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Un collaborateur de Macron accusé de violences, enquête ouverte
information fournie par Reuters 19/07/2018 à 10:43

    * Un chargé de mission à l'Elysée accusé de violences
    * Il apparaît sur une vidéo tournée le 1er mai à Paris
    * Le parquet de Paris se saisit de l'affaire
    * "Emmanuel Macron doit s'exprimer", dit Wauquiez (LR)

 (Actualisé avec réactions politiques)
    PARIS, 19 juillet (Reuters) - Le parquet de Paris a ouvert
jeudi une enquête préliminaire pour violences et usurpation de
fonctions après la mise en cause d'un collaborateur d'Emmanuel
Macron, dont les agissements lors d'une manifestation ont
provoqué un tollé dans l'opposition.
    La polémique est née d'une vidéo sur laquelle on peut voir
Alexandre Benalla, responsable de la sécurité lors de la
campagne présidentielle de 2017 puis chargé de mission à
l'Elysée, frapper un manifestant le 1er mai dernier, dans le Ve
arrondissement de Paris. 
    Alors avertie, la présidence de la République avait suspendu
15 jours cet adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron sans
faire la publicité de cet événement jusqu'à des révélations du
Monde, parues mercredi soir. 
    Alexandre Benalla a par la suite été réintégré à l'Elysée,
où il a perdu ses attributions en matière d'organisation des
déplacements présidentiels.   
    Le porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit et le
secrétaire d'Etat Julien Denormandie ont parlé jeudi d'un
"comportement inacceptable", tout en insistant sur les mesures
disciplinaires déjà prises à l'encontre d'Alexandre Benalla. 
    Dans une déclaration d'un genre inédit enregistrée à
l'Elysée, Bruno Roger-Petit a précisé qu'Alexandre Benalla avait
été autorisé par sa hiérarchie à se mêler aux forces de l'ordre,
mais seulement à titre d'observateur.
    "Il a largement outrepassé cette autorisation et (...) est
intervenu physiquement pour participer aux opérations de
maintien de l'ordre", a déclaré le porte-parole, confirmant la
nature de la sanction infligée, "la plus grave jamais prononcée
contre un chargé de mission travaillant à l'Elysée".
    "Cette sanction vient punir un comportement inacceptable et
lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant
licenciement", a encore dit Bruno Roger-Petit. 
    Le conseiller d'Emmanuel Macron a fait état d'un autre cas,
celui d'un gendarme réserviste également mis à pied 15 jours,
avec suspension de salaire, pour des faits similaires commis le
même jour et dans les mêmes conditions.
    
    "FAIRE LA LUMIÈRE SUR CES FAITS"
    Jeudi, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une
enquête préliminaire pour "violences par personne chargée d'une
mission de service public", "usurpation de fonctions" et
"usurpation de signes réservés à l'autorité publique". 
    Sur les images, qui ont largement circulé sur les réseaux
sociaux, Alexandre Benalla porte un casque des forces de l'ordre
et est entouré de CRS.
    Selon l'ex-ministre socialiste Arnaud Montebourg, cité par
le Monde, ce spécialiste de sécurité, un temps membre du service
d'ordre de Martine Aubry puis de François Hollande, s'était déjà
distingué en 2012 en provoquant un accident de la route.
    L'ensemble de l'opposition, de droite comme de gauche, a
exhorté jeudi l'Elysée à revoir la nature des sanctions et à
faire preuve de transparence.
    "Il est évident qu'Emmanuel Macron doit s'exprimer et faire
la lumière sur ces faits", selon Laurent Wauquiez, président des
Républicains (LR), invité d'Europe 1. "Aujourd'hui, le sentiment
qu'on a, c'est qu'à l'Elysée on se croit au-dessus de tout
(...), on se croit au-dessus des lois."
    Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a
pour sa part demandé sur France 2 des sanctions disciplinaires
et une réaction de la justice.
    Même message d'Alexis Corbière de La France insoumise (LFI),
interrogé par BFM TV, pour qui "tout cela mérite sanction, non
seulement professionnelle mais devant la justice". 
    Pour Richard Ferrand, chef de file des députés de la
république en marche (LaRem), la présidence n'a pas cherché à
passer l'affaire sous silence. "Ce n'est pas le genre de la
maison", a-t-il jugé sur LCI. "Ce que je connais de l'Elysée, ce
n'est absolument pas une tendance à étoffer les affaires." 

 (Jean-Baptiste Vey et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)
 

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