( AFP / LOU BENOIST )
Thales a mis en veille son plan de suppression d'un millier de postes dans le spatial en France après avoir déjà redéployé les deux tiers d'entre eux, en espérant d'autres contrats majeurs dans le domaine des satellites de télécommunication.
Après la dernière revue trimestrielle, ce "plan d'adaptation" lancé en mars 2024 par la direction et concernant 1.300 salariés dans le spatial dont 980 en France sera "mis en veille à minima jusqu'à début 2026", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Thales Alenia Space (TAS).
"Une grande majorité du plan est bien avancé. On est à peu près à deux tiers du plan d'adaptation. En France, sur les 980 postes, il n'y a pas de suppression d'emplois", a-t-il ajouté en évoquant aussi "le levier des départs à la retraite non remplacés".
Le directeur des ressources humaines de Thales Clément de Villepin a déclaré à l'AFP à la mi-mai que le groupe avait trouvé des solutions pour 67% des postes en France.
"Une grande partie sont redéployés au sein du groupe, essentiellement dans nos activités de défense, mais aussi dans nos activités aéronautiques", a-t-il précisé.
Face a la crise des satellites de télécommunication, Thales a annoncé en mars 2024 la suppression de 1.300 postes dans sa branche spatiale Thales Alenia Space (TAS). L'autre poids lourd du secteur, Airbus, prévoit de supprimer plus de 2.000 postes dans ses activités défense et spatiales.
En 2024, Thales a remporté sept contrats, chacun d'un montant de plus de 100 millions d'euros dont la majorité pour l'observation de la Terre, l'exploration, la navigation par satellite et un concernant les télécoms.
Depuis le début de l'année, Thales a signé 3 contrats d'un montant supérieur à 100 millions d'euros dont deux relatifs aux satellites de télécommunication, a précisé le porte-parole du groupe.
"L'obtention d'un contrat structurant dans les mois à venir pourrait influer sur l'évolution du plan d'adaptation", a-t-il conclu sans plus de détails sur ce contrat.
Selon le PDG de Thales, Patrice Caine, la situation pourrait s'améliorer avec le déploiement de la constellation européenne de satellites de télécommunication Iris² décidé par la Commission européenne en décembre et prévu d'ici 2030.
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