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Thales-Combiner les futurs avions de combat européens ferait sens
information fournie par Reuters 19/07/2019 à 15:40

 (Actualise la dépêche parue le 18 juillet avec plusieurs
éléments, nouveau titre)
    par Aradhana Aravindan
    SINGAPOUR, 19 juillet (Reuters) - Le PDG de Thales  TCFP.PA 
Patrice Caine a estimé qu'il serait logique que les principaux
pays européens conjuguent leurs efforts pour bâtir la nouvelle
génération d'avions de combat, dans une interview accordée à
Reuters lors d'une visite à Singapour.
    Dassault Aviation  AVMD.PA  et Airbus  AIR.PA  dirigent le
programme franco-allemand du Système de combat aérien du futur
(SCAF), qui comprend une gamme d'armes associées, comme des
drones. L'Espagne a rejoint le projet le mois dernier.
    La Grande-Bretagne poursuit quant à elle son propre projet
d'avion de combat Tempest, dirigé par BAE Systems  BAES.L , et a
 annoncé vendredi que la Suède la rejoignait, se disant ouvert à
la participation d'autres partenaires potentiels.
    "Nous avons besoin que tous ces grands pays et grandes
industries fournissent un programme ambitieux si l'Europe veut
jouer sur le même terrain que les Etats-Unis", a déclaré Patrice
Caine. 
    "L'Europe devrait être unie sur ce front. C'est juste du bon
sens", a-t-il dit, interrogé sur le fait de savoir s'il y avait
de la place pour plusieurs projets.
    L'équipementier français fait partie du projet SCAF en tant
que fournisseur de Dassault Aviation mais, selon certaines
sources, serait en concurrence avec Airbus pour le rôle-clé
consistant à fournir des systèmes nécessaires pour faire
communiquer des avions avec et sans équipage et intégrer des
armes de plus en plus connectées.
    Un porte-parole de Thales a démenti toute rivalité avec
Airbus.
    Patrice Caine a défendu les capacités de Thales dans ces
domaines, mais risque de rencontrer l'opposition d'Airbus, qui a
prévenu au nom de l'industrie allemande que l'initiative
franco-allemande pourrait échouer si la France récupérait une
part trop importante du travail.
    "Ce que nous aimerions mettre sur la table pour notre
contribution c'est (...) ce que nous faisons en termes de
capteurs, comme les radars, la guerre électronique, la
communication, l'optronique", a dit Patrice Caine.
    "Un autre aspect concerne ce que l'on appelle le combat
connecté collaboratif : comment connecter des plates-formes, des
avions de combat, des drones, des hélicoptères, des satellites,
à toutes les différentes plates-formes présentes sur le champ de
bataille, dans les airs ou dans l'espace ?"
    Les analystes se sont aussi demandé si l'Europe - qui
propose actuellement trois avions de combat concurrents -
pouvait se permettre d'éparpiller ses efforts alors que
l'industrie de la défense exhorte les capitales européennes à
agir rapidement au risque de devoir s'incliner face à de plus
grands acteurs.
    
    MÉGA-FUSION UTC-RAYTHEON
    Patrice Caine a souligné que les marchés de la défense
continuaient à augmenter rapidement en Asie tandis que les
dépenses militaires progressaient en Europe occidentale, dans un
contexte de tensions croissantes avec la Russie.
    Interrogé sur l'impact de la fusion prévue entre les
américains United Technologies  UTX.N  et Raytheon  RTN.N , qui
concerne aussi bien l'aviation commerciale que la défense,
Patrice Caine n'a évoqué aucune pression en Europe pour une
réaction immédiate.
    "Ils resteront de puissants concurrents. Seront-ils encore
plus forts en réunissant avionique et missiles ? (...) Je n'en
suis pas sûr", a-t-il dit. "En termes de concurrence, pour moi,
à première vue, cela ne devrait pas changer la donne."
    Patrice Caine s'est dit prudent concernant la consolidation
de l'industrie européenne de la défense ajoutant toutefois que
Thales était prêt à saisir toutes les opportunités qui se
présenteraient.     
    Certains analystes estiment que l'accord entre United
Technologies et Raytheon pourrait relancer les discussions en
vue d'un rapprochement entre Thales et le motoriste Safran
 SAF.PA , qui avaient abandonné des discussions informelles de
fusion en 2007. 
    La reprise de telles discussions nécessiteraient en outre
l'appui de l'Etat français et de Dassault Aviation, actionnaires
de Thales.
    Le groupe a finalisé cette année le rachat du spécialiste de
la sécurité numérique Gemalto pour un montant de 4,8 milliards
d'euros, renforçant ainsi sa présence sur le marché des services
de sécurité, en pleine expansion. 
    Le site d'informations économiques La Tribune rapportait
mardi que la coentreprise entre Thales Alenia Space et l'italien
Leonardo  LDOF.MI  supprimerait 452 emplois en France sur 4.800
en raison d'une faible demande pour ses satellites.

 (Dominique Rodriguez et Cyril Altmeyer pour le service
français, édité par Benoît Van Overstraeten et Jean-Michel
Bélot)
 

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