Le groupe industriel allemand Thyssenkrupp a annoncé mercredi une perte au troisième trimestre de son exercice décalé, sur fond d'évolutions de marchés toujours difficiles et d'une restructuration non réglée dans la branche acier.

( AFP / INA FASSBENDER )
D'avril à juin, le résultat net part du groupe est ressorti négatif de 54 millions d'euros, contre un gain de 83 millions un an plus tôt, en étant notamment lesté par une déconsolidation d'une filiale industrielle en Inde.
Dans la branche acier, dont l'avenir dépend d'une restructuration donnant lieu à de rudes discussions en interne, les prix et volumes faibles ont de surcroît pesé, notamment dans le secteur automobile.
En ajoutant l'impact de coûts énergétiques toujours élevés, le bénéfice d'exploitation ajusté du segment, à 100 millions d'euros, recule de près de moitié sur un an.
Dans l'ensemble, la dynamique "plus faible" dans d'autres divisions clés telles que l'industrie automobile, la construction de machines et d'installations ainsi que la construction ont mis Thyssenkrupp "à rude épreuve", explique le groupe dans un communiqué.
Le résultat d'exploitation consolidé a chuté de 39%, à 149 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 9 milliards, en recul de 6%, toujours sur un an.
Le Groupe de Essen a confirmé s'attendre à fin septembre à des ventes annuelles en baisse de 6 à 8% par rapport à l'exercice 2022-2023, et à un résultat d'exploitation "supérieur à 500 millions d'euros", selon des prévisions abaissées fin juillet.
Le conglomérat cherche toujours à séparer sa division sidérurgie du reste de son portefeuille d'activités.
La première étape a été bouclée en juillet avec l'entrée de la société énergétique EP Corporate Group (EPCG) du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky avec 20 pour cent au capital de la filiale dans l'acier.
Les deux acteurs discutent d'une participation supplémentaire de 30% par EPCG, avec l'objectif de créer une société commune détenue à parité.
Une réunion du conseil de surveillance de la branche acier vendredi dernier n'a toutefois pas permis d'aboutir à un plan de financement à long terme de la division, tel que présenté par le directoire et qui comprend également des suppressions d'emplois.
Dans un environnement de marché restant difficile, ThyssenKrupp se voit contraint de mener des restructurations "non seulement dans la division acier, mais également de certaines activités au sein d'autres segments", a déclaré le directeur financier, Jens Schulte, dans le communiqué.
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