fief du groupe djihadiste en
Syrie.
    "Je n'aurais jamais quitté la France si mon fils n'avait pas
été en Syrie", a-t-il dit. Le condamné français, qui s'exprimait
via à un traducteur, a ajouté que se rendre en Syrie avait été
une folie de sa part.
    Avant le verdict, il a par ailleurs confié à Reuters qu'il
avait signé durant l'enquête des documents dont il ne comprenait
pas le sens et qui se sont révélés être des aveux.
    Le ressortissant français tout comme sa co-accusée allemande
ont dit n'avoir parlé à des représentants consulaires qu'une
seule fois depuis leur incarcération, en 2017. Quant à leurs
avocats, commis d'office, ils ont dit ne les avoir jamais
rencontrés avant le procès.
    Des milliers de combattants étrangers ont rejoint ces
dernières années l'organisation Etat islamique en Irak et en
Syrie.
    Les autorités irakiennes mènent des procès à l'encontre de
centaines de combattants ayant rejoint les rangs de l'EI. Parmi
eux figurent de nombreux ressortissants étrangers. 
    Une vingtaine de femmes étrangères, dont des ressortissantes
turques, allemandes et azerbaïdjanaises, ont déjà été condamnées
à mort.

 (Raya Jalabi
Arthur Connan et Henri-Pierre André pour le service français)
 

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