L'industriel français de défense Thales a de nouveau publié mercredi des résultats en forte croissance au premier semestre, porté par un contexte "favorable" dans la défense liée à l'instabilité géopolitique, et a légèrement rehaussé ses objectifs pour l'année.

( AFP / LOU BENOIST )
Après une année 2024 record, le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 8,1% sur un an au premier semestre 2025, à 10,26 milliards d'euros, légèrement supérieur au consensus des analystes.
Son bénéfice net a atteint 664 millions d'euros, en hausse de 6%, malgré un impôt exceptionnel de 60 millions d'euros versé en France, en raison d'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés instaurée en 2025.
Cette croissance est "essentiellement tirée par la défense" (+12,7%) et les équipements électroniques destinés aux avions (avionique), car le groupe "bénéficie toujours d'un contexte favorable en termes de business", a expliqué le PDG de Thales Patrice Caine lors d'une conférence de presse en ligne.
Les ventes bénéficient aussi de "l’augmentation continue des capacités de production", a indiqué le groupe.
Thales a amélioré ses objectifs pour l'année et envisage désormais une croissance organique du chiffre d’affaires entre 6 et 7%, contre 5 à 6% précédemment. La marge opérationnelle ajustée reste prévue entre 12,2% et 12,4%.
Dans un contexte d’affrontement douanier avec les Etats-Unis, ces prévisions s’appuient sur des hypothèses de droits réciproques de 10% depuis l’Europe et de 25% depuis le Mexique, et excluent toute mesure de rétorsion qui pourrait être prise par l’Europe.
Mais l'impact serait limité pour Thales et la société pourra adapter ses flux d'exportation vers les Etats-Unis, a avancé Pascal Bouchiat, directeur financier du groupe.
Du côté des prises de commandes, le plan de réarmement européen ReArm Europe ainsi que la nouvelle augmentation des dépenses militaires annoncée en France sont positives pour la dynamique du groupe et offrent des perspectives supplémentaires à moyen terme, a souligné M. Caine.
Les prises de commande sont en légère baisse (-4% par rapport à un premier semestre 2024 très élevé) mais une grosse commande britannique de missiles, pour 1,1 milliard de livres, s'y est ajoutée début juillet. Le groupe va aussi profiter d'une commande de 26 chasseurs Rafale par la marine indienne passée à Dassault.
Dans sa branche spatiale, où la demande en satellites est atone, le groupe poursuit ses opérations de restructuration avec le redéploiement d'un millier de salariés mais l'activité reste "légèrement" profitable, selon Patrice Caine.
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